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Etude de faisabilité poulet de cher

Étude de cas : Etude de faisabilité poulet de cher. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2019  •  Étude de cas  •  3 407 Mots (14 Pages)  •  391 Vues

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INTRODUCTION : Les ressources animales font partie des biens les plus précieux et les plus importants du point de vue stratégique dont sont dotés les pays en voie de développement. Dans la plus part de ces pays, les ressources animales contribuent de manière très sensible à la production alimentaire et à la satisfaction des besoins humains.

Le Mali, pays enclavé dont le port le plus proche est à 1 000 km de route avec des infrastructures inadéquates, connait une large progression en matière de production animale. Le gouvernement a décidé de faire de l’élevage un secteur d’opportunité en investissant 16 milliards de nos francs avec la coopération de la Banque Islamique de Développement (BID), pour la mise en place du Programme de Développement Intégré des Ressources Animales et Aquacoles au Mali (PDIRAAM) à savoir que ce programme ne tient compte que de la viande rouge et du lait, à fin de faire face à une insécurité alimentaire de plus en plus préoccupante.

Bien que fortement enclavé, le pays est traversé par deux fleuves (Fleuve Niger et le Fleuve Sénégal) qui faisant ainsi du Mali, un pays agro-pastoral par excellence. Le Mali dispose d’une superficie cultivable de 43,7 millions d’hectares soit 35% de sa superficie totale dont 6% de cette superficie est exploitée soit 2,6 millions d’hectares cultivés et du cheptel le plus important de l’Afrique de l’Ouest répartis comme suit : 10 millions bovins, 15 millions ovins, 21 millions caprins 500 mille équins 900 mille asins 1 million de camelins 82 mille porcins et 38 millions de volailles selon le rapport annuel 2015 de la DNPIA (Direction Nationale des Productions et des Industries Animales). L’élevage est un secteur vital qui contribue de manière très appréciable dans l’économie nationale (15,2% du PIB) selon le rapport des comptes de l’INSTAT de 2015. Elle occupe 30% de la population dont 80% en zone rurale et joue un rôle très important pour l’amélioration de la sécurité alimentaire.

L’aviculture, étant une activité d’antan, connait une expansion incroyable au Mali causée par l’implication des autorités qui ont décidé de faire de ce secteur, un secteur de compétitivité dans la zone UEMOA, et aussi une opportunité de lutte contre la pauvreté et la création d’emploi.

Notons qu’au Mali, le potentiel d’accroissement de la productivité de la production animale est négligeable. Cependant, les filières à cycle court (lapin, volaille…) sont très peu développés avec un cheptel aviaire estimé à 38 millions des têtes toutes espèces confondues et pour la majorité en élevage familial ou la basse-cour.

La réalisation de notre projet de création d’entreprise d’élevage des poules pondeuses entre dans la politique du gouvernement et contribuera à développer ce sous-secteur important pour l’économie du pays mais qui est dans un état embryonnaire.

Contexte du projet :

Contexte mondial : Le secteur avicole dans le monde a connu dès les années 60 un développement fulgurant entrainant une diminution des prix à la faveur de la maitrise des conditions techniques et sanitaires de production et des avancées technologiques.

Durant la période 1970-1999, la production avicole globale a augmenté de 5,2% et de 4% en 2000.

La demande mondiale moyenne des poulets par personne s’est accrue de  5,7kg/an en 1980 et de 9,04kg/an en 1999. Durant la même période, cette demande est passée de 2,19 kg à 5,98 kg dans les pays en voie de développement.

Concernant les œufs de consommation, chaque année dans le monde, 31 700 œufs sont consommés par seconde, 1 000 milliards d’œufs/an  avec une moyenne de 145 œufs/habitant/an (FAO 2005).

Selon la même source, la production des œufs de poules a atteint les 63,6 millions de tonnes en 2010. Cette production se montre dynamique avec une croissance moyenne de 2,2%. C’est dans le pays en voie de développement que la hausse de la consommation des œufs par personne a été la plus importante (50 à 130 unités /personne) entre 1980 et 1999.

La Chine, premier producteur mondial, représente à elle seule 37% de la production mondiale, suivie de l’Union Européenne (10%), des Etats Unis, de l’Inde et du Japon.

Sur le plan commercial, le marché des produits avicoles est en croissance. Historiquement, la volaille était classée comme denrées non échangeables. Mais depuis 1980, le commerce mondial de volaille s’est développé à un rythme de 8% par an et à 9,5% depuis 1990. Les investissements dans le stockage et la capacité de transport ont élargi les possibilités de commerce. Cependant, les barrières douanières sous forme d’interdiction d’importation, les tarifs douaniers prohibitifs et les restrictions sanitaires ont quelque peu entravé la fluidité du commerce international.

De nos jours, le premier facteur qui affecte la capacité d’un pays à exporter des produits avicoles, est son respect des règlementations sanitaires du pays importateur. Par ailleurs, quatre pays fournissent 90% des exportations mondiales de viande de volaille : les USA (36%), le Brésil (31%), l’UE (15%) et la Thaïlande (8%).

De manière spécifique, le marché mondial des œufs est diffèrent de celui du poulet parce que les parts de marché détenues par les pays en voie de développement sont limitées. La production de ces pays est restée en majorité des cas orientés vers la satisfaction des besoins du marché local.

Contexte sous régional : Au niveau sous régional, les pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre renferment 2,5% du cheptel mondial et contribuent pour moins de 2% à la production mondiale des œufs et de la viande de volaille. La filière avicole reste encore embryonnaire dans de nombreux pays avec généralement une exploitation traditionnelle de la volaille. Cependant, dans les pays voisins du Mali comme la Cote d’Ivoire, il se développe depuis plus d’une décennie, une aviculture moderne tournée vers le marché urbain qui s’accroit de façon régulière. Malgré cette croissance de la filière moderne, les importations de la volaille augmentent depuis 1999 des prés de 20% chaque année, mettant en péril les filières avicoles locales.

Contexte national : Le Mali est un pays continental, situé au cœur de l’Afrique  les 10e et 25e degrés de latitude nord et entre le 4e  degré de longitude est et le 12e de longitude ouest et couvre une superficie de 1 241 238 km2. 7 420 km de frontières avec 7 pays limitrophes : l’Algérie au Nord, le Niger et le Burkina Faso à l’Est, la Cote d’Ivoire, la Guinée au Sud, la Mauritanie et le Sénégal à l’Ouest. La population est estimée à 17,9 millions d’habitants en 2016 selon la Banque Mondiale avec un taux de croissance de 3,6% par an. La densité de la population est passée de 10 habitants/km2  en 2008 à 15,2 habitants/km2 en 2016. Le PIB a connu un fléchissement qui s’explique par la politique du Gouvernement  qui a rehaussé le PIB/habitant soit 781 dollars/habitant, source Banque Mondiale en 2016. Il est important de rappeler malgré cette croissance de PIB, plus de 35% de la population vient au-dessous du seuil de pauvreté, source Banque Mondiale 2016. Toutefois, le pays demeure toujours classé dans les pays à faible développement humain (IDH=0,442/1 soit 183e en 2015) selon la BM.

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