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En quoi Zadig fait-il une satire de la justice ?

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Par   •  8 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  598 Mots (3 Pages)  •  2 957 Vues

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En quoi Zadig fait-il une satire de la justice ?

Dans cet extrait, on a une parodie de jugement qui présente une justice bafouée.

I- Une justice bafouée

1) Ce jugement est expéditif. Les phrases sont rapides pour montrer l’empressement de la justice à condamner Zadig. De plus, il y a une disproportion entre la faute et le jugement, le héros est condamné au knout et à passer le reste de ses jours en Sibérie, juste pour être soupçonné d’avoir volé un chien et un cheval.

Lorsqu’il est innocenté, les juges luis inculpent une amende exorbitante pour « ne pas avoir dit qu’il n’avait pas vu ce qu’il avait vu ». Ensuite seulement, « il fut permis à Zadig de plaider sa cause ». On voit ici la vénalité des juges qui condamnent sans chercher à comprendre les faits. C’est donc une justice intéressée et autoritaire.

2) Lorsqu’il est permis à Zadig de plaider sa cause, on observe un cérémonial judiciaire très codé qui semble, à première vue, très élogieux et respectueux : « Etoiles de justices, abimes de science, miroirs de la vérité, qu’avez la pesanteur du plomb, la dureté du fer, l’éclat du diamant et beaucoup d’affinité avec l’or ». Cependant, ces formules hyperboliques et ces périphrases fleuries ont pour but de souligner le fait que les juges sont corrompus, cupides, sévères et stupides, par le bais de l’ironie. La pesanteur du plomb fait référence à la stupidité, la lourdeur de l’appareil judiciaire, la dureté du fer montre qu’ils sont sévères, l’éclat du diamant dépeint la grande pompe exagérée du cérémonial judiciaire et l’affinité avec l’or met en évidence la vénalité des juges. Sous couvert d’un éloge, Voltaire fait un blâme.

3) Apres avoir exposé ses arguments, bases sur une observation accrue des détails et une déduction rationnelle, les juges sont forcés s’admirer « le profond et subtil discernement » de Zadig ; « quoique plusieurs mages opinassent qu’on devait le bruler comme sorcier ». Devant cette logique et cette science, le roi ordonne « qu’on lui rendit l’amende à laquelle il avait été condamné ». Le greffier, les huissiers, les procureurs, viennent en grande pompe pour lui rapporter son argent. Cependant ils en prélèvent une part : « ils en retinrent seulement 398 pour les frais de justice, et leurs valets demandèrent des honoraires » (l. 63). La justice n’est donc pas rendue. Zadig, déçu par ce système judiciaire, décide de ne plus dire ce qu’il voit.

II- Les idéaux de la philosophie des Lumières

Cet extrait qui prend place dans un conte oriental est en fait une satire implicite de la justice française.

1) Le discours de Zadig est prononcé devant le tribunal est un choc entre la science et l’obscurantisme. On remarque une certaine ressemblance entre l’auteur et son personnage : l’amour de la science, les qualités des philosophes des lumières. Voltaire fait ici une dénonciation implicite du mauvais fonctionnement de la justice française : « vous qui avez la pesanteur du plomb, la dureté du fer et beaucoup d’affinité avec l’or ». L’auteur, pour éviter la censure qui était courante à cette

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