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Analyse du poème « A. » de Sylvana Cécile

Commentaire de texte : Analyse du poème « A. » de Sylvana Cécile. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  2 242 Mots (9 Pages)  •  577 Vues

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Commentaire composé sur l’Analyse du poème « A. » de Sylvana Cécile

        L’auteur de ce poème est Sylvana Cécile, une autrice du XXIème  née en 1985 qui a pour volonté de s’affranchir des codes du nouveau roman par le mélange des registres et des genres tout en brouillant la subjectivité du lecteur. En effet, son best-seller Raison(s) d’état a offert un exutoire comique aux lecteurs à travers de nombreuses turpitudes politiques modernes. De plus, Sylvana Cécile, est  une autrice férue et  passionnée d’Histoire antique, qui possède de solides bases de Grec Ancien et de Latin et a écrit plusieurs romans historiques notables tel que Le sang de Daphné, Pour l’amour de Clélia ou encore Le bel Auguste ; ainsi que des poèmes pour lesquelles elle est moins connue, comme le recueil Petro, un chef d’œuvre teinté de lyrisme.

Effectivement, ce poème « A. » que nous allons étudier met en évidence une véritable déclaration d’amour à un amant attendu à travers son côté solaire et particulièrement sensuel.

Mais de quelles manières l’autrice décrit-elle son désir amoureux envers son amant longtemps attendu ?

Pour répondre à cette problématique, nous étudierons, au cours de notre analyse le sentiment amoureux transmis à travers ce poème malgré les interdits de son éducation, auxquels son amour est confronté. Ensuite nous verrons que l’autrice présente une version charnelle de l’amour en analysant l’explication implicite, qu’elle donne des différents sentiments éprouvés en attente de cet amant désiré. On montrera aussi l’importance et l’admiration que l’autrice porte à son amant tout en évoquant sa plus profonde et intime attirance et surtout l’opposition de ces deux personnages totalement différents. Enfin, nous verrons que tout au long de ce poème, une souffrance et un manque d’amour sont mis en avant à travers une obscurité et une addiction maladive.  (Quête perpétuelle d’amour et de désir ) 

        Tout d’abord, l’autrice mentionne son sentiment amoureux contraint tout au long du poème.

En effet, Sylvana Cécile met en avant cet amour interdit dès le début du poème plus précisément dès la première strophe, « nous ont dictés nos mères » au vers 1 et « Ce principe formel d’éducation sommaire » au vers 2 avec une allitération en « m », ces vers sont liés et utilisés afin de démontrer l’éducation stricte qu’a reçu l’autrice l’empêchant ainsi d’exprimer son amour pleinement. Il y a donc une certaine interdiction mise en place préalablement (par les mères), qui est d’autant plus accentuée par l’utilisation d’un champ lexical lié à l’ordre avec les termes « dictés » au vers 1, « principe » au vers 2, « Interdit » au vers 3, l’adjectif descriptif « formel » au vers 2 mais aussi la structure de cette strophe avec l’emplacement de rimes suivies (sous forme AABB) soit « mères » , « sommaire » et « être » , « paraître » qui renforce cette idée d’obligation, qui l’empêche de se livrer complètement.

Malgré, ces contraintes, elle ne peut se retenir d’exprimer ses sentiments et transgresse cet ordre par son brave courage (évoqué sous forme d’hypothèse introduite par la conjonction de subordination « Si » au vers 4)  Ainsi , l’autrice montre son envie d’enfreindre la « règle » mis en place par sa mère auparavant, à travers de nombreux vers tels que au vers 30 « Je rêve, aveuglée de nuées sans nuages », où l’on distingue une antithèse exagérant d’autant plus son envie ; ou encore « Je veux cette place, veut être à ton coucher » au vers 33 où elle accentue cette volonté à l’aide du verbe vouloir qui est répété de manière différente dans un même vers, dans le but de désobéir à cette fameuse règle évoquée dès le vers 1 « On ne dit pas je veux, » qui correspond à son premier hémistiche. Donc ces différents procédés d’accentuation permettent d’attirer l’attention du lecteur et d’insister sur l’importance de cette transgression.

Effectivement, elle utilise le pronom personnel « je » à de nombreuses reprises suivis d’un présent de narration afin d’accentuer l’amour qu’elle éprouve « je t’aime » au vers 18 et « je sens » au vers 22 par-exemple, mais aussi la répétition des déterminants possessifs « mon », « mes » et « me » que l’on retrouve au vers 6, 13, 14, 26, 34, 35 et 36 décrivant un signe d’appartenance/ de possession en référence à l’attachement et l’amour. De plus, on remarque que le poème s’intitule « A. » initiale du mot Amour, suivi d’un point pour mettre en avant une fois de plus le principe formel à travers une ponctuation précise et stricte qui est au contraire légèrement présente au sein du poème (en particulier à chaque fin de vers) On distingue aussi que l’autrice utilise un vocabulaire mélioratif de l’amour dans une certaine partie du poème afin de mettre en relief son dévouement amoureux, avec les termes « fruit » de son amour au vers 29 ou encore au vers 13 « Et je cherche refuge » désignant le souhait d’un lieu rassurant, chaleureux et surtout en lien avec un besoin d’attention donc d’amour, développant le côté affectif et doux qui est caractéristique de la femme

Ainsi, nous pouvons voir que Sylvana Cécile met en évidence dans son poème sa volonté de transgresser les règles, afin de les modernisées, tout en développant ses sentiments malgré son éducation formelle et qui lui interdit le « vouloir », donc elle est attirée par cet interdit.

        Ensuite, l’autrice décrit son amour charnel en valorisant son amant si attendu.

Sylvana Cécile évoque un désir sensuel mis en avant par divers champs lexicaux, tels que celui du corps en lien avec l’amour qu’elle éprouve : « sang » au vers 26, « veines » au vers 7, « corps à corps » au vers 19 et « membres » au vers 9 ; mais aussi celui de la chaleur crée par un corps et surtout un amour pur et intense : « bouillonne » au vers 5, « brûle » au vers 6, « cuit » au vers 6, « rougissant » au vers 10, « feu » au vers 12 et « embrasée » au vers 11. On retrouve aussi le vocabulaire de l’instabilité en lien avec son histoire d’amour potentiellement éphémère, avec les adjectifs descriptifs apportant des détails à la situation, « chétive » et «enivrée » au vers 8 placés sous forme d’énumération ; ou encore avec les termes « manquant » au vers 26, « chancelant » au vers 27,  « alanguies » au vers 7 et « gravitant » au vers 16 décrivant son état. De plus, la présence d’une structure de vers récurrente formée d’une gradation hyperboliques au vers 30 par-exemple « Je rêve, aveuglées, de nuées sans nuages » parfois aussi métaphorique (en lien avec le plaisir) « Je suffoque, je cuis, sens mon sang qui brûle » au vers 6. De même, l’autrice évoque le souhait d’un amour charnel à diverses reprises au vers 17 « Mais dès que tu faiblis, je veux de toi encore » traduisant un renouvellement de ce désir exprimé par l’adverbe de temps « encore » ; et particulièrement au sein du dernier quatrain du poème qui lui est entièrement dédié notamment avec l’utilisation du verbe « vouloir », et de rimes suivies qui accentue le désir profondément ressentit par l’autrice. De même, ce désir semble avoir lieu assez rarement comme si elle le redécouvrait à nouveau, comme le démontre les termes « adorer » au vers 10, « fasciné » au vers 16, « aime » au vers 18, « jamais rassasiée » au vers 18 et « languis » au vers 19, ce qui ce qui nous permet de supposer qu’ils sont des amants.

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