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Les régimes totalitaires

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Par   •  12 Mars 2021  •  Chronologie  •  2 289 Mots (10 Pages)  •  476 Vues

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Les régimes totalitaires

Les Années 1920-1930 sont marquées par la mise en place de régimes politiques autoritaires d’un type nouveau. Les dictatures ou régimes absolus connus jusque là avaient créé des Etats policiers, répressifs où les peuples réduits au silence étaient condamnés à l’obéissance passive. Les régimes nouveaux qui se développent en URSS, en Italie et en Allemagne ne se contentent pas de cette soumission. Fondés sur des idéologies, plus que la soumission, elles exigent l’adhésion des populations, leur activisme, au profit du projet défini pour la nation, pour le peuple, ou pour l’État.

Ces régimes, dans lesquels l’opposition et même la tiédeur pour l’ambition proposée par les dirigeants, élevés au rang de guides infaillibles, est inacceptable et donc punie, sont des régimes totalitaires. Comme l’affirme Mussolini, « pour le fascisme, tout est dans l'État et rien d'humain ou de spirituel n'existe et encore moins n'a de valeur en dehors de l'État. » L’URSS, derrière un projet différent a la même exigence. Peut-on véritablement parler  régimes totalitaires en dépit de leurs différences ? En fait, les différences sont surtout idéologiques, elles portent essentiellement sur le but assigné. Tous les régimes totalitaires règnent par la terreur. Leur affirmation a marqué profondément l’histoire européenne du premier vingtième siècle.

1. Les totalitarismes s’organisent au nom d’un but suprême, d’une idéologie.

11. L’URSS se réclame de la construction d’une société sans classe. La révolution russe de 1917 a renversé le Tsar et entend instaurer une nouvelle société égalitaire où chaque individu travaillant pour l’intérêt collectif, recevrait sa part de la richesse et du bien-être communs. Ce projet prétend mettre en oeuvre l’analyse et les thories de Karl Marx. Ainsi, une fois la révolution faite, le pouvoir soviétique organise la société en imposant temporairement une dictature, le temps d’éliminer les volonté contre révolutionnaires, les égoïsmes de classe, les désirs de propriété individuelle. Les moyens de production sont propriétés de l’État, défini comme la structure collective : donc les biens de l’économie deviennent en théorie propriété indivise de toute la population. On attend donc dans ce modèle que chacun soit tourné vers la réussite du projet collectif, pour qu’après ce moment de dictature du parti révolutionnaire (le parti communiste), qui connaît la voie à suivre, la société devenue égalitaire (idéal de la société socialiste) puisse fonctionner librement, sans la menace des contre révolutionnaires éliminés sous la dictature du prolétariat. Arrivé à la tête du PCUS et de l’État soviétique en 1928, Staline entend accélérer la construction du socialisme dans un seul pays et pour cela entend mobiliser totalement la société, par tous les moyens. Alors que la théorie marxiste-léniniste prépare la disparition de l’Etat quand les anti révolutionnaires seront éliminés, Staline, lui, estime que d’abord, pour atteindre ce but, il faut un Etat fort. Il affirme même :« les besoins de l’État doivent toujours être à la première place, les intérêts des individus doivent leur être subordonnés ».

12. Le fascisme italien affirme promouvoir la grandeur de l’Italie au nom de la gloire antique de Rome. Le fascisme est nationaliste. Le fascisme est une doctrine qui trouve ses racines dans la Première Guerre mondiale et ses lendemains immédiats. Le mouvement, en 1919, estime que l’Italie a été trop peu reconnue dans ses revendications territoriales dans les traités. Il exploite aussi les revendications des soldats renvoyés dans leurs foyers, mécontents de retrouver leur condition ouvrière ou paysanne pauvre, après les sacrifices consentis. En fait le programme initial est national et social, et très vite, en fait, il abandonne ses prétentions sociales pour n’être plus que défenseur d’un Etat puissant au service duquel doit agir un homme fier, sûr de la supériorité de l’Italie : un homme nouveau. Pour bâtir cette nouvelle Italie et cet homme neuf, le Parti National Fasciste  trace la voie sous la direction de son chef absolu, Mussolini, arrivé au pouvoir par un coup de force en 1922. Ainsi, le Chef, le Duce conduit l’État fasciste a sa grandeur, avec une autorité absolue sur l’ensemble de la société. Et toute la société, dans l’obéissance au Duce travaille activement à cette grandeur, dans le cadre d’un Etat où seul le but de la puissance compte.

13. Le national socialisme allemand s’appuie sur les mythes germaniques pour affirmer la supériorité de la race aryenne dont le destin serait de dominer le monde et asservir les races inférieures. Hitler, chef et théoricien du nazisme (national-socialisme) en est le guide, le « Führer ». Fondé sur le nationalisme attisé par les rancœurs des traités de 1919, le National socialisme prône le triptyque « Ein Volk, ein Reich, ein Führer ».

Ein Volk (Un peuple) : La doctrine nazie est raciste, elle repose sur l’affirmation de la supériorité des peuples germaniques, appelés « race » allemande, germanique ou aryenne, selon les circonstances. Ces théories racistes ont été développées au XIXème siècle par Gobineau et Houston Chamberlain , des auteurs français et britanniques.  Pour les nazis, il existe donc une hiérarchie des races, et la mission historique des nazis est de sauver et promouvoir la race la plus digne, la plus noble -la race allemande, race des seigneurs-. Il faut donc en assurer la pureté et la prospérité, en la sauvant des métissages, en lui assurant le contrôle d’un espace « vital » et la domination du monde, c’est à dire des autres races, nécessairement inférieures.Il est donc souhaitable que soient écartées toutes les menaces qui pèsent sur la race supérieure : risque de métissage avec d’autres races inférieures, reproduction dans la race supérieure des sujets présentant des problèmes (physiques ou mentaux) : le nazisme est donc eugéniste, raciste, et potentiellement génocidaire, dès son origine.

Ein Reich (Un Empire) : c’est là une référence aux Ier et IIème Reich, Empires germanqiues respectivement du Moyen-Age et des années 1871-1918.  Hitler veut construire « un Reich pour mille ans ». Le territoire du Reich pour les Nazis s’étend naturellement à tous les territoires peuplés de locuteurs allemands, ou aux régions « de sang allemand ». En fait il s’agit des territoires qui ont appartenu dans le passé à des unités étatiques germaniques. De plus, le territoire du Reich doit naturellement s’étendre, pour les besoins de la race supérieure, à des espaces définis comme « vitaux », dont on chasserait ou asservirait les populations de race nécessairement inférieures. En la matière, il s’agit de territoires de l’Est européen (Pologne ; Russie occidentale), s’autant plus visés qu’on les considère comme occupés par des sous hommes (Untermenschen), bolcheviks ou Juifs, à éliminer.

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