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Commentaire composé sur L’albatros de Baudelaire

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Par   •  19 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 050 Mots (5 Pages)  •  1 754 Vues

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Commentaire composé sur L’albatros de Baudelaire

« L’Albatros » est un poème de Charles Baudelaire composé en 1859. Poète du 19ème siècle, Baudelaire est considéré comme héritier du romantisme et précurseur du symbolisme. Ce mouvement consiste à utiliser les sens cachés, l’alchimie poétique et la création poétique. Ce poète fait partie de la génération des poètes maudits, il est incompris de la société. Il se considère comme un être supérieur, un voyant (Rimbault). « L’albatros » est extrait du recueil Les Fleurs du Mal. Il est inscrit dans la deuxième section du recueil : « Spleen et idéal ». Cette partie du recueil décrit le déchirement du poète entre ces élans vers l’idéal qui sont anéantis par le spleen. Ce poème est composé de quatre quatrains en alexandrins et contient rimes croisées. Il est entièrement focalisé sur la souffrance de l’albatros, qui est à l’image de la dualité qui anime le poète tout au long du recueil entre spleen (c’est-à-dire le mal être profond du poète) et idéal (l’aspiration à un monde supérieur). L’inspiration que Baudelaire a eu pour l’écriture de ce poème date de son voyage sur un navire qui devait le mener jusqu’aux Indes mais qui finalement s’est achevé sur l’île Maurice. Dans le poème, l'image de l'albatros capturé évoque l'idée d'un être totalement étranger au monde qui l'entoure. Baudelaire va donc se comparer tout au long du roman à l’albatros ; un oiseau majestueux dans les airs mais laid et faible lors de son retour sur terre.

Nous allons donc voir en quoi l’albatros illustre-t-il le poète dans la société.

Premièrement, nous observerons la transition du récit allégorique à la lecture allegorique et deuxièmement, nous analyserons le spleen de Baudelaire, sa vie en société.

Pour commencer, nous pouvons voir que le poète installe une dimension anecdotique au sein de son poème. Baudelaire va par exemple faire de nombreuses références au contexte et notamment au lieu où vivent les albatros. Il va également évoquer la souffrance et le drame de l’albatros. Dans la première strophe, le poète va se focaliser sur le milieu marin. Il va accentuer le contexte maritime avec des rimes comme « mers » (vers 2) – « gouffres amers ». L’évocation du contexte maritime se poursuit à travers le champ lexical maritime « hommes d’équipage », « oiseaux des mers », « navire », « avirons ». Baudelaire va également insister sur le fait que le milieu marin est bien celui des albatros. Pour cela, il va utiliser des périphrases reliant l’oiseau à son lieu de vie : « vastes oiseaux des mers », « rois de l’azur », « prince des nuées »… Ces périphrases soulignent également la majestuosité des oiseaux dans leur milieu. Nous pouvons donc bien voir que le poète insiste à plusieurs reprises sur le lieu de vie des oiseaux et les sensations que cela lui procure. En effet dans ce milieu marin, l’albatros va être majestueux, il est dans son élément. Puis à partir du vers 5, l’albatros arrive sur terre. Nous allons donc voir les transformations que cela engendre sur l’oiseau.

En effet, à partir du vers 5, l’albatros arrive sur terre. Baudelaire va alors créer un contraste entre terre et mer. Dès son arrivée, l’albatros est décrit de manière négative, il perd sa majestuosité. On peut voir que la transformation est direct avec la locution adverbiale en début de vers « à peine ».  En effet, il perd directement sa majestuosité et devient ridicule. On peut voir tout au long du poème que Baudelaire utilise de nombreuses antithèses pour accentuer cette transformation comme par exemple « Les rois de l’azur, maladroits et honteux ». Il fait ressortir le contraste qui montre que dans les cieux l’albatros est roi et que sur terre il devient maladroit et honteux. L’allitération en « l » qui montre que la grandeur des ailes devient également négative. En effet lorsque l’albatros arrive sur terre, ses ailes sont tellement grandes qu’il ne peut plus voler. Cela devient donc un réel handicap pour lui. La comparaison « leurs grandes ailes blanches comme des avirons » nous le montre également. L’assonance en « e » dans « piteusement » fait ressortir cet adjectif péjoratif qui renforce l’aspect ridicule de l’albatros. Il y a également d’autre adjectifs péjoratifs par pairs comme « gauche et veule », « comique et laid ». Tout cela renforce le fait que sur terre, l’albatros devient ridicule et maladroit. On peut donc en conclure que lorsque l’oiseau arrive à terre il perd toute sa beauté et sa majestuosité. Le poète met donc en avant ce contraste tout au long du poème. Le thème de la dualité (entre ciel et terre) est donc le fil conducteur du poème. Nous allons voir que le fil conducteur est en réalité une métaphore filée.

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