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Analyse de l'Incipit De L'étranger D'Albert Camus. L'Etranger, Albert Camus

Mémoire : Analyse de l'Incipit De L'étranger D'Albert Camus. L'Etranger, Albert Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Novembre 2019  •  Mémoire  •  1 828 Mots (8 Pages)  •  989 Vues

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Le discours :

Le discours, selon une visée pragmatique, est vu comme : l’utilisation d’énoncés dans leur combinaison pour l’accomplissement d’actes sociaux. Le discours est la mise en œuvre de la parole dans l’expression ou la communication dans un contexte social singulier. La performance discursive révèle la compétence pragmatique (capacité à utiliser la langue en contexte social). Si le récit semble se raconter de lui-même (tout se déroule comme si aucun sujet réel ne parlait), le discours se caractérise par la volonté du locuteur d’influencer son interlocuteur.

Selon G.E .Sarfati « le discours est l’objet de connaissance de l’analyse du discours, il désigne l’ensemble des textes considérés en relation avec leurs conditions historique (sociale, idéologique) de production ».

 D. Maingueneau voit le discours « comme une organisation au-delà de la phrase », c'est-à-dire un discours qui mobilise des structures d’un autre ordre que celles de la phrase. Le discours pour ce linguiste est pris en charge par un sujet mais c’est aussi une instance interactive.

La subjectivité en linguistique :

Les discussions à propos de la subjectivité tiennent son origine dés l’Antiquité et se poursuivent de nos jours. En effet, les premiers travaux son effectués dans le domaine philosophique .Ce qui concerne le domaine linguistique, le problème de la subjectivité est mis, au XXe siècle, par Émile Benveniste. Selon lui, «le fondement de la subjectivité est dans l’exercice de la langue et elle se manifeste par (...) la présence du sujet parlant dans son discours»[1] 

Orecchioni affirme que «toute unité lexicale est, en un sens, subjective, puisque les ʽ'mots'ʼ de la langue ne sont jamais que des symboles substitutifs et interprétatifs des ʽ'choses "»[2]. En d’autres termes, chaque choix que fait le locuteur d'un mot est le résultat d'une interprétation de ce qu'il  perçoit être le sens du mot.

 Dans ses propos, BENVENISTE déclare que la subjectivité est:

L‘unité psychique qui transcende la totalité des expériences vécues qu’elle                                                              assemble, et qui assure la permanence de la conscience. Or nous tenons que cette «subjectivité», [...] n’est que l’émergence dans l’être d’une propriété fondamentale du langage.


Est «ego»[3] qui dit «ego». Nous trouvons là le fondement de la subjectivité, qui se détermine par le statut linguistique de la «personne»[4]

 Il ajoute BENVENISTE. Selon lui, le langage et la subjectivité sont intimement liés: « le langage est la possibilité de la subjectivité » [5].Le langage est donc le lieu et la source ou le sujet énonciateur peut manifester sa subjectivité. Il est l’instrument par lequel le sujet d’énonciation imprime sa marque à l’énoncé.

La subjectivité est la prise en charge de l’énonciateur dans son énoncé; cela veut dire que, c’est par le processus de l’énonciation que l’énonciateur prend une position au sein de son produit langagier. En effet, ce qui introduit le terme de la subjectivité dans la linguistique contemporaine, c’est l’énonciation[6]. En d’autres termes, à partir l’énonciation selon laquelle le sujet s’inscrit dans son énoncé en produisant la subjectivité.

Parmi les énoncés adressés à un destinataire, on distingue ceux où le locuteur est subjectif et ceux il est objectif. Par définition , le discours subjectif «[qui est celui] dans lequel l'énonciateur s'avoue explicitement ('je trouve ça moche') ou se pose implicitement (c'est moche) comme la source évaluative de l'assertion» .Donc nous dirons qu’il ya subjectivité à chaque fois que l’énonciateur ou le locuteur laisse des traces marquant sa présence dans son acte d’énonciation .Alors que le discours objectif «[...]s'efforce de gommer toute trace de l'existence d’un énonciateur individuel»(Kerbrat-Orecchioni 2009:80).

L’énonciateur tend à l’objectivité dès qu’il s’efface son identité et leur trace énonciative.

Les différents marqueurs linguistiques de la subjectivité :

Comme nous l’avons signalé au paravant, la subjectivité est la présence, plus ou moins, de l’énonciateur dans son énoncé. Pour ce faire, il illustre sa personnalité et son attitude envers son énoncé, en utilisant des traces linguistiques sous forme des marques et des indices de sa subjectivité. Ces marques permettant à l’énonciateur de s’inscrire dans l’énoncé comme étant un locuteur/sujet. Autrement dit, ces marques ont pour fonction d’inscrire dans l’énoncé la subjectivité du locuteur.  

Dans cette optique, ORECCHIONI considère que la problématique de l’énonciation réside dans «la recherche des procédés linguistiques (shifters[7], modalisateurs, termes évaluatifs, etc.) par lesquels le locuteur imprime sa marque à l’énoncé.

L’homme est toujours présent, selon Benveniste, dans la langue et il laisse ses figures à travers divers éléments linguistiques dans l’énoncé qu’il produit.[8]

 Les indices de subjectivité ou les marques de subjectivité sont l’ensemble des traces linguistiques que l’on peut rechercher dans un énoncé et qui marquent l’existence d’une subjectivité et aussi l’inscription du sujet dans la structure de la langue. Ces traces révèlent les attitudes et les sentiments de producteur de l’énoncé.

Les déictiques :

Tout acte d’énonciation consiste à produire des énoncés. Ces derniers représentent des réalités extralinguistiques. Ces énoncés contiennent des éléments se référant aux circonstances d'énonciation sans lesquelles une interprétation quelconque serait impossible. Ces éléments appelés déictiques

D’après KERBRAT-ORICCHIONI, les déictiques ce sont:

Les unités linguistiques dont le fonctionnement sémantico-référentiel (sélection à l'encodage, interprétation au décodage) implique une prise en considération de certains des éléments constitutifs de la situation de communication, à savoir:

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