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Ksour en Algérie

Discours : Ksour en Algérie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Mars 2019  •  Discours  •  4 014 Mots (17 Pages)  •  509 Vues

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Introduction :

"L'essentiel d'une théorie réside dans le sens que l'on donne aux mots. Quand on utilise le vocabulaire des autres, on entre dans leurs systèmes. Pour résoudre les problèmes, il faut les décomposer en concepts, les nommer par des mots et les recomposer." (3)

Tous les éléments cités, nécessitent un complément de détails qui puissent nous donner un maximum d'éclaircissements sur les notions et concepts d’architecture ksourien et de ksar.

  1. Architecture ksourien :

« L’architecture Ksourien est le produit d'une culture de masse nourrie de la quotidienneté, de l'environnement et du génie local et non pas une production d'élite. Cet habitat exprime les contraintes environnementales et les valeurs locales. Car, raisonner, exclusivement, en termes d'écosystèmes et de contraintes environnementales, c'est succombé à la séduction du discours rationnel qui sépare le corps et l'esprit en deux entités distinctes. » (4)

  1. Ce que veut dire ksar ? :

« Le ksar (pluriel : k'sour), signifie étymologiquement palais. Les ksour sont ces ensembles fortifiés qui s'étendent du Sud marocain au Sud tunisien et qui, à l'origine, étaient construits dans un souci défensif. De nos jours et avec la disparition des préoccupations défensives, le ksar désigne toute agglomération saharienne anciennement construite et de tendance plutôt rurale par opposition aux structures plus importantes que sont les médinas » (5).

          Le Guide Bleu, nous donne cette définition des Ksour :

« Des villages fortifiés: Pour tenter d’échapper aux razzias des nomades, Les sédentaires de la vallée se sont groupés dans les Ksour protégés par de hautes murailles flanquées de tours de guet.[pic 1]

(3) Duplay. M, méthode illustrée de création architecturale.

(4) ECHALLIER J.C., “Sur quelques détails d’architecture du Sahara”, le saharien, n° 42 & 44, Paris, 1966-67.

(5) CÔTE Marc, La ville et le désert – Le Bas-Sahara algérien, Éditions KHARTALA et IREMAM, 2005.p125

Le ksar est une petite unité politique à forme démocratique, administrée par l'assemblée des chefs de familles, la Jamaa. Une partie du ksar était propriété collective et comprenant, autour d'une place publique, le grenier, la bergerie, le puits, la salle de réunion, la mosquée, l'école coranique.

Desservi par un réseau d'étroites ruelles souvent couvertes, les maisons familiales occupaient le reste de l’espace.

De nos jours la jamaa a perdu la plupart de ses prérogatives, l'insécurité a disparu. Certains Ksour sont déserts, d'autres ont éclaté, débordant des remparts devenus inutiles et à demi ruinés: cependant les traditions restent si fortes qu'on voit peu d'habitations isolées et que les ksouriens relient ». (6)

  1. La naissance des ksour :

La naissance des Ksour dans le sud algérien remonte très loin dans l’histoire, leur origine reste des plus controversée, par manque d’éléments concrets permettant aux chercheurs et histories de la situer.

D’après AGP Martin(6), dans son ouvrage « A la frontière du Maroc, les oasis sahariens (Gourara, Touat, Tidikelt) », les premiers Ksour identifiés remontent au deuxième siècle après J.C. parmi ces Ksour, Tabelbai, en ruine se trouvant à 6 km de Zaouit-Kouta, le Ksar de Malouka ou Malakat, et le Ksar de Toukabat.

Ces Ksour ont été cités par plusieurs historiens comme Claude Plotomée, astronome et géographe grec de la même époque, par Ibn Khaldoun et par Léon l’Africain(7).

Selon Ibn Khaldoun (8), les Ksour sont les témoins du phénomène de sédentarisation des nomades et des berbères dans le nord du Maghreb depuis l’époque de Massinissa, à la fin du 1er siècle avant J.C.

[pic 2]

(6) guide bleu de l’Algérie (1986): Les Guides Bleus sont une collection de guides touristiques édités par Hachette Livre. Ils constituent la plus ancienne collection de guides touristiques français.

(6)Alfred Georges Paul Martin (nom de plume AGP Martin). 1863 1938

(7)Hassan al-Wazzan ,dit Léon l’Africain né peut-être à Grenade, vers 1486-1488, mort vers 15351), est un diplomate et explorateur d'Afrique du Nord des XVe et XVIe siècles.

(8)Ibn Khaldoun (1332-1406) est un historien, philosophe, diplomate et homme politique.

  1. Les différents types de ksour :

Vus de loin les Ksour se ressemblent, ce sont ces agglomérations sahariennes qu’on rencontre dans l’immensité du désert, et qui se trouvent aussi dans les sites montagneux, mais vus de plus prés chaque Ksar a sa propre typologie, en fonction des facteurs morphologiques du site, des facteurs culturels des habitants, des facteurs climatiques. Plusieurs chercheurs se sont penchés sur ce phénomène, pour trouver des points communs à ces multitudes de Ksours et essayer de les classer en plusieurs types.

Les ksour sont généralement dressés sur sols rocheux et terrains élevés dans un but d'autodéfense, et aussi pour la préservation des ressources hydriques et des sols fertiles. Ils ne présentent pas de caractéristiques typologiques uniformes. Les premières études conduites par des officiers militaires français (Martin, 1908, J.C.Echallier, 1972) particulièrement dans le Sud-ouest, révèlent unité et différences; l'unité parait surtout dans la localisation, le processus d'implantation, et le modèle d'organisation des rues. Les différences portent essentiellement sur la morphologie de l'unité fondamentale composant le ksar. Tandis que dans le Sud-ouest, le ksar est constitué par l'adjonction d'entités appelés kasbet (pluriel de kasbah), entités fortifiées, cette caractéristique ne se rencontre pas dans la vallée du Mab ou dans les ksour du Sud-est.

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