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Au bonheur des dames

Commentaire de texte : Au bonheur des dames. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  1 924 Mots (8 Pages)  •  2 055 Vues

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Texte 11: Au Bonheur des Dames , Zola, 1883

Zola est un écrivain du 19e siècle, il est né à Aix en Provence en 1840 et est mort à Paris en 1902. Il est considéré comme le chef et le fondateur du naturalisme. Il est l’auteur d’une fresque romanesque qui s'appelle les Rougon-Macquart qui regroupe 20 romans racontant l’histoire de deux familles sous la période du Second empire. Il reprend le principe de Balzac de faire ré intervenir le personnage et il est aussi connu pour son engagement politique dans l’affaire Dreyfus il publie dans le quotidien l’aurore le roman intitulé j’accuse. Il meurt le 29 septembre 1902.

Le naturalisme c’est l’application des principes du réalisme mais en y ajoutant également l’application des principes scientifiques, il y ajoute aussi le fait que le milieu où vit le protagoniste et l’une des raisons de son comportement.         

Au bonheur des Dames a été publié en 1883. C’est l’histoire sentimentale qui présente la naissance du monde des grands magasins.

Cet extrait du Bonheur des Dames évoque la panique qui règne dans le grand magasin à la fin de la première journée d’exposition des nouveautés d’été, lors de l’inauguration des nouveaux locaux aménagés par le propriétaire bourré. Au spectacle de l’agitation général succède la description de Mme Marty, une cliente qui ne sait pas résister à la tentation. L’ensemble du texte témoigne du travail de l’imaginaire qui remet en cause les principes stricts du naturalisme: en effet, si Zola réalise la synthèse des principes des commerces modernes, elle lui sert de prétexte à la description de la névrose des grands bazars. L’évocation d’une réalité moderne débouche sur la peinture de l’éternelle féminin. Octave Mouret incarne le personnage de l’aventurier des temps modernes, de l’homme qui parvient à ses fins en séduisant les femmes. En effet il doit son magasin à l’origine, à sa femme feu madame Hédouin. Son ambition de commerçants se double d’une bonne approche des techniques du marché.

 Dès lors en quoi à travers le portrait de cette femme, Zola nous donne-t-il une vision stéréotypé de la femme au XIXè siècle ?

Dans un premier temps nous nous pencherons sur les stratégies de Mouret pour attirer les clientes puis nous analyserons en quoi consiste la névrose des grands bazars et enfin nous étudierons la peinture de l’éternel féminin.  

  1. Les stratégies de Mouret

A l’évidence, Zola décrit les techniques modernes utilisé par Mouret pour attirer  les clientes et les inciter à acheter le plus possible.

  1. Les techniques commerciales

 Dans ce passage, Mouret fait preuve d’une grande connaissance des techniques commerciales modernes  Il  vient de lancer une grande opération promotionnel sur la nouvelle collection d’été. Dans L’Illustre Gaudissart (1833), Balzac évoqué déjà l’importance du phénomène naissant de la publicité. Ici Zola exploite cette donnée des temps modernes qui touche l’ensemble de l’opinion publique: “les soixantes milles francs d’annonce payé aux journaux, les dix milles affiches collées sur les murs, les deux cents milles catalogues” lancés dans la circulation témoignent de l’importance des moyens financiers ****. La précision des adjectifs numéraux cardinaux insiste sur l’investissement que peut se permettre un Mouret, lui même en proie à sa folie des grandeurs. Il est clair que les petits commerçants ne pourront lutter à armes égales avec lui. Sous-jacent à cette évocation s’impose le pressentiment tragique de l’inéluctable ruine des petits boutiquiers, broyé par l’omniprésence du grand magasin dans tous les médias de l’époque.

  1. La connaissance du coeur humain

Mouret connaît le cœur humain: il sait que les femmes ne peuvent résister à des incitations répétées et que les plus sages cèdent à la contagion de l’achat. D’autant que Mouret les séduits en les attirants par la baisse des prix et par la stratégie des rendus. Pour leur ôter toutes culpabilités, il leur permet de rendre les objets acheté   ainsi l'argent demeure dans ses caisses. Le grand magasin s’impose alors comme un espace permissif où il est possible d’acheter sans prendre, de manière irrémédiable, la responsabilité de ses emplettes.

  1. L’organisation de la séduction 

L’architecture des grands magasins de l’époque était aérienne, avec “des escaliers suspendus’’ et des ‘’ponts volants”. Ici le magasin est organisé comme un lieu de séduction : non seulement Mouray multiplie les galanteries à l’attention de ses clientes, mais il fait disposer les marchandises de façon à ce qu’elles ne puissent pas omettre de les remarquer. De plus, les vendeurs les appellent aux “tables de propositions” pour leur faire l'article. Ainsi, sans force, les clientes se retrouvent à la merci des vendeurs : “partout, les commis, hutin et favier, minio et [...] les jambes mortes donné le coups de force”. Le vendeur va se jeter sur les clientes. Le dispositif de Mouray ressemble presque à un traquenard auquel les clientes ne pourront échapper.  //  Ce passage témoigne du point de vue particulier à Zola : l’auteur montre comment son personnage exploite les femmes, avide de nouveauté, affolé par la multiplicité des articles.

  1. La nnévrose des grands bazars

Le passage centre l’attention sur l'attitude d’une cliente, Mme Marty, particulièrement sensible à la méthode de Mouret. Zola la décrit comme une femme atteinte, par une maladie nouvelle: ‘’ la nnévrose des grands bazars’’. Ce passage montre l’intérêt de l’auteur pour l’effet de la psychologie sur la physiologie.

  1. La névrose des grands bazarres comme sympthomanie de la faiblesse des clientes de Nancy.

La névrose des grands bazars témoigne de la faiblesse des clientes. Dans le passage, madame Marty semble atteinte d’un mal qu’elle ne peut maîtriser. La description centre le point de vue sur cette femme, qui arpente tout le magasin : ”elle traversait une fois de plus le rez de chaussé, le blanc, la soie, la ganterie, le lainages, elle remontait , s’abandonnait [...] retournée [...], poussée [...]” L 8 à 10. Le rythme de la phrase suit l’évolution de la cliente et une succession de verbes scandent ses déplacements. Les accumulations de termes désignant les rayons accroissent le sentiment de la multiplicité des articles. Tous les sens sont sollicités: la vue, mais aussi l'ouïe avec le “ bruit d’or des caisses et le roulement des paquets”  ,avec le toucher “  “la vibration métallique des escaliers suspendus et les appels des vendeurs”.

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