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Corpus : La scène d'exposition

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Par   •  9 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 036 Mots (5 Pages)  •  465 Vues

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                                                                                                Séance 2

La scène d'exposition

Quelle situation nous présente cette scène d'exposition ? Que nous apprend cette scène d'exposition ?

1) Quelle est la situation au début de la scène ?

2) Comment la situation évolue-t-elle par la suite ?

Arlequin moqueur quand il apprend qu'ils sont sur l'île des esclaves/ Iphicrate n'est pas serein car il se retrouve surt l'île des esclaves

Retournement de situation => un avant la nouvelle  => I apparaît comme le maître et A comme un esclave

                                un après cette nouvelle => Inversion des rôles

I – Une relation en péril (1-28)

1) Iphicrate, un maître inquiet

Il apparaît d'abord comme le maître :

  • I engage le dialogue, c'est lui qui dirige, par un ordre : apostrophe de la ligne 1
  • A cette marque d'autorité, A répond par la soumission : 2 "Mon patron"
  • Utilise de nombreux impératifs: 9 ; 15
  • C'est I qui parle le + sur les 28 1ères lignes
  • Il tutoie A qui le vouvoie

Cependant il manque de sérénité : - les 1ères didascalies annoncent son tracas : « s'avance tristement » et  « après avoir soupiré »

                                         - Il pose une question à A : 4

                                         - Il en appelle à la pitié d'A : 25-26

2) Un valet désinvolte

A ne semble pas perturbé outre mesure par la situation

  • Sa 1ère apparition est accompagnée d'une didascalie qui informe sur le personnage : bon vivant et ivrogne sur les bords ; cette impression est renforcée aux lignes 12-13 et 27  => Marivaux conserve ici les caractéritiques du personnage de comédie.
  • Le fatalisme d'A participe aussi du comique du personnage : 5 et 8
  • Enfin il est légèrement moqueur à l'égard de son maître : 27

3) Une situation étrange

  • I indique qu'ils se trouvent sur une « île » (4) et il rappelle qu'ils ont vécu un naufrage (6) plutôt dramatique car leurs camarades sont morts. => registres pathétique et tragique qui viennent s'opposer au comique véhiculé par A. => La comédie  qui est jouée commence par un événement grave => sérieux du propos
  • Des époques mêlées : Grèce antique (le nom d'I et la référence à Athènes (16) = l'esclavage) ; mais aussi le XVIII avec la présence d'A et la référence au voyage en mer.
  • Un lieu qui a une coutume originale => inversion des rôles entre esclaves et maîtres : 18-20

=> Une utopie ? (Monde imaginaire et parfait). => On peut comprendre l'inquiétude d'I.

II – Un rapport de force inversé

1) La revanche de l'esclave

  • Il se fait insolent et ironique : 29 et 31, 34, 42-46 (chante)
  • Il n'obéit plus à I : 37
  • Les didascalies indiquent de la désinvolture et de la moquerie de la part d'A (29, 31, 33, 42, 55, 57), qui plus est il chante une chanson paillarde (43-46)
  • Il répond à son maître et lui dit ses vérités d'un ton ironique : 48-49, 51,57
  • Enfin, c'est lui qui parle le + et qui parle en dernier, qui a donc le dernier mot.

2) Iphicrate est destabilisé

  • Devant le refus d'A de lui obéir, I ne donne plus d'ordres mais pose des questions à A (30 et 32) =>ce n'est plus lui qui dirige le dialogue
  • 37 : se rend compte  qu il est allé trop loin
  • Il le supplie et s'adresse à lui gentiment : 38 et 40 ; 40 : se fait conciliant
  • De + il emploie le pronom « nous » pour établir une proximité avec son valet.
  • Les didascalies indiquent sa déstabilisation : 47, 89 , 113
  • A la fin, ne pouvant plus se faire entendre d'A, il se met en colère et retrouve ainsi son comportement habituel avec A : 59 et 66-67

3) Une nouvelle situation

  • Tirade d'A, annoncé par la did 59 et qui souligne la gravité des propos d'A ( à ce moment il n'est plus dans le rire)
  • A annonce l'inversion des rôles en tutoyant I ; il utilise les temps du passé pour évoquer sa condition d'esclave et le futur pour annoncer l'esclavage de son maître.
  • Le pronom « on » utilisé par A (61-62) indique la force arbitraire employé par les maîtres pour tenir d'autres personnes en esclavage ; mais cette force n'a aucun fondement => elle est donc injuste, et c'est à son tour ce que va vivre I.
  • L'esclavage est justifié par les maîtres, selon A, par la force (61 : superlatif : « le plus fort » » => A impose donc simplement d'inverser le rapport de force (61 : comparatif : « plus fort que toi »). Par cette inversion, A remet en question la notion de justice établie par les maîtres (61 et 62) : dans sa bouche, elle est présentée avec ironie. => A remet en question le système d'exploitation des moins riches par les plus riches.
  • En revanche, pas d'intention révolutionnaire, juste une visée moralisatrice de cette future expérience : A indique que ce qui va se passer sur l'île est de l'ordre de la leçon : 64-65
  • Il achève sa tirade sur une dernière provocation : 65

Conclusion : - Rappel des axes (synthèse)

                - Situation d'inversion des rôles avec une dimension sociale ; mais présentée par le procédé du théâtre dans le théâtre.

                - Ouverture sur des textes similaires comme Ruy Blas, Victor Hugo ou encore Les Bonnes de Jean Genet, dans lesquels les valets aspirent à sortir de leur condition et à prendre leur revanche.

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