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Commentaire de texte Charlotte, David Foenkinos

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Par   •  5 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 883 Mots (8 Pages)  •  8 285 Vues

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Mikail Sarigul                                commentaire Charlotte, David Foenkinos

        Charlotte, publié en 2014, est le 13e roman de David Foenkinos qui s'inspire de la vie de Charlotte Salomon, une peintre allemande assassinée à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. La principale source est son oeuvre autobiographique Vie? ou Théâtre?. Né en 1974 à Paris, Foenkinos est un romancier français notamment connu par son oeuvre intitulée La Délicatesse parue en 2009. Dans le premier chapitre de l'oeuvre Charlotte, nous faisons la connaissance du personnage principal ainsi que de sa famille.

        Nous nous demanderons si l'incipit de ce roman rempli ses fonctions.

        Tout d'abord, nous verrons que cet incipit est traditionnel. Puis nous finirons par voir qu'il est tout de même déroutant.

        Premièrement, cet incipit qui constitue le début du roman est traditionnel.

        En effet, l'auteur nous y fait la présentation des personnages. Dès la première ligne du roman, le prénom de "Charlotte" fait surface. Foenkinos ajoute que cette dernière "a appris à lire son prénom sur une tombe", ce qui installe déjà un registre pathétique. A la ligne 3, les deux groupes nominaux "sa tante", suivit de "la soeur de sa mère", viennent apporter deux nouveaux personnages qui sont donc la mère et la tante de Charlotte. La deuxième ligne vient préciser, avec le groupe nominal "la première Charlotte", que la tante portait le même nom, et que la "tombe" de la première ligne lui appartient. Quant à la mère, son prénom nous est donné à la ligne 6, elle s'appelle donc "Franziska". Il y avait donc d'abord la tante de Charlotte qui portait ce même prénom, et c'est sur sa tombe que le personnage principal apprendra à lire son prénom, comme indiqué à la ligne 1 avec l'expression "a appris à lire son prénom sur une tombe.", tombe qui est celle de sa tante. David Foenkinos donne aussi les liens qui unissent ces soeurs, en employant à la ligne 4 l'adjectif "unies", d'ailleurs souligné avec l'adverbe "très". Mais le complément circonstanciel de lieu "novembre 1913" à la ligne 5 rappelle que cette union de la tante et la mère n'aura duré que jusqu'à cette date assez précise. La tante Charlotte est beaucoup décrite, elle est qualifiée avec l'adjectif "belle" ligne 20, ce qui souligne sa beauté. La comparaison de la ligne 20 "Elle est belle, avec de longs cheveux noirs comme des promesses." ne porte que sur elle en la décrivant physiquement et de manière très nette, comparant la couleur noire de ses cheveux à des promesses. Cependant, c'est un personnage qui va subir un changement, l'auteur dit même à la ligne que "Quelque chose ralentit en elle.". On apprend de plus qu'au moment de commettre un suicide, cette dernière avait seulement dix-huit ans, ce qui est précisé ligne 43 avec la phrase "La jeune fille vient d'avoir dix-huit ans.". Ce personnage est présenté au lecteur par des détails très précis sur elle. Quant à la mère du personnage principal, sa présentation est beaucoup plus méliorative que celle de sa soeur suicidaire. En effet, l'auteur écrit que Franziska est "plus souriante que l'autre". Cette expression montre que la mère était plus positive et saine d'esprit que la tante qui avait des idées noires. Même si après le suicide de sa soeur, elle pense que c'est de sa faute, comme l'explique Foenkinos à la ligne 64 avec la phrase "Le plus souvent, elle se sent responsable.". Il y a ensuite les parents de Franziska et de Charlotte. La phrase de la ligne 11 "Un intellectuel rigide, amateur d'art et d'antiquités." est entièrement descriptive, elle présente le père des deux soeurs de manière assez complète, mettant surtout en avant son intérêt pour l'art et ce qui concerne l'Antiquité. L'auteur ajoute de plus que pour cet "intellectuel rigide", "rien n'a davantage d'intérêt qu'une poussière romaine.", montrant à quel point il est passionné par cela. Sa femme, elle, est présentée comme plus gentille, on retrouve l'adjectif "douce", précédé de l'adverbe "plus", aux lignes 14, ce qui la compare à son mari. On apprend d'ailleurs avec la phrase de la ligne 16 qu'elle n'a pas eu une vie facile, et que sa vie n'était qu'"une succession de drames.".

        De plus, David Foenkinos établit dans ce début de roman une description réaliste des différents lieux de l'histoire et du temps. Ainsi, le temps utilisé avec le verbe de l'expression "Il y eut d'abord sa tante" à la ligne 3 marque un retour dans le passé au niveau du temps de l'histoire. Aux lignes 4 et 5, l'auteur nous revoie directement à "un soir de novembre 1913". Ce complément circonstanciel de temps permet ici de faire une analepse, c'est-à-dire un retour en arrière dans le temps, ce qui permettra au lecteur de mieux comprendre la suite. Nous pouvons d'ailleurs repérer le champ lexical du temps avec les mots "instant" ligne 18, "passé" ligne 28, ainsi que le mot "nuit" répété aux lignes 36 et 37. La phrase de la ligne 39 ne sert qu'à donner le temps, et de façon tout de même assez précise, ainsi nous avons "C'est un soir si froid de novembre.". On sait aussi que l'action se déroule donc en hiver grâce au complément circonstanciel de temps "un hiver précoce" à la ligne 42, nous pouvons en relever d'autres comme "au petit matin" ligne 52, ou encore "Le lendemain" ligne 58. Pour le lieu, Foenkinos évoque une ville, qui, comme il le dit avec l'expression "La ville semble à l'arrêt" à la ligne 42, donne l'impression d'être comme éteinte, sans signe de vie durant cet hiver précoce. L'auteur nous précise enfin "sa destination" comme nous pouvons lire à la ligne 44. Puis nous apprenons que cette destination est "Un pont", terme d'ailleurs répété deux fois en anaphore aux lignes 45 et 46, afin d'insister sur ce lieu qui s'avèrera être le dernier pour la tante Charlotte car elle y perdra la vie. L'auteur l'annonce même très clairement par la phrase "Elle sait depuis longtemps qu'il sera le dernier pont." à la ligne 48. Le dernier lieu évoqué dans ce premier chapitre correspond à l'endroit où le corps de la fille suicidée sera retrouvé, nous avons donc le complément circonstanciel de lieu "sur une berge" ligne 52.

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