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L'Etranger, Albert Camus : Le comportement du narrateur dans la prison

Fiche de lecture : L'Etranger, Albert Camus : Le comportement du narrateur dans la prison. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2019  •  Fiche de lecture  •  793 Mots (4 Pages)  •  1 075 Vues

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L’Etranger, Albert Camus, 1942

Comment expliquez-vous le comportement du narrateur dans la prison ?

Tout au long du roman, le personnage de Meursault était détaché du monde et de ses sentiments. Cependant, après avoir tiré cinq coups et ainsi après avoir tué un homme, il se retrouve en prison, où sa vision du monde change. Il adopte ainsi un comportement différent. Nous tenterons alors d’expliquer le comportement du narrateur dans la prison. Nous verrons dans un premier temps qu’après la visite de l’aumônier, dans l’excipit, Meursault prend conscience de lui-même. Puis, nous verrons que Meursault semble avoir trouvé la paix et qu’il semble accepter son destin.

I) La prise de conscience du personnage

D’une part, Meursault prend conscience de lui-même. En effet, la visite de l’aumônier l’ayant mis en colère lui a permis de se déchaîner et de vider toute son énergie négative : il “retrouve son calme”((p182) dernière ligne). Le sommeil qui s'ensuit lui permet d’entrer en communion avec la nature. On relève alors l’isotopie de la nature : “étoiles”, “campagne” et la présence des cinq sens “bruits”pour l’ouïe, “odeurs” pour l’odorat, “sel” pour le goût, et “rafraîchissaient” pour le toucher (p183).

De plus, le temps s’étire afin de faire durer le sentiment de paix qui se présente au personnage. On peut le traduire par la présence de l’imparfait duratif “montaient”, “rafraîchissaient”. On peut ajouter à cela des verbes de valeur de répétition comme “revivre” et “recommencer” qui forment une idée de cycle sans fin.

Enfin, Meursault se réconcilie avec sa mère et avec lui même. Il repense à sa mère “pour la première fois depuis longtemps”. Il trouve ainsi une similitude entre sa situation et la sienne montrée par l’adverbe “aussi” : “là-bas, là-bas aussi”, “et moi aussi”. Il ressent le même sentiment de libération : “Si près de la mort, maman devait s’y sentir libérée”. C’est en la comprenant qu’il se réconcilie avec lui même. En étant confronté à sa mort prochaine, le protagoniste prend conscience de la valeur de sa vie “j’ai senti que j’étais heureux, et que je l’étais encore” L’adverbe “encore” renforce sa certitude.

C’est alors un Meursault proche de la nature et en paix avec lui même qui est montré. Ainsi, Meursault prend conscience de lui-même et cela explique son changement de comportement, et notamment sa colère.

II) Le personnage accepte son destin

D’autre part, Meursault accepte son destin.

Parfaitement détaché, il reste indifférent comme le montre la locution adverbiale “à jamais” dans “Elles annonçaient des départs pour un monde qui m’était à jamais indifférent”. Il comprend aussi que le monde lui est indifférent “De l’éprouver si pareil à moi” et qu’il n’est qu’une poussière dans l’univers.

De plus, c’est libéré qu’il accepte sa différence et son exclusion du monde.

Tout comme sa mère, même s’il reste incompris et “étranger” aux autres de part son indifférence lors de son procès, il refuse la pitié.

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