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Je n'ai plus que les os... Ronsard

Commentaire de texte : Je n'ai plus que les os... Ronsard. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  748 Mots (3 Pages)  •  1 720 Vues

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Je n’ai plus que les os

Dans les Derniers Vers, Ronsard sent le mort approcher et adresse un adieu à ses amis dans lequel il livre un avertissement sur la brièveté de la vie (lien à la renaissance XVIème siècle). Nous allons voir comment le poète décrit le passage de la vie à la mort, puis, en présentant l’inquiétant avertissement sur la brièveté de la vie.

Passage de la vie à la mort

Description minutieuse de la décrépitude du corps

Le passage de la vie à la mort est marqué par une description minutieuse de la décrépitude du corps. On assiste à une description physique du corps : « les os » v.1, « un squelette » v.1, v.2 entier, « étoupé » v.7, « dépouillé » v.9. De plus, l’accumulation/gradation au vers 2 fait partie de cette description du corps et elle accentue l’aspect de décrépitude du corps. On peut aussi retrouver dans ce poème une négativité dominante : « Je n’ai plus que » v.1, « dé- » -> privation v.2, « sans » v.4, « Je n’ose […] que » v.4, « ne » v.6. Au vers 1, on retrouve aussi un chiasme : « je n’ai plus que les os, un squelette je semble », c’est le « je » qui entoure le « squelette » comme la chair sur le corps.

Inscription de la disparition du poète dans la composition du poème

De plus, le passage de la vie à la mort est présenté dans la composition du poème. En effet, la disparition du poète est inscrite dans sa composition. Tout au long du poème, on observe un passage de relais entre le monde des morts et le monde des vivants à l’aide d’un changement de statut du « je » : passage de sujet à COD « je n’ai plus que les os » v.1 -> « Ne me seraient guérir » v.4. Or le « je » redevient sujet au vers 14. Cela permet de mieux préparer la place au vous. On peut remarquer de même que le « je » qui formait un tout : le poète, devient petit à petit différentes parties du corps : « mes bras » v.4, « mon œil » v.7.

Un portrait du poète en gisant

Le poète est aussi représenté en gisant. On retrouve une forte insistance sur la matérialité (vision épicurienne de Ronsard sur le monde) avec la personnification de la mort au vers 3 qui frappe le poète de sa flèche : « que le trait de la mort sans pardon a frappé ». Cependant, on ne sait pas ce qu’il adviendra de l’âme du poète après sa mort. On peut donc s’interroger sur l’Au-delà. En effet, il n’y a aucune évocation de l’Enfer qui est évoqué à l’aide d’une périphrase : v.8 « Mon corps s’en va descendre où tout se désassemble ».

Un inquiétant avertissement sur la brièveté de la vie

Un memento mori glaçant

Après avoir vu le passage de la vie à la mort, nous nous intéresserons à l’avertissement inquiétant sur la brièveté de la vie en voyant d’abord un memento mori glaçant. Tout d’abord, l’avertissement de la brièveté de la vie est présenté à travers une allitération en [p] au vers 14. Cette allitération a aussi pour rôle d’accentuer l’inquiétude quant à l’avertissement. De plus, les deux derniers vers donnent un nouveau sens à l’ensemble du poème et qui explique l’avertissement donné sur la brièveté de la vie.

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