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IONESCO. exemple de commentaire critique

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Par   •  22 Janvier 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 408 Mots (6 Pages)  •  363 Vues

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                             LÓPEZ RAMÍREZ, CRISTINA

05/12/2022

TP2

LROM 1360 – Explication de textes : théâtre de langue française

Devoir à remettre le 05 décembre 2022 (à la fin du cours)

Commentez cet extrait de l’acte I de Rhinocéros en vous appuyant sur les propositions du cours et sur vos lectures personnelles. Veuillez organiser votre commentaire autour de l’extrait en question : inutile de commencer par une restitution générale de tous les aspects vus au cours.

PROBLEMATIQUE : Comment cet extrait fonctionne comme un exemple de absurdité ?

        Le théâtre de l’absurde c’est l’un des plus importants genres du XXe siècle. C’est un genre très complexe et diversifié qui est caractérise par une rupture totale avec des genres plus classiques tels que la tragédie, la comédie ou la tragi-comédie. Nous y retrouvons des auteurs tels que  Beckett, Adamov, Tardieu et bien sûr Eugène Ionesco. Eugène Ionesco est un auteur important dans l’histoire du théâtre et de la littérature. Il est  l’un des très rares écrivains à être devenu un « classique » et avoir vu la prestigieuse collection La Pleïade son œuvre intégrale de son vivant.. De cette façon, nous pouvons mettre en évidence l’une de ses œuvres : Le Rhinocéros, qui est représentée en 1959. A traves cet extrait nous pouvons voir comment l’absurdité est présenté dans la pièce. De cette façon, d’un première part nous commenterons le fonctionnement du texte. Alors, dans un deuxième part, nous analyserons l’opposition entre la doute et la certitude à travers les personnages de l’scène

        Tout d’abord, nous allons analyser le fonctionnement du texte. Le texte, dans un première vu, il est composé par une juxtaposition de deux couples, c’est-à-dire, il y a deux conversations parallèles. Le texte commence avec un dialogue entre Jean et Bérenger interrompu par plusieurs didascalies qui montrent comment la scène se va développer. Grace à eux, nous nous rendons compte que deux autres personnages entrent en scène : Le vieux monsieur et le logicien. Ainsi, nous avons quatre caractères dans le texte. Dans la pièce, nous pouvons voir comment il y a un jeu de scène. Ainsi, cette ressource tente de souligner l'interférence entre les deux couples, tout cela grâce aux didascalies qui indiquent que nous avons changé la conversation : « (Au Logicien.) (au Vieux Monsieur.) ».

Des contrastes ou des différences d'un dialogue à l'autre sont néanmoins perceptibles. Jean et Bérenger traitent de la difficulté de vivre comme en témoignent les champs lexicaux de la peur, du fardeau, de la vie elle-même : « Bérenger : Je ne sais pas trop. Des angoisses difficiles à définir. », « Bérenger : Je suis fatigué, depuis des années fatiguées. J’ai du mal à porter le poids de mon propre corps... ». En revanche, le Vieux Monsieur et le Logicien discutent de syllogismes absurdes, plus soucieux du fonctionnement démonstratif que de la vérité. En effet, le Logicien procède rationnellement : il propose d'abord " un exemple de syllogisme ", soucieux d'illustrer concrètement le processus logique. Son discours est émaillé de charnières articulant les différentes étapes d'un raisonnement (voici donc , donc , mais, à condition). Enfin, il procède par affirmations, à l'aide de phrases brèves : « Le logicien : Voici donc un syllogisme exemplaire. Le chat a quatre pattes. Isidore et Fricot ont chacun quatre pattes. Donc Isidore et Fricot sont chats. », « Le vieux monsieur : « Mon chien aussi a quatre pattes. » A partir de deux constatations initiales, l'une générale (" le chat a quatre pattes " ou " tous les chats sont mortels "), l'autre particulière (" Isidore et Fricot ont chacun quatre pattes ", " Socrate est mortel "), ils aboutissent à une déduction considérée comme infaillible (" Donc Isidore et Fricot sont chats ", " Donc Socrate est un chat "). Ces exemples soulignent la rigidité du raisonnement mais aussi son aberration puisque l'on débouche sur des non-sens.

Deuxièmement, nous pouvons voir l’opposition entre le doute et la certitude à travers les personnages de Jean et Bérenger. Dans un premier lieu, nous pouvons analyser le personnage de Bérenger. Les caractères spécifiques que nous pouvons lire dans l’extrait sont plusieurs. L’angoisse est l’un des caractères plus importants car c’est exprimé sous forme de crantes, d’un malaise vague, comme la prouve la récurrence de certains termes : « ça ne va pas », « avoir peur », « angoisse », « je me sens mal à l’aise », nous pouvons voir comment elle est la cause de ses abus d’alcool qui lui fournissent un apaisement. L'idée de lassitude physique vient préciser ce malaise. Elle s'exprime grâce à la répétition du participe « fatigué », et à l'image de la pesanteur « je sens... mon corps, comme s'il était de plomb », « le fardeau », « me pèse ». Un autre caractère c’est l’incertitude parce que le discours de Bérenger est marque par le doute, les hésitations, , les remises en cause révèle un personnage en crise. L'incertitude omniprésente est signalée grâce aux négations répétées « je ne sais pas trop », «  je ne sais pas si », aux adverbes (« à peine », « peut-être ») et à l'interrogation indirecte «  je me demande... si... » exprimant l'indécision. Le dernier caractère que nous pouvons souligner c’est la difficulté de vivre. L'idée de difficulté est suggérée grâce à un adjectif :« difficiles à.… », des locutions verbales : « j’ai du mal à... », " j'ai à peine la force de ... », des comparaisons :  « comme si... ou comme si ... ». Elle traduit, certes, la faiblesse de Bérenger mais surtout renforce ses douloureuses interrogations face à la complexité, parfois absurde, de l'existence, dont il a confusément conscience. La difficulté à assumer son propre corps, à affermir sa pensée proviennent du sentiment d'étrangeté d'un personnage destiné à subir une vie dont il ne connaît pas la signification. Dans un second lieu, nous pouvons voir comment est le caractère de Jean. Il est plus solide et simple que Bérenger. Nous notons ainsi une série d'oppositions entre les deux personnages. Aux hésitations de Bérenger répondent les affirmations de Jean, étayées de définitions, d'explications toutes faites. Face aux doutes et à la « pesanteur » de son interlocuteur, il revendique l'optimisme, comme en attestent la reprise de l'adjectif « léger » et son « rire » (l. 40), renchéris par la répétition du mot « force » (l. 19) : il se veut donc à la fois insouciant et solide car il a confiance en lui-même. II s'attache à réduire les interrogations de Bérenger à une conséquence néfaste et courante de l'alcoolisme : « C'est de la neurasthénie alcoolique, la mélancolie du buveur de vin. « Les articles définis, le type du " buveur de vin » soulignent ce passage d'un cas particulier (celui de Bérenger) à un comportement général, catalogué, donc rassurant. Car Jean refuse de comprendre les tentatives laborieuses de son ami pour expliquer sa situation deviennent des «  élucubrations » ; il leur oppose une plaisanterie facile fondée sur une évidence : « Les morts, ça n'existe pas, c'est le cas de le dire !... Ah! ah!... ». Son « gros rire », notifié par les didascalies, fait de lui un personnage lourdaud, incapable d'approfondir, de sonder la complexité. En atteste la formule parodique "Pensez, et vous serez" qui reprend le credo cartésien « Je pense, donc je suis ». Il représente donc le gros bon sens qui élude les vrais problèmes, en utilisant une logique inapte à produire de vraies réponses, détournant et réduisant les difficultés.

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