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Camus, Le procès

Commentaire de texte : Camus, Le procès. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  724 Mots (3 Pages)  •  1 800 Vues

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Lecture analytique n°3 : extrait de l’Etranger de Camus

I/ Un personnage étranger à son procès

  1. Un simple spectateur

Point de vue interne, procès à travers son regard, ses pensées, utilisation de la 1ère personne du singulier

Meursault est un spectateur, témoin = verbes écouter et entendre l.1 et l44

Il est difficile pour lui de saisir tous les détails : adverbes d’approximation « peut-être », « en quelque sorte » l.9,3 6 + verbe modalisateur « si j’ai bien compris » l.19

« J’ai mis du temps à le comprendre »l.26, « J’ai trouvé que » l.28, « je ne comprenais pas bien » l.45 = incompréhension de ce qui est dit de lui

Discours rapporté direct l.20, L37 à 43 : réquisitoire du procureur, Meursault le commente l.28 et 29 « J’ai trouvé que (…) plausible. »

b) Désintérêt de M. pour son procès : un spectacle absurde

Le procès = un spectacle pour « amuser les gens » l.15

L.14-15 : lassitude

Perte d’intérêt alors que l.1, il disait que cela aurait pu être « intéressant d’entendre parler de soi ».

Exemples l.15 à 18 : seulement quelques éléments sont intéressants.

Cf sous-partie a), son incompréhension doit accentuée son désintérêt

C) Exclu de son propre procès

Meursault devrait être au centre du procès mais paradoxalement il en est exclu.

-Silence : on lui refuse la parole, ordre de se taire rapporté au discours direct avec l’impératif l.8

-« De temps en temps » il a envie de parler l.12 à 14 mais abandonne finalement.

-Le procès pourrait se dérouler sans lui, sans l’accusé = l.10-11 « sans » « en dehors de »= exclusion.

Meursault assiste à son procès comme simple spectateur à peine intéressé par ce qui se passe, il est exclu, étranger. Pourtant, c’est bien lui qui est jugé, c’est un coupable idéal, un monstre moral aux yeux de la justice et de la société.

II/Un coupable idéal : un monstre moral

a)Un homme étranger au sentiment familial

-Ce n’est pas le procès du meurtre mais de l’homme qui est fait, comme le remarque  Meursault l.3-4.

-Attitude avant le meurtre qui est jugée l.23 à 26

-La plaidoirie montre un homme en rupture avec la morale conventionnelle. Son « insensibilité »(l.24) à la mort de sa mère car il ne porte pas le deuil, ne connaît pas son âge et se distrait en allant se baigner puis rencontre Marie et va voir un film = Une attitude jugée immorale par la société, ce n’est pas une réaction normale après le décès d’un proche.

b) Une intelligence et des apparences qui jouent contre lui

Démonstration du procureur pour prouver qu’il ne mérite pas les circonstances atténuantes :

-démonstratif « cet homme » (l.38-41)

-question rhétorique « Vous l’avez entendu, n’est-ce pas ? » (l41-42), il sait parler correctement et répondre aux questions, donc n’est pas idiot.

Il est qualifié à deux reprises d’homme « intelligent » l.41 et 44, c’est un élément à charge, geste en « pleine connaissance de cause » l.38, donc pas de circonstances atténuantes. Ce n’est pas un « acte irréfléchi » « ordinaire ».

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