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Alcools d'Apollinaire

Dissertation : Alcools d'Apollinaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Juin 2022  •  Dissertation  •  1 303 Mots (6 Pages)  •  519 Vues

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Dissertation Alcools

Dans son œuvre, G. Apollinaire met en place des règles poétiques singulières qui se traduisent par la reprise des règles traditionnelles. En effet, la modernité poétique ne consiste pas à renier les traditions mais à les faire évoluer. On peut d’ailleurs relever dans ce recueil des thèmes tout à fait pérens comme la fuite du exprimée dans « Le Pont Mirabeau » avec des refrains qui imposent un rythme musical. Leur répétition à chaque strophe insiste sur l’impuissance du poète face au temps qui passes : appuyé par le champ lexical du temps « nuit » ; « sonne » ; « heure » « les jours » que l’on peut relever dans ces vers :

« Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Et nos amours

Faut-il qu’il m’en souvienne

La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l’heure

Les jours s’en vont je demeure »

La forme poétique de l’alexandrin est aussi présente dans certains poèmes

comme dans « Nuit Rhénane ». Il est composé de trois alexandrins et du monostiche final qui sont des trimètres romantiques dont les rimes sont croisés.

« Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme

Écoutez la chanson lente d’un batelier

Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes

Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu’à leurs pieds »

Un retour aux formes traditionnelles et emblématique de la France est aussi nécessaire pour défendre les valeurs de son pays. C’est dans un contexte d’occupation allemande qu’Aragon renoue avec l’héritage français et rentre dans la Résistance en écrivant « Les yeux d’Elsa » qui est un poème engagé dénonçant l’oppression en admettant une double lecture des six quatrains d’alexandrin en rimes embrassés. La forme du patriotisme du poète se retrouve avec un procédé traditionnel qui est le blason des yeux d’Elsa.

« Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire

J’ai vu tous les soleils venir se mirer

S’y jeter à mourir tous les désespérer

Tes yeux sont si profonds que j’y perds la mémoire »

Cependant pour exprimer un renouveau G.Apollinaire modifie les règles poétiques. Ainsi, dans « Les colchiques » ont peut relever un lyrisme traditionnel contrasté avec un sonnet revisité. Il est découpé en 3 strophes dont les mètres sont dissymétriques. Le septain qui est à l’origine un quatrain a été déconstruit par le poète à l’aide d’enjambement et de rejets et le changement de thème sépare le deuxième quatrain en 2 pour former le quintil. Seul le tercet final possède sa forme initiale.

« Le Larron » quant à lui prend une tout autre forme. Ce poème est théâtralisé avec la distinction de strophes pour le chœur et de strophes pour l’acteur sous formes de questions-réponses. L’élément conservé par Apollinaire est l’alexandrin et les rimes croisées. On peur aussi noter l’absence de ponctuation marquée dans tout le recueil qui permet d’éliminer une contrainte et laisser la possibilité à l’auteur de librement.

D’après Apollinaire dans son essai sur la poésie moderne intitulé et la peinture cubiste L’Esprit nouveau et les poètes il écrit « La surprise est le grand ressort du nouveau ». On retrouve cette surprise dans la construction d’Alcools. En effet le premier poème « Zone » est le dernier parut mais surtout il commence par « A la fin » pour surprendre le lecteur. Ce souhait est appuyé par les effets de miroirs avec « Vendémiaire » qui est le dernier poème du recueil mais le deuxième plus récent de même que pour le « Pont Mirabeau » qui fait parti de la première moitié d’Alcools et « Corps de chasse » qui est situé à la fin. Ils évoquent tous-deux la fin d’amour avec Marie Laurencin, puis c’est sous forme de collage en référence au cubisme qu’est qu’est complété le recueil. Le monostiche chantre créé aussi un effet de surprise. Par sa simple présence il interroge « Et l’unique cordeau des trompettes marine ». « Automne malade » va quant à lui présager Les Calligrammes avec sa forme surprenante d’arbre

« Le vent de la forêt qui pleurent

Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille

Les feuilles

Qu’on foule

Un train

Qui roule

La vie

S’écoule »

L’œuvre contient donc des règles poétiques qui combine modernité et tradition.

Apollinaire est le prédécesseur du surréalisme, il a de ce fait influencé de nombreux poètes sur la place de la femme en poésie. Celle-ci est très importante puisque c’est grâce à elles qu’il connaît l’inspiration. Ce sont ses muses. Dans ce recueil c’est l’amour qu’il a pour Marie Laurencin et Annie Plaiden qui est évoqué. C’est à la suite de son amour malheureux avec Annie Plaiden qu’il écrit « Les Colchiques ». Dans ce poème, la femme a un rôle majeure, elle contrôle la vie du poète. Elle est comparée à une fleur vénéneuse : la colchique et empoisonnent les vaches qui représentent Apollinaire.

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