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L'essor et le déclin des puissances modernes et contemporaines

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Par   •  10 Février 2021  •  Commentaire de texte  •  2 186 Mots (9 Pages)  •  1 613 Vues

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ESSOR ET DECLIN DES PUISSANCES MODERNES ET CONTEMPORAINES :

La puissance est à la fois la capacité pour un État à faire respecter ses propres décisions et l’aptitude à imposer sa volonté à autrui. Dans cette perspective, afin d’imposer et d’influencer, il fait recours au hard power et au soft power. On parle également d’essor et de déclin qui peuvent être caractérisés comme une fluctuation bonne ou mauvaise d’une puissance qui peut être moderne donc appartenir au temps présent ou contemporaine. Nous verrons en quoi l’essor et le déclin des puissances contemporaines ont contribué à faire évoluer celui des puissances modernes.

Avant d’observer les formes anciennes des puissances et des empires qui se maintiennent un temps puis déclinent. Puis nous verrons comment certains États deviennent de nouvelles puissances. Pour finir nous observerons comment après la Guerre froide les États doivent diversifier les manifestations de leur puissance.

I. Formes anciennes des puissances, les empires se maintiennent un temps puis déclinent :

Prenons l’exemple de l’Empire Ottoman, fondé en 1299 sous Soliman Le Magnifique, l’empire ottoman se distingue tant par sa longévité que par son territoire sur trois continents (Afrique, Asie er Europe) et son organisation politique. Mais la naissance de l’idéologie nationale au début du XIXème siècle remet en cause cet ensemble multi-ethnique qui disparaît en 1923.Autour de 1300, des tribus turques nomade, les Ottomans, s’imposent militairement face aux Byzantins et à un autre clan turc, en Orient. Leurs descendants poursuivent les conquêtes, notamment le sultan Mourad Ier (1362-1389) dans les Balkans. Son successeur Bayezid Ier (1389-1402) parvient jusqu’à la rive droite du Danube. L’idéologiste musulmane de conquête inspire les Ottomans. En 1516-1517, Selim Ier place ainsi les villes saintes de l’islam sous la tutelle ottomane.

Mehmet II (1444-1481) installe un conseil impérial, le divan, dirigé par un vizir qu’il peut révoquer. Le chef de l’Empire ottoman concentre tous les pouvoirs. Il est calife, commandant des musulmans en tant que successeur du prophète de l’islam Mohamed. Il est aussi sultan, c’est-à-dire chef politique et militaire. Pour unifier son empire, Soliman Ier, sultan de 1520 à 1566, cherche à regrouper les textes de lois et à les faire appliquer sur tout le territoire. Dans un empire composé de populations diverses, les sultans accordent une grande autonomie aux régions conquises, s’appuyant notamment sur les notables locaux. Les juifs et les chrétiens sont placés dans une situation d’infériorité juridique, mais bénéficient de la protection du souverain.

Au début du XIXe siècle, l’empire ottoman se voit concurrencer par les puissances européennes. En Europe, les mouvements nationalistes conduisent à l’indépendance de la Grèce, à l’autonomie de la Servie et de la Roumanie. L’Empire se voit amputer de nombreuses provinces et d’un cinquième de sa population à la suite de la guerre de 1877-1878 contre la Russie.

La réorganisation du sultan Abdlülmecid Ier (1839-1861) tente de moderniser l’empire en centralisant la collecte de l’impôt et en unifiant le statut des habitants. S’inspirant des nationalismes européens, le mouvement de Jeune-Turc, né en 1908, veut réformer l’Empire ottoman en s’appuyant sur la population de langue turque, d’où une politique d’élimination des minorités ethniques et religieuses, aboutissant à un génocide. Mais, vaincu en 1918, démembré par le traité de Sèvres de 1920, l’Empire ottoman cède la place en 1923 à une république nationaliste, laïque et centralisatrice fondée par Kemal.

II. Certains États deviennent et s’imposent comme de nouvelles puissances :

L’Angleterre est au XIXe siècle le berceau de la première industrialisation et le laboratoire de toutes les innovations. Débutée dès la fin du XVIIIe siècle, l’industrialisation a transformé les paysages et l’économie britannique. Les terrils de charbon des pays noirs, les hauts fourneaux des villes industrielles, les grands ports de commerce constituent les nouveaux espaces de la puissance britannique. Le chemin de fer accompagne ces changements et dote l’Angleterre du réseau de transport le plus dense au monde. L’Angleterre est leader dans les secteurs clés de la première industrialisation. De plus, les îles britanniques n’ont pas été touchées directement par les guerres européennes de la Révolution de l’Empire qui ont affaiblies les autres puissances européennes. Cette puissance industrielle est facilitée par une croissance démographique forte fournissant une main d’œuvre nombreuse et un marché intérieur dynamique ainsi que par la présence du gisement des charbon près des côtes facilitant ainsi le transport de celui-ci vers les usines britanniques et le reste du monde. L’Angleterre est un modèle à imiter, un pays à visiter pour celui qui s’intéresse à la politique à l’art, à la mécanique… Elle préfigure aussi l’avenir des nations industrielles, confrontées aux chocs des transformations à venir. La société de l’époque de Victoria est une société de contrastes, caractérisée par le creusement des inégalités. L’enrichissement d’une élite et les fastes des salons de la City contrastent ainsi avec la misère ouvrière des slums des grandes villes industrielles de Manchester ou Liverpool. La situation de l’Angleterre, à la fin du XVIIIe siècle, lui permet de s’imposer comme la nation la plus dynamique du monde et donc d’imposer sa puissance sur l’ensemble du globe.

Pour assurer son dynamisme, l’Angleterre défend à l’image de l’économie Ricardo, le libéralisme économique à l’intérieur et le libre-échange à l’extérieur. Elle est la première à abolir le contrôle de l’État sur les prix agricoles et multiplie les accords commerciaux, comme l’accord de libre-échange signé avec la France 1860. Tout d’abord, elle organise les flux démographiques afin de constituer un gigantesque empire colonial. Le Royaume-Uni est aussi au cœur des flux de marchandises, en effet, il est la « manufacture du monde ». De plus la Grande-Bretagne est le principal débouché des matières premières à transformer du monde. Il se met alors en place une véritable dépendance entre l’économie britannique et le reste du monde dans le cadre d’une première division internationale du travail. Pour faciliter ces échanges, l’Angleterre peut s’appuyer sur les premières marines marchande et militaire du monde ainsi que sur un réseau télégraphique

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