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L'illusion comique, acte 5, scène 5, Corneille

Commentaire de texte : L'illusion comique, acte 5, scène 5, Corneille. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  1 235 Mots (5 Pages)  •  1 277 Vues

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Durant le XVIIème siècle, deux mouvements cohabitaient : le baroque et le classicisme. Le baroque est moins strict du point vue de l’écriture par rapport au classicisme ; le non respect des trois unités, de la bienséance et bien d’autres. L’acte 5 de L’Illusion comique (1635) de Pierre Corneille apporte un effet de rupture avec le comique des actes 1, 2 et 3. En effet, durant les deux derniers actes, le registre tragique est dominant et le spectateur et Pridamant sont trompés par l’illusion.

A la scène 5 de l’acte V, Pridamant croit son fils mort car Alcandre lui a montré le spectacle de sa déchéance. C'est alors qu'une toile se lève : Clindor et ses compagnons se partagent la recette de leur représentation !

Comment Alcandre parvient-il à dissiper les réticences de Pridamant quant à la réussite professionnelle de Clindor ? Tout d’abord Alcandre tient un discours élogieux du théâtre, ensuite ce discours a une véritable visée argumentative et didactique.

Commentaire littéraire

I. Eloge du théâtre

Corneille, par la voix d’Alcandre, se livre à un éloge du théâtre par ailleurs assez méprisé au XVIIème siècle.

1. Honneur et grandeur du théâtre

Alcandre utilise un lexique appréciatif pour faire l'éloge du théâtre : « art », « doux asile », « noble métier », « superbe », « délices »…

Alcandre fait allusion à l'antiquité pour montrer la grandeur du théâtre, et rappeler que cet art est très ancien : « Parnasse » (le mont Parnasse en Grèce est la résidence traditionnelle des Muses dans la mythologie), « Apollon ».

Selon Alcandre, le théâtre est un grand art : les expressions hyperboliques et superlatives mettent en avant cette idée : « le plus doux », « et tous ceux qu’Apollon voit d’un meilleur regard », « les plus rares », les mots « s’émerveillent, doctes travaux, leurs veilles… ».

Ces superlatifs et l'utilisation répétée de l'adverbe d’intensité « si » montre qu'il s'agit ici d'un éloge lyrique.

Le travail poétique, qu’est le théâtre, est élevé au rang le plus noble et le plus haut.

Alcandre construit l’équivalence entre pouvoir du mage et pouvoir du dramaturge.

2. Un divertissement universel

Alcandre utilise le champ lexical du divertissement : « divertissement », « délices », « plaisir », « passe-temps »…

La valeur de divertissement du théâtre ne peut être remise en cause car les grands et les gouvernements lui apportent de l’attention : champ lexical de la noblesse (« princes, grands, roi »).

Le parallélisme « Les délices du peuple, et le plaisir des grands » avec les mots opposés peuple et grands montre que le théâtre est fait pour tout le monde : le peuple et les nobles.

3. Un métier respectable

Alcandre qualifie le théâtre de « noble métier » et de « métier si doux », montrant ainsi que c'est un métier respectable et agréable.

Primadant reconnait lui-même la respectabilité de ce métier avec le comparatif de supériorité : « Le métier qu'il a pris est meilleur que le mien ».

Le théâtre est regardé par des grands hommes.

La fin de la tragédie arrive par la découverte des comédiens partageant la recette : cet hommage à l’argent qui est montré est une réalité sociale, et ainsi Corneille montre que le théâtre permet de gagner sa vie convenablement. Champ lexical de l'argent : « argent », « gain », « rentes »…

Transition : Pendant l’éloge du théâtre, Alcandre ne perd pas de vue son objectif : convaincre Pridamant de la réussite liée au théâtre.

II. Dénouement à visée didactique

1. Alcandre veut convaincre

Alcandre souhaite convaincre Pridamant, et ainsi Corneille convaincre le public, de la beauté

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