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Analyse linéaire complète de "l'Albatros" de Baudelaire

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Par   •  27 Mars 2020  •  Commentaire de texte  •  872 Mots (4 Pages)  •  17 508 Vues

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          Je vais vous présenter une lecture analytique du poème « L’Albatros » extrait du recueil de poèmes Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Charles Baudelaire est un poète français du XIXe siècle. Il a écrit des poèmes en prose et en vers. Il est surtout connu pour Les Fleurs du Mal, un ouvrage qu’il peaufinera toute sa vie. L’ouvrage fera scandale et sera interdit avant d’être censuré et autorisé. Baudelaire est condamné pour offense à la morale publique, la morale religieuse et aux bonnes mœurs, il subira alors un procès. Les Fleurs du Mal est un recueil de poèmes prenant pour thème les sept péchés capitaux. Cette œuvre représente le début de la modernité politique et est finalement publié en 1857. « L’Albatros » est le 2ème poème de la 1ère section des Fleurs du mal, « Spleen et Idéal ». Il propose une réflexion sur le statut des poètes en mettant en scène un rapprochement entre le poète et un albatros. Quelle est la valeur symbolique de l’albatros dans le poème ? Nous verrons d’abord que l’albatros est tourné en dérision par les hommes. Ensuite, nous analyserons la métaphore du poète transformé en albatros.

I- L’Albatros est tourné en dérision par les hommes.

     1) des oiseaux en lien avec le monde marin.

  • Le champ lexical du monde marin avec « hommes d’équipage » (v.1), « albatros » (v.2), « oiseaux des mers » (v.2), « le navire » (v.4), « les planches » (v.5), « avirons » (v.8),  »tempête » (v.14).
  • Les rimes en « mers », «mers » (v.2), « amers » (v.4), cette rime nous rappelle que nous nous trouvons dans un milieu maritime.
  • Les périphrases mélioratives, « vastes oiseaux des mers » (v.2), « rois de l’azur » (v.6), « prince des nuées » (v.13) qui nous montre la grandeur et la majesté des albatros.

     2) La méchanceté des marins.

  • Les verbes d’actions « prennent » (v.2), « agace » (v.11), « mime » (v.12) qui montre l’a cruauté des marins lorsqu’il capturent les albatros. Un autre verbe nous montre que les marins s’amusent à les capturer avec le verbe « pour s’amuser » (v.1). Ces verbes d’actions nous montre également que les marins dominent la situation.
  • La déshumanisation des marins au profit du groupe avec « hommes d’équipages » (v.1), « L’un »(v.11), « L’autre » (v.12) on ne précise pas qui est qui, ils sont tous différencié.
  • L’adverbe de temps « souvent » (v.1) nous montre que les marins ont déjà capturer des albatros puisque ça les amusent, cela montre que c’est une action qu’il répètent.

     3) La transformation  des albatros.

  • Les antithèses entre leur vol et lorsqu’ils sont sur le sol : « rois de l’azur / maladroits et honteux », « voyageur ailé / gauche et veule », « naguère si beau / comique et laid », qui marque un contraste entre la majesté des albatros lorsqu’ils sont dans les airs et leurs descriptions péjoratives lorsqu’ils sont aux sols.
  • Les adjectifs péjoratifs et qui fonctionnent par pairs coordonnées : « maladroits et honteux » (v.6), « gauche et veule » (v.9), « comique et laid » (v.10) qui insiste sur la médiocrité des albatros.
  • L’assonance  en « eu » dans le 3e et 4e quatrains, mettent en valeurs la plainte des albatros.

II)  La métaphore du poète transformé en albatros.

     1) Le rapprochement entre le poète et l’oiseau.

  • L’emploi de l’article défini dans le titre : « L’Albatros » montre la valeur symbolique donné à l’oiseau.
  • La comparaison explicite : « semblable au »  ce qui montre un rapprochement entre l’albatros et le poète.
  • Les personnifications de l’Albatros : « rois, prince » (v.6 et 13) et les sentiments humains : « indolents » (v.3), « maladroit » (v.6), « honteux » (v.6).

     2) L’albatros et le poète sont inadaptés et exclus.

  • L’hyperbole « exilé au sol » (v.15)  qui montre l’exclusion du poète.
  • La métaphore filée du poète et de l’oiseau : « ses ailes de géant l’empêchent de marcher » (v.16) qui montre l’inadaptation, le poète est incapable de marcher, de s’adapter à la médiocrité.
  • L’antithèse entre la hauteur et le monde réel, sol : « hante la tempête et se rit de l’archer / sur le sol au milieu des huées » montre la moquerie et l’incompréhension

           Pour conclure, dans ce texte Baudelaire nous montre la place du poète dans la société qu’il compare à un albatros, majestueux dans le ciel qui est son élément (puisque c’est un oiseau), mais médiocre sur terre, entouré d’hommes. Ce poème peut nous faire pensée à un autre poème du recueil de poèmes, Les Fleurs du Mal qui est « le cygne » dans lequel un cygne se retrouve englouti dans la foule des rues de Paris. Ici aussi on retrouve le poète et le cygne qui sont majestueux mais ridicule et incompris une fois au sol, parmi les hommes.

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