Dissertation spleen idéal

        « Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance comme un divin remède à nos impuretés ! » est énoncée par Baudelaire qui exprime un sentiment de mal-être sur terre. Baudelaire est l'auteur du recueil Les Fleurs du Mal écrit en 1861, le thème principal de cet œuvre est la triple malédiction, en effet ces poème ont une tonalité tout d'abord spleen puis idéal. Ce recueil nous permet alors de réfléchir sur le fait que le spleen est-il un idéale ? Le spleen était l'une des découvertes du romantisme. Le mot servait à désigner le sentiment d'accablement et d'ennui qui marquait toute une partie de la vie de Baudelaire. Tandis que l'idéal est une exaltation de l'esprit, de ces élans vers la région des idées, qui permettent au penseur et à l'artiste de planer au-dessus de la terre, de pénétrer dans un ailleurs. Baudelaire rejoins aussi l'idée de Platon qui pense que la réalité n'est que la forme visible d'un monde invisible. Pour répondre à la problématique, nous allons voir l'ambivalence paradoxale de cette question, puis la signification du spleen vers l'idéal dans la forme du recueil, et enfin nous analyserons l'élévation dans le recueil de Baudelaire.

        Partie I non-existante mais réfléchir à comment le spleen et l'idéal se complètent sont-ils totalement paradoxales ?

        Le recueil de poèmes de Baudelaire est organisé selon une progression logique celle de l'élévation en passant dans la forme du spleen. Cette progression est l'instauration d'une relation entre les correspondances dans la nature. Dans un premier temps, Baudelaire exprime dans ses premiers poèmes ses aspirations en tant que poète, son culte de la beauté et les difficultés de sa condition. Baudelaire essaye d'atteindre une perfection platonicienne en effectuant une élévation de son esprit. L’Idéal vers lequel tend Baudelaire s’incarne, dans l’amour auquel une quarantaine de poèmes sont consacrés, car même étant un échec l'amour lui a permis d'oublier son malheur pendant un temps. Baudelaire évoque aussi l'univers du rêve, là où l'Esprit règne sur le monde et échappe au Temps. Mais cette quête du bonheur est presque inaccessible. En effet pour atteindre l'idéal il faudrait passer par la mort, monde invisible qui représente l'idéal. Mais avant il doit endurer une souffrance sur terre pour se laver de tous ses pêché pour aller vers un ailleurs saint.

        Dans un second temps, ces poèmes constituent également une souffrance pour Baudelaire qui ne parvient pas par l’écriture à immortaliser les moments d’Idéal. Ces nombreuses désillusions donnent naissance au spleen. Les poèmes de Baudelaire nous partagent alors l'esprit du spleen, c'est par celui-ci que termine l'auteur.  Dans cette catégorie il parle de son enfance difficile qu'il a eu du mal à accepter. De plus pour Baudelaire le spleen exprime la vie sur terre et la partie visible du monde. « L'albatros » un célèbre poème illustre bien ce propos. La rencontre amoureuse reste un échec et promet un bonheur qui ne se réalise pas notamment avec Jeanne Duval. Les poèmes relatifs au spleen se situent à la fin de la section « Spleen et Idéal » : cette position traduit la victoire du spleen, des désillusions, de la souffrance sur l’idéal. La solitude et la misère que Baudelaire observe et dépeint le renvoient à sa propre misère, à sa propre solitude.

...