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L'exécution de Milady, Les Trois Mousquetaires

Commentaire de texte : L'exécution de Milady, Les Trois Mousquetaires. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  958 Mots (4 Pages)  •  9 394 Vues

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Alexandre Dumas, auteur romantique, fait paraître, en feuilleton, en 1844 dans le journal Le Siècle, un roman histoire, Les Trois Mousquetaires. Sur toute la longueur de cette œuvre, nous pouvous suivre le combat opposant le jeune héro d'Artagnan et ses camarades, des gardes au service de la Reine, au Cardinal de Richelieu. Durant cet extrait proposé à notre étude, D'Artagnan et ses amis, les trois mousquetaires, jugent et condamnent Milady de Winter à une issue fatale. Nous allons tout d'abord analyser les éléments du texte qui rendent cette scène, tout particulièrement frappante, voire inquiétante. Ensuite, comment la fin de cet ouvrage remet en question les personnages principaux du roman.

L'énumération des accusations contre Milady de Winter nous présente, dès le début de l'extrait, une ambiance dramatique, tragique : «je vous pardonne l'empoisennement de mon frère, le meurtre de ma pauvre amie... ». Un répétition de « la mort » nous démontre que Milady devra subir le même sort fatal que ses victimes. En revanche, « mourrez en paix », paroles que les mousquetaires prononcent comme derniers mots à l'égard de cette femme fatale dépeind la solemnité du châtiment. Lorsque Milady dit qu'elle doit mourir, on ne peut ressentir que de la compassion. Nous aurions envie de croire ses regrets pour ses actions malfaisantes tout au long de sa vie, ce qui rend la scène d'autant plus frappante au regard de toute cette violence à venir. « Ou vais-je mourir ? » nous rend désolé pour Milady de Winter, nous pourrions avoir l'impression que l'accusée s'inquiète intensément pour sa vie, comme une dernier recourt à la survie. Le bourreau nous est présenté comme impitoyable envers Milady de Winter, il refuse son dût, considérant ainsi accomplir son devoir en jetant « l'argent dans la rivière ». Nous pouvions alors nous rendre compte de la réputation épouvantable de cette femme.

Autre que le caractère des personnages et leur actes qui rendent l'extrait frappant, nous pouvons aussi voir que l'atmosphère est angoissant.

« Le bateau glissait lentement le long de la corde du bac, sous le reflet d'un nuage pâle qui surplombait l'eau » nous suggère un climat troublant et qui alimente notre inquiétude vis à vis du châtiment à venir. Ensuite, nous pouvons ressentir l'exécution se rapprocher à grands pas: «les personnages se dessinaient en noir sur l'horizon rougeâtre ». L'évocation d'un « horizon rougeâtre » renvoit directement à l'éxécution et au sang qui y coulera. De plus, «le ciel lui refusait son secours» nous fait face à cette fin tragique et inévitable de Milady de Winter. Alexandre Dumas ne nous préserve pas quant à la violence de cette exécution, il nous dépeind les détails de cette scène terrible : « le bourreau lever lentement ses deux bras, un rayon de lune se refléta sur la lame de sa large épée, les deux bras retombèrent ; on entendit le sifflement du cimeterre et le cri de la victime, puis une masse tronquée s'affaissa sous le coup » puis: « y coucha le corps, y jeta la tête ». Enfin, la dépouille laissée tomber « au plus profond de l'eau », comme une vie jetée vulgairement dans l'oubli, sans trace écrite de son nom gravée dans le marbre.

D'Artagnan et les trois mousquetaires forment un mythe pour le lecteur. Ils suscitent le respect, l'admiration, et à peu de chose près, l'adoration. Durant l'ouvrage Les Trois Mousquetaires, ils agissent pour le bien de la société, mettant en danger leur propre vie afin de protéger leur compatriotes. Ce sont des héros. Pourtant, ils sont les acteurs de ce châtiment, en se présentant comme les juges des actes de Milady et en décidant de son sort «voici pour le prix de l'éxécution ; que l'on voie bien que nous agissons en juges »). Ils mettent à mort une femme à travers l'action d'un bourreau, la nuit, en évitant tout regards indiscrets. Ils sont effectivement représentés en tant que fautifs en laissant pour Milady, de la pitié : « I m lost, I must die.... Elle ne vit rien, elle écouta et n'entendit rien, elle n'avait autour d'elle que des ennemis ». Par ailleurs, les quatres mousquetaires accablent Milady de ses erreurs du passé, mes minutes précédant son dernier soupir. Malgrè la manière solamnelle employée, nous savons, ou pouvons supposer, que leur cœur est plein de rancoeur : « je vous pardonne mon avenir brisé, lon honneur perdu, mon amour souillé et mon salut à jamais compromis par le désespoir où vous m'avez jeté ». « Elle comprit que le ciel lui refusait son  secours et resta dans l'attitude où elle se trouvait, la tête inclinée et les mains jointes » nous montre que Milady de Winter accepte sa mort inéluctable, ce qui n'empêche en rien la déception qu'on pourrait ressentir envers ces actes odieux de D'artagnan et ses amis. Avoir recours à un bourreau, à l'action violente et immoralle, laisse apparaître une forme de lâcheté de la part de ces personnages (« voici le prix pour l'éxécution »), qui s'ajoute à une déception éventuelle du lecteur.

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