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Incipit, l'Etranger, Albert Camus

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Par   •  30 Avril 2017  •  Cours  •  2 879 Mots (12 Pages)  •  914 Vues

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L’ETRANGER

Albert CAMUS (1913-1960)

BIOGRAPHIE :

Il naît en 1913 à Mondovi en Algérie. Père mort en 1914. Mère très pauvre, presque illettrée qui se réfugie chez sa propre mère dans le quartier populaire de Belcourt à Alger.

Vers 1930, il a la tuberculose, il prend ainsi conscience de la brièveté de la vie.

Il milite au sein de différents mvts. En 1935, il adhère au PC et se lie d’amitié avec Gide, Malraux…

1937 : il quitte le PC qui cessait de soutenir le nationalisme algérien.

Il écrit L’Envers et l’Endroit, œuvre qui mêle ses expériences personnelles, ses voyages, ses diverses réflexions (essais méditatifs).

Dés cette époque, Camus donne au roman une portée psychologique.

1938-1940 : journaliste politique.

1939 : il tente de s’engager malgré son pacifisme profond

1940 : il quitte l’Algérie, se remarie.

1943 : il travaille comme lecteur chez Gallimard et entre dans la résistance.

Publication du « cycle de l’absurde » qui fait de lui l’un des écrivains majeurs de sa génération.

          1942 : L’Etranger

          1944 : Le Malentendu

A partir de la question initiale « la vie vaut elle la peine d’être vécue ? ». Il explore les fondements, les manifestations et les conséquences de l’absurde.

A la libération, il commence à diriger le journal clandestin Combat et il y affirme la nécessité de préserver les valeurs morales en politiques. Soutien de Malraux et de Sartre.

1947 : La Peste

1951 : L’Homme révolté

1948 : L’Etat de siège (th)

1949 : Les Justes (th)

1954, la guerre d’Algérie éclate, c’est une tragédie personnelle pour Camus. Il proclame un « appel à la trêve civile » qui reste sans effet.

1954 : L’Eté

1956 : La Chute

1957 : il obtient le Prix Nobel de littérature.

Il entreprend un roman autobiographique : Le Premier homme, il meurt en 1960 dans un accident de voiture.

Il a su exprimer le mal du siècle de la façon la plus sobre et la plus expressive possible.

EXPLICATION DE TEXTE DE L’INCIPIT

Du début à « prendre des tickets et faire deux heures de route »

RAPPEL DES VALEURS DE L’INCIPIT : informer sur intrigue, personnages, cadre spatio-temporel, horizons d’attente…

L’incipit ou plus précisément la première phrase de L’Etranger est une phrase célèbre « Aujourd’hui, maman est morte ». Célèbre sans doute par l’étrange choix que de commencer un roman par un aussi sinistre évènement, célèbre également car elle donne immédiatement le ton de l’œuvre et qu’elle nous fait d’emblée entrer dans cette technique narrative si particulière c-a-d entre le récit et le discours.

En quoi cette plongée dans l’intériorité du narrateur est-elle également une plongée dans une nlle conception du romanesque ?

Nous chercherons donc à comprendre les raisons du malaise qui saisi le lecteur à la 1ère lecture, mais surtout à en déduire les implications dans les constructions du personnage ambigu qu’est Mersault.

1er  axe : Une écriture désincarnée…

         A. La découverte d’une intériorité.

1ère personne et temps de l’écriture.

-Omniprésence du Je, choix des marqueurs temporels « aujourd’hui », « hier », « demain », « dans l’après-midi », « demain soir » : tendent vers le journal intime. Abondance des indications de lieux et de temps. Cpdt nous n’avons pas les indices traditionnels (écriture sous forme de notes, indications de lieu et d’heure de l’écriture). Pas de logique narrative propre à ce genre.

-Néanmoins, par l’emploi du PC, du présent, du futur, ns sommes dans une forme de discours qui nous donne à voir l’intériorité d’un perso, d’une conscience.

-Personnage dont ns apprenons le nom par le hasard des évènements racontés « Mme Mersault » dit le directeur de l’asile, tout comme nous pouvons deviner que l’action se passe à Alger. Ce qui ajoute encore à l’illusion du journal intime.

CCL : temps isolant et lecteur isolé dans le présent qui se déroule sous ses yeux. Mise à nu d’une conscience.

Oralité apparente du discours.

Phrases apparemment très simples (cf les 3 1ère lignes). Le discours est à peine plus construit que le télégramme retranscrit dans le 1er paragraphe. Ecriture parfois sous fore de notes « cela ne veut rien dire », « tjr à cause de l’habitude », « c’était vrai ». Phrases réduites parfois à la plus simple construction grammaticale possible (sujet/vb/Cplmt). Les proposions st placées de manière extrêmement classique : « comme il était occupé, j’ai  attendu un peu ». Style direct, expression un peu enfantine. Sécheresse du langage qui suggère la sécheresse du cœur (syntaxe simple, aucune figure de style, aucune recherche esthétique). On peut parler d’ « écriture blanche », réduite à l’essentielle

Marque du journal intime mais également gage de vérité. Pas de réelle mise en doute de la véracité des évènements relatés, pas de soupçon du lecteur.

Renforce d’autant plus cette entrée ds la vie, la conscience du héros.

Successions d’actions mécanisées.

1er malaise cpdt arrive rapidement. Succession d’évènements est brève car les faits sont énumérés de la manière la plus épurée possible. Absence frappante des termes de liaison (asyndètes) crée l’illusion d’une succession d’actions  mécanisées : « l’asile est à deux km du village. J’ai fait le chemin à pieds. J’ai voulu voir maman tout de suite ». 

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