LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

J'ai tant rêvé de toi de Robert Desnos

Commentaire de texte : J'ai tant rêvé de toi de Robert Desnos. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Février 2018  •  Commentaire de texte  •  1 558 Mots (7 Pages)  •  6 230 Vues

Page 1 sur 7

Commentaire composé « J'ai tant rêvé d'elle » de Robert Desnos

        « J'ai tant rêvé de toi » « A la mystérieuse » est un poème en prose de Robert Desnos tiré de son recueil Corps et bien publié en 1930. Robert Desnos est un poète français du XXème siècle qui a fait partie du mouvement littéraire du surréalisme. Dans ce poème, Robert Desnos aborde deux thèmes essentiels du surréalisme : l'amour et le rêve. Il s'adresse à la femme de ses rêves, une femme inaccessible. Nous allons donc voir comment s'exprime le sentiment amoureux dans ce poème ?

        Tout d'abord, nous étudierons comment le lyrisme amoureux est mis en avant.  Puis, nous verrons comment le poète atteint l'amour inaccessible à travers le rêve amoureux.

         Le poème de Robert Desnos s'inscrit dans la tradition du lyrisme amoureux. Il chante l'amour fou  pour la femme aimée mais son poème sonne comme une plainte.

         Tout d'abord, il exprime ses propres sentiments. On ne peut que remarquer l'omniprésence de l'expression du moi dès les premiers vers : « J'ai tant rêvé », « je deviendrais « ,« qui m'est chère », « ce qui me hante... », « pour moi », « mes bras » ; «ma poitrine »... . Il parle de ses sentiments amoureux d'une manière plutôt implicite : « baiser sur cette bouche la naissance de ta voix qui m'est chère », « étreignant ton ombre »  et  « la seule qui compte aujourd'hui pour moi ». Il n'emploie qu' une seule fois le terme amour « de l' amour ».  On ressent bien au travers du « je » et des expressions que cet amour est fort, intense. L'amour se trouve aussi exprimé à travers le désir du poète pour cette femme : « de baiser cette bouche », « tes lèvres » « atteindre ce corps vivant », « en étreignant ».  

 

         On retrouve aussi les procédés lyriques comme l'interjection « Ô balances sentimentales » , l'hyperbole « ce qui me hante et me gouverne », « l'anaphore « J'ai tant rêvé de toi ». Cette hyperbole et  cette anaphore qui  est d'ailleurs le titre du poème suggèrent aussi l'amour intense que l'auteur porte à la femme, et l'adverbe intensif « tant » accentue cette idée d'amour fou. L'anaphore donne sa musicalité au poème, car elle est comme un refrain, « J'ai tant rêvé de toi » est répété quatre fois. La musicalité, on la retrouve aussi avec le jeu des sonorités avec l'allitération en « t » : « J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité » « Est-il encore temps ? », « J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps », l'assonance en « an » : « vivant », « naissance », « étreignant »,« balances sentimentales »... .

 

        Cet amour intense s'adresse clairement à une femme qui est bien réelle même si elle n'est pas nommée. On peut le voir avec les nombreux pronoms personnels «  toi » répété cinq fois, « tu », « ta » ou encore « ton » quatre fois. En outre, d'une vraie femme, elle a le corps et Desnos de bien insister en utilisant la métonymie « ce corps vivant » et de répéter le mot corps à trois reprises . De ce corps, elle a d'ailleurs la bouche « cette bouche », les lèvres  et le front «  ton front et tes lèvres ». On peut  noter l'emploi du pronom démonstratif « ce » qui semble s'adresser directement à une personne présente. Elle  peut aussi être caressée, embrassée, étreinte, le poète parle aussi « d' atteindre son corps vivant », des verbes d'action et de mouvement. Enfin,  il  parle « d'une apparence réelle » et elle a une voix « cette voix qui m'est chère ».

        Mais, cette femme réelle n'a pas entendu l'amour du poète. C'est un amour malheureux. Le poète a des regrets, il est nostalgique : « est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chère ? », « J'ai tant rêvé qu'il n'est plus temps », « O balances sentimentales ». Le poète souffre «  ce qui me hante et me gouverne ». Le jeu de musicalité avec l'assonnance en « an » intensifie cette plainte du poète. Le ton du poème est élégiaque.

...

Télécharger au format  txt (7.8 Kb)   pdf (102.4 Kb)   docx (1 Mb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com