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Arrias La bruyere

Fiche : Arrias La bruyere. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2022  •  Fiche  •  895 Mots (4 Pages)  •  335 Vues

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Fiche de révision "Arrias"

Arrias apparaît comme un hâbleur. Cette satire appartient au genre épidictique et prend la forme d'un apologue. Après quelques lignes de présentation générale d'Arrias, une synthèse se développe en 3 mouvements: le personnage prenant part à une conversation mondaine se montre un brillant causeur. Il est interrompu ensuite par un contradicteur auquel Arrias répond avec aplomb. La scène se termine avec une chute qui surprend le lecteur.

Nous nous demanderons comment ce portrait répond à l'idéal classique de "plaire et instruide", placere et docere.

Le texte commence par nommer le sujet du portrait: Arrias. D'emblée ce dernier est caractérisé clairement et simplement dans une hyperbole renforcée par la paronomase de "vu" et "lu", la répétition de tout et la construction parallèle: "Arrias a tout lu, a tout vu"; "c'est un homme universel et il se donne pour tel" montre sa vanité car il prétend détenir un savoir encyclopédique.

La Bruyère livre déjà son jugement lorsqu'il précise: "il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose". "paraître ignorer" montre qu'il ne s'agit pas de savoir réellement. Aux yeux d'une société marquée par l'éducation chrétienne, mentir est un péché. Le cadre est caractérisé brièvement: "on parle, à la table d'un grand, d'une cour du Nord". "on", "parler" décrivent les mœurs de la bonne société où chacun peut s'exprimer mais avec mesure. "La table d'un grand" nous place en haut de l'aristocratie. Le sujet de la conversation impose aussi d'être mesuré et de disposer d'un savoir réel: "une cour du Nord" situe le débat à une hauteur royale. A cette époque, l'information sur les contrées lointaines circule peu ce qui permet à Arrias de mentir aisément. Le personnage s'impose dans le débat comme le montre l'anaphore de "il", 7 fois. Son attitude est alors inconvenante à plus d'un titre: "il prend la parole", il s'impose dans un milieu où l'usage est de parler en toute harmonie. Il coupe la parole, il va s'exprimer  sur un sujet dont il ignore presque tout, comme le sous-entend: "et la ôte à ceux qui allaient dire ce qu'ils en savent".  

Les actions d'Arrias s'enchaînent il envahit le texte comme il monopolise la parole: "il discours" pourrait montrer son autorité morale et intellectuelle mais "il récite" nécessite aucune intelligence. Arrias s'impose avec prétention comme un fin connaisseur du sujet puisqu'il aborde des thèmes aussi variés que les "mœurs de cette cour, des femmes du pays, de ses lois et de ses coutumes". Cette accumulation confirme ainsi "qu'il s'oriente dans cette région lointaine comme si il en était originaire". Arrias est aussi impoli que narcissique quand il trouve ces anecdotes "plaisantes, et il en rit le premier jusqu'à en éclater". "éclater" illustre les mauvaises manières du bavard qui s'impose bruyamment.   L'envahissement du texte et du repas par Arrias est tel que "quelqu'un se hasarde de le contredire". "quelqu'un" suggère le silence de tous tandis que  "se hasarde" peut suggérer 2 choses:

- Arrias est si sûr de lui qu'il est difficile de l'interrompre

  - Son contradicteur se montre prudent donc poli

Cependant ce dernier fait preuve d'une autorité indiscutable car il "lui prouve nettement qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies". "nettement" ajouté au verbe prouver souligne le caractère indiscutable de la contradiction. "quelqu'un" vient de démasquer le vantard. Le lecteur peut être surpris de l'aplomb du discoureur car celui-ci "ne se trouble point". alors que l'on vient de prouver qu'il a menti. La métaphore "prend feu contre l'interrupteur" montre une forme de violence contraire à la bienséance.

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