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Analyse Molière

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Par   •  22 Août 2021  •  Cours  •  1 308 Mots (6 Pages)  •  276 Vues

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Ligne

Citation

Procédé

Interprétation

Partie I : un regard

sur

Soi même

L1-3

« Fille d'artiste, femme d'un savant devenu ministre et demeuré homme de bien, aujourd'hui prisonnière, destinée peut-être à une mort violente et inopinée, j'ai connu le bonheur et l'adversité, j'ai vu de près la gloire et subi l'injustice. »

Présentation

Parallélisme

Dès le début, on remarque que Madame Roland se présente de 3 manières :

- par rapport à son père «  Fille d'artiste »

- par rapport à son mari «  femme d'un savant devenu ministre et demeuré homme de bien »

- par rapport à sa situation actuelle «  aujourd'hui prisonnière, destinée peut-être à une mort violente et inopinée »

Parallélisme, 2 contraires à chaque fois «  j'ai connu le bonheur et l'adversité, j'ai vu de près la gloire et subi l'injustice » qui montre qu’elle à eu une vie dramatique, chargée, remplie, elle a tout connu « bonheur et adversité », « la gloire et l’injustice »

L4-9

« Née dans un état obscur, mais de parents honnêtes, j'ai passé ma jeunesse au sein des beaux-arts, nourrie des charmes de l'étude, sans connaître de supériorité que celle du mérite, ni de grandeur que celle de la vertu.

À l'âge où l'on prend un état, j'ai perdu les espérances de fortune qui pouvaient m'en procurer un conforme à l'éducation que j'avais reçue. L'alliance d'un homme respectable a paru réparer ces revers : elle m'en préparait de nouveaux. »

Des lignes 4 à 9 elle fait un résumé de a vie, de sa naissance à son emprisonnement ; elle caractérise sa vie comme une vie étant été droite, honnête et sans éclats. Elle est fière de ne pas être riche, pour elle, seule l’honnêteté compte.

Idéalisation de a vie, elle a une enfance non noble mais respectable.

Déceptions : on apprend que sa jeunesse a été marquée part la perte de ses espérances ; elle aurait dû avoir mieux que ce qu’elle a, elle connaît une première déception, compensée par un mariage avec un homme honnête, mais de nouveau, ce mariage l’a entraînée vers des malheurs.

L10-13

« Un caractère doux, une âme forte, un esprit solide, un cœur très affectueux, un extérieur qui annonçait tout cela, m'ont rendue chère à ceux qui me connaissent. La situation dans laquelle je me suis trouvée m'a fait des ennemis ; ma personne n'en a point : ceux qui disent le plus de mal de moi ne m'ont jamais vue. »

Énumération

Chiasme

La narratrice, après avoir résumé sa vie, résumé son caractère : il est fait d’une Énumération de qualités « Un caractère doux, une âme forte, un esprit solide, un cœur très affectueux »,

Chiasme (ABBA) « caractère doux – un cœur très affectueux », « une âme forte - un esprit solide » Souligne l'union des deux réalités, que Madame Roland est aussi bien une femme forte que douce.  Elle fait une distinction : la différence entre le personnage et la personne ; entre la femme politique et la femme privée ; public / intime. Elle cherche à montrer ici que son moi-intime est préservé des critiques et son moi-profond est au-delà des injures.

Partie II : soi

Même Face

Aux autres

L14-20

« Il est si vrai que les choses sont rarement ce qu'elles paraissent être, que les époques de ma vie où j'ai goûté le plus de douceur ou le plus éprouvé de chagrins, sont souvent toutes contraires à ce que d'autres pourraient en juger. C'est que le bonheur tient aux affections plus qu'aux événements.

Je me propose d'employer les loisirs de ma captivité à retracer ce qui m'est personnel depuis ma tendre enfance jusqu'à ce moment : c'est vivre une seconde fois que de revenir ainsi sur tous les pas de sa carrière ; et qu'a-t-on de mieux à faire en prison que de transporter ailleurs son existence par une heureuse fiction ou par des souvenirs intéressants ? »

À cet endroit, madame Roland évoque précisément son projet de rétrospectif, c’est parce qu’elle est en prison qu’elle se met à écrire. Son écriture autobiographique naît de sa condition carcérale. Elle le fait pour se divertir mais aussi pour vivre une nouvelle fois sa vie en la racontant. La mémorialiste vit une seconde fois grâce à l’écriture.

L23-30

« La chose publique, mes sentiments particuliers, me fournissaient assez, depuis deux mois de détention, de quoi penser et décrire sans me rejeter sur des temps fort éloignés ; aussi les cinq premières semaines avaient-elles été consacrées à des Notices historiques dont le recueil n'était peut-être pas sans intérêt. Elles viennent d'être anéanties : j'ai senti toute l'amertume de cette perte que je ne réparerai point ; mais je m'indignerais contre moi-même de me laisser abattre par quoi que ce soit. Dans toutes les peines que j'ai essuyées, la plus vive impression de douleur est presque aussitôt accompagnée de l'ambition d'opposer mes forces au mal dont je suis l'objet, et de le surmonter, ou par le bien que je fais à d'autres, ou par l'augmentation de mon propre courage. Ainsi, le malheur peut me poursuivre et non m'accabler ; les tyrans peuvent me persécuter : mais m'avilir ? jamais, jamais ! »

Opposition

Parallélisme

Répétition

Madame Roland rappelle la perte de ses Notices historiques écrites en 5 semaines, cela va la décider à élargir son projet et à faire des Mémoires. C’est un fort sentiment de fierté qui la pousse à écrire de nouveau : elle ne veut pas être indigne d’elle. Selon elle, quand il arrive un malheur, elle a le choix entre faire le bien ou le mal. Cette Opposition (opposition classique bien / mal) « l'ambition d'opposer mes forces au mal dont je suis l'objet, et de le surmonter, ou par le bien que je fais à d'autres » qui montre qu’elle se voit comme une femme courageuse qui a une posture avantageuse car elle n’est pas esclave de sa condition. 

Même emprisonnée, Madame Roland tient à montrer qu’elle ne peut pas être réduite à rien, ni rendue méprisable  à travers un Parallélisme : «  Ainsi, le malheur peut me poursuivre et non m'accabler ; les tyrans peuvent me persécuter : mais m'avilir ? jamais, jamais ! » qui montre que même en prison, elle reste libre.

Répétition «  jamais, jamais ! » qui lui donne une posture d’héroïne        

                                     

L33-39

« Mes Notices sont perdues ; je vais faire des Mémoires ; et, m'accommodant avec prudence à ma propre faiblesse dans un moment où je suis péniblement affectée, je vais m'entretenir de moi pour mieux m'en distraire. Je ferai mes honneurs en bien ou en mal, avec une égale liberté : celui qui n'ose se rendre bon témoignage à soi-même, est presque toujours un lâche qui sait et craint le mal qu'on pourrait dire de sa personne ; et celui qui hésite à avouer ses torts, n'a pas la force de les soutenir, ni le moyen de les racheter. Avec cette franchise pour mon propre compte, je ne me gênerai pas sur celui d'autrui ; père, mère, amis, mari, je les peindrai tels qu'ils sont, ou que je les ai vus. »

Pose son projet « Mes Notices sont perdues  je vais faire des Mémoires ». Met en opposition sa faiblesse dans le domaine carcéral avec sa propre volonté de s’en échapper. Elle aura la clairvoyance de se voir avec ses qualités / défauts « Je ferai mes honneurs en bien ou en mal, avec une égale liberté »

Elle a beau être en prison, elle à la force d’avouer ses torts et n’a pas peur du regard es autres. Elle termine en évoquant cette franchise qu’elle souhaite mettre en avant pour toute sa sphère privée «  père, mère, amis, mari »

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