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L'assomoir

Commentaire de texte : L'assomoir. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  1 183 Mots (5 Pages)  •  303 Vues

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Le commentaire

L’Assommoir, Zola,1877

 

        Au XIVème siècle, la pauvreté désastreuse dans les classes ouvrières creuse un écart démesuré avec les grandes fortunes de l’aristocratie. L’écrivain Emile Zola frappé par cette misère, écrit L’Assommoir d’où est issu cet extrait qui nous est présenté. Publié en 1877, entre deux périodes, celle du Réalisme qui cherche a représenter la réalité de la société telle qu’elle est, et celle de Naturalisme apportant les détails et les aspects scientifiques, cet extrait nous dévoile la pauvreté de Gervaise, personnage principal, qui va sombrer dans la déchéance qui la conduira à une mort épouvantable. En effet, en quoi la mort de Gervaise est-elle liée à la misère ?

Pour commencer nous verrons la misère pitoyable de la femme puis dans un second temps nous analyserons une certaine libération suite à une mort tragique.

I – Une misère croissante

        Le personnage principale, Gervaise, est amené à fortement chuter jusqu’à en avoir une mauvaise réputation. Tout d’abord, la première phrase de l’extrait « Gervaise dura ainsi pendant des mois » nous déclare que sa dégradation c’est effectuer sur le long therme. De plus, la dégression de cette hyperbole « dégringolait plus bas encore » montre que Gervaise descend dans la misère de plus en plus qu’elle ne l’est. Elle apporte aussi un effet de longue souffrance. Ensuite nous est annoncé « acceptait les dernières avanies » comme si par avance on savait que quelque chose se terminait. L’emploi du verbe « acceptait » appuie sur le fait que Gervaise est impuissante face à la situation. La femme le sait puisque « elle buvait, et battait les murs » ce qui soulève le registre pathétique de la situation. Par la suite elle devient le centre l’attention, elle participe à des paris que ‘on’ leur a donné, celui-ci est impersonnel comme si les personnages n’assumaient pas leur acte. Gervaise accepte quelque chose de dégoutant pour dix sous, obligée de faire son possible pour gagner un rien.

        S’ajoute à cela une étape importante, celle de l’habitation funèbre, en effet la misérable femme a été ‘expulser’ de sa chambre. Le propriétaire de cette dernière avait trouvé auparavant « le père Bru mort dans son trou » ce qui d’ailleurs laisse penser que le père Bru a eu le même destin que Gervaise et qu’il est mort dans les mêmes conditions qu’elle. Le trou était un lieu se trouvant en dessous de l’escalier est surnommé « niche » sera désormais le nouvel habitat de la femme. Les termes de « vielle paille », « niche » et « bec » appartenant au champ lexical des animaux, nous fait réfléchir sur le fait que Gervaise est traitée comme un animal abandonné ou un chien errant. Par conséquent elle est déshumanisée de la population par la misère reposant sur elle, ce qui rend la situation du personnage pathétique. « Le ventre vide, et les os glacés » accentue cette image de la pitié d’une telle misère.

        Puis la descente aux enfers commence. Gervaise est bien exclue de la société actuelle car même « la terre ne voulait pas d’elle », ce qui renforce encore une fois qu’une telle pauvreté est oubliée et atténuée. Elle n’a plus aucun contrôle de la situation « elle devient idiote », » elle ne songeait pas seulement à se jeter du sixième » comme si son destin été écrit de façon à faire durer sa longue agonie et sa souffrance. Cette étape qui paraît interminable est soutenue par les expressions « petit à petit », « morceau par morceau ». Les personnages ne savaient la réelle cause de la mort puisque « on parla d’un froid et chaud » ce ‘on’ impersonnel et indéterminé revient pour exprimer la rumeur afin que personne ne porte la responsabilité de la mort de la femme. Par la suite, la vérité est déclarée « elle s’en allait de misère », le champ lexical employé est celui de la misère et de la mort, « ordures, mort, vie gâtée, morte, creva » intensifie la scène répugnante. Vu que la pauvreté est non acceptée le terme « creva d’avachissement » est utilisé par l’aristocratie considérée comme supérieure, qui dénigre la misère et la rend plus pathétique et rabaissée. Gervaise n’ayant, ni famille ni proche, a été oublié et retrouvé en raison de la mauvaise odeur qui se dégageait. En effet ‘on’ se rappela de l’enlever du lieu devenu son cercueil.

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