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Fiche de lecture "L'Equipage" de Joseph Kessel

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Par   •  12 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  1 858 Mots (8 Pages)  •  12 141 Vues

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           L’Equipage de Joseph Kessel – Partie I chapitre 2

L’extrait étudié : Le chapitre 2 de la partie 1.                                                                           Lors du chapitre précédent, nous avions fait connaissance avec les personnages et le contexte de l’histoire. Ici, et tout au long du texte, nous nous trouvons dans la chambre de Herbillon. Le texte ne présente plus tout ce qui se passe autour mais est centré sur Jean et ses pensées. En effet, le point de vue interne est très présent. Le narrateur est en retrait. Nous sommes alors dans l’intériorité d’Herbillon qui se laisse à rêvasser dans sa chambre.

  • En quoi le texte construit-il le rêve d’héroïsme d’Herbillon ? (j’axerais mon plan autour de la description des pilotes, qui conduit Jean à son rêve d’appartenance communautaire et cela scellera l’alliance héroïque à laquelle il aspire alors que son retour à la réalité l’accable).
  • En quoi Herbillon manque-t-il d’expérience ?
  • Quelle image d’Herbillon le texte renvoie-t-il ?

Analyse du texte :

Le chapitre s’ouvre sur la description des pilotes. En effet, une analepse permet un retour en arrière de manière à ce que le lecteur puisse revivre la soirée d’Herbillon et ses camarades.  La conversation de la veille a semblé animée comme le suggère la comparaison à « une volée de balle » l321. La vivacité est également soulignée par le « bourdonn(ement) » de la « conversation »l320.  Herbillon décrit ce qui l’a marqué.                                                                             La description des visages et des expressions de ses camarades par Herbillon est toutefois morcelée c’est-à-dire qu’elle ne s’attache qu’à quelques détails physiques. 

Par exemple, « le gros Marbot » l325 suggère = la forte corpulence de son camarade.                      La description de « Deschamps le mutilé »l326 porte sur la défiguration,                                     « Berthier et sa voix puérile »l326 = la nature vocale.                                                                               l329-330, Jean décrit une autre particularité physique axée sur des visages hiératiques. En effet, on a un aspect noble avec l’emploi de « bec d’aigle » l329, ou des adjectifs « glabre », « hautaine » l330. Kessel fait ici référence à d’Artagnan, personnage historique, héros de la littérature.                  

Jean se rappelle également des « ailes d’or »l328-329. Depuis le début du roman, nous savons que Jean est attiré par le prestige. Il n’est donc pas étonnant qu’il se remémore le vêtement du médecin pilote mis en valeur par « des parements de velours grenat »l328. Dans le même esprit, s’il est sensible à ce vêtement, c’est qu’il soigne son apparence dans un effort de chaque instant. Cela est rappelé l354.

Les souvenirs se concentrent sur une caractéristique, un trait commun à tous les Hommes rencontrés ; la particularité des yeux. En effet, même si les visages sont différents comme le souligne l’énumération « placides ou nerveux, ardents ou tristes » l333, les Hommes sont reliés par leurs yeux. Ainsi, la répétition du verbe « hanter »l329-331 et la réutilisation de celui-ci dans la phrase « une figure le hanta »l329 insiste sur cette particularité des membres de l’escadrille et souligne une qualité d’observateur d’Herbillon ; la mémoire visuelle. Les expressions « éclat un peu hagard des yeux » « lumière fiévreuse »l332, « flamme trouble »l338 ou encore « sorte de prière »l334 comportent une forte connotation religieuse mystique (relative au mystère).

Herbillon cherche à vérifier le lien avec les Hommes de l’escadrille. Il lit ce qu’il recherche dans les yeux de ses compagnons c’est-à-dire un signe d’appartenance à une communauté. Ainsi, l’emploi de l’adjectif « fraternelle » l341 scelle l’alliance héroïque à laquelle il aspire. Nous en trouvons par ailleurs un écho dans la phrase « leurs yeux chantaient leur aventure »l344. Herbillon idéalise donc la guerre et s’imagine en héros ce qu’exprime la courte phrase « Lui, entrait seulement dans l’épopée »l346.                                                                                                                                                       Or le fait de construire de toute pièce un lien entre lui et les Hommes de l’escadrille le conduit au soulagement ce que met en valeur la courte phrase « Du coup, il fut rassuré »l342. Cela lui permet de contrebalancer la vulgarité de ses camarades (l342-343) qui salit son rêve de marcher parmi les guerriers. Jean a besoin de trouver une explication, c’est-à-dire le fait qu’ils soient « Blasés (…) par trop d’exploits »l345.

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