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ARTHUR RIMBAUD ROMAN

Commentaire de texte : ARTHUR RIMBAUD ROMAN. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  1 267 Mots (6 Pages)  •  2 126 Vues

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ROMAN ARTHUR RIMBAUD

Arthur Rimbaud, grand poète français de la seconde moitié du XIX° siècle, a marqué son temps par son caractère novateur et souvent provocant. Atypique, il écrira la plupart de ses poèmes entre 16 et 20 ans et renoncera ensuite à l’écriture qu’il jugeait trop illusoire pour voyager à travers le monde. Le poème « Roman » appartient à sa première année de production et sera publié dans les « Cahiers de Douai ». Ecrit en alexandrins, il s’organise avec un titre en vers et une répartition de quatre strophes en chapitres qui relatent un souvenir de jeunesse, une idylle naissante avec une jeune fille l’été de leurs 17 ans.

Nous découvrirons de quelle manière est raconté cet épisode de la vie du jeune homme en montrant dans un premier temps qu’il s’agit du poème d’un adolescent pour développer dans une deuxième partie la rencontre amoureuse et enfin analyser la distance et l’ironie avec laquelle il écrit.

Rimbaud, dés la première phrase écrite au présent, affirme « on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » et ainsi, installe le lecteur dans une autobiographie dans laquelle chacun peut se retrouver. L’insouciance même de la jeunesse est donc marquée avec comme thématique abordée l’adolescence. Le pronom impersonnel « on » renforce cette notion universelle de l’état d’adolescence et devient ‘vous » au vers 21 comme pour associer chaque lecteur et témoigner d’une expérience universelle. Comme pour accentuer ce constat, l’auteur termine son poème en répétant « On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » et insiste sur le fait que l’on ne doit pas se prendre au sérieux à dix-sept ans, âge naïf fait d’illusions, de découvertes des sens et d’émotions intenses et éphémères.

Ainsi, nous retrouvons, au début et à la fin du poème, l’attirance d’un jeune homme pour les sorties et le monde festif de la nuit avec ses premières expériences « cafés tapageurs » (vers 3), « cafés éclatants » (vers 29) qui évoquent les soirées animées, la musique, la lumière. Les allusions à la limonade et à la bière mettent en scène à la fois l’enfant et l’adulte qui recherchent la liberté et la découverte comme Rimbaud la vécu l’année de ses 16 ans.

Mais l’adolescence, c’est aussi cette sensibilité à un nouveau monde que l’on découvre. Le champs lexical de l’ouïe, de l’odorat et de la vision est omniprésente : »les lustres éclatants » (vers 3), «la clarté d’un pâle réverbère »(vers 17) mettent en évidence l’importance des sensations visuelles renforcées par celles olfactives et tactiles avec « Les tilleuls sentent bon » (vers 5), «les parfums de vigne et les parfums de bières » (vers 8) ou encore « L’air est parfois si doux qu’on ferme la paupière » (vers 6).Le jeune homme ne voit plus mais ressent le monde dans lequel il évolue et se laisse emporter par le plaisir et la liberté avec les expressions « On se laisse griser », « vous monte à la tête » ou « on divague » (vers 13/14/15).

De plus, le registre lyrique avec ses ponctuations expressives « les bons soirs de juin ! », « les lustres éclatants ! » décrivent un sentiment de bonheur et d’intensité émotionnelle. Cette intensité est renforcée par des tableaux aux couleurs variées qui font vivre la scène et accentue le bonheur dans lequel se trouve l’auteur : « les tilleuls verts », « petite et toute blanche ».

Enfin, les verbes ne sont pas d’action si ce n’est « On va ». Ils appartiennent au lexique de l’émotion et peignent un adolescent en symbiose avec les plaisirs du moment en contradiction avec les contraintes et le sérieux d’un adulte.

Cette impression de bonheur et d’envie de profiter du moment présent est renforcée dans la deuxième strophe avec la comparaison à « une petite bête » « qui palpite comme une joie de vivre extrême. Cet état est décrit par Rimbaud comme une ivresse liée à cette soirée merveilleuse de découverte de sensations et d’excitation « doux frissons » (vers13), « La sève est du champagne et vous monte à la tête », « On divague », « Qui palpite là » (vers 14 et 16).

Rimbaud, dans « Roman » décrit donc avec beaucoup

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