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L'ingénu, Voltaire

Commentaire de texte : L'ingénu, Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  908 Mots (4 Pages)  •  441 Vues

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Au 17e et 18e siècle, il n’était pas permis de critiquer ni les personnages ni la société. Si un auteur publiait une œuvre jugée comme une critique ou une attaque, elle était censurée. Un auteur ne pouvait donc pas publier n’importe quoi. L’ironie de Voltaire est donc une arme redoutable lui permettant de transmettre aux lecteurs les horreurs que les monarques affligent à la basse société. L'Ingénu, œuvre écrite par Voltaire, publiée en 1767 est un récit direct qui déborde de critiques et d’ironies sur la société dans laquelle il vit. Il blâme principalement les abus de pouvoir des autorités et l’inconscience du pouvoir religieux.

En premier lieu, Voltaire critique les abus de pouvoir des autorités. Il s'attaque d’abord au pouvoir royal, qui enferme sans faire de procès aux hommes. En effet, selon l’État, la lettre de cachet suffisait au roi à priver quelqu’un de ses droits et de sa liberté. La lettre de cachet est un écrit servant à la transmission d’un ordre particulier du roi, permettant par exemple l'incarcération sans jugement, l'exil ou encore l'internement de personnes jugées indésirables par le pouvoir. Dans l’ingénu, le Huron comprend dès son arrivée en prison l'injustice de sa condamnation. Il a été enlevé sans comprendre pourquoi et il est fait prisonnier. « Ma foi, répondit l’ingénu, je crois que le diable s’est mêlé seul de ma destinée ». Dans cette citation, Voltaire compare le roi au diable. Malgré ses exploits aux fronts contre les Anglais, les autorités n’ont pas hésité à traiter le héros comme un moins que rien en l’emprisonnant à la bastille. Il n'a pas pu avoir d'audience avec le roi et malgré ses exploits en Bretagne, il est condamné comme un malfaiteur sous le seul pouvoir d'une lettre. L'injustice n'est pas réparée plus tard dans l’histoire puisque mademoiselle de Saint-Yves perdra sa vertu et sa vie en tentant de réparer les erreurs du pouvoir royal. Voltaire critique ensuite les abus de pouvoir infligés aux femmes. À cette époque, la femme est considérée comme un objet d’échange. Dans l’ingénu, la Saint-Yves va rendre visite à Monseigneur de Saint-Pouange, pour lui demander la liberté de l'Ingénu, emprisonné à la Bastille. Celui-ci accepte seulement en échange d'avances. « Le Saint-Pouange, à son tour, se jeta à ses genoux. Il n’était pas sans agréments, et aurait pu ne pas effaroucher un cœur moins prévenu ; mais Saint-Yves adorait son amant, et croyait que c’était un crime horrible de le trahir pour le servi ». À l’époque, un homme qui se jette à genoux est une marque de sentiments amoureux. Dans l’extrait, monsieur de Saint-Pouange affirme à Mademoiselle Saint-Yves que le seul arrangement qu’il puisse penser pour libérer l’ingénu serait qu’elle satisfasse Saint-Pouange avec une relation sexuelle. Il est clair que si un homme demandait à la place de Saint-Yves la libération de l’Ingénu aucun moyen ne serait possible du moins, aucune avance ne serait impliquée. L’homme s’est donc servi de la vulnérabilité de la femme afin de satisfaire ses envies. Pour conclure, l’Ingénu éclaire la domination arbitraire des autorités grâce à l’injustice faite aux citoyens, dont principalement aux femmes.

En deuxième lieu, Voltaire critique l’inconsistance du pouvoir religieux.

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