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Analyse linéaire L'aveu du mari / La Princesse de Clèves

Fiche : Analyse linéaire L'aveu du mari / La Princesse de Clèves. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Avril 2022  •  Fiche  •  1 945 Mots (8 Pages)  •  1 139 Vues

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Explication linéaire                                                                                         «L’aveu du mari», Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves

Introduction :

On peut partir de l’histoire littéraire, en évoquant le premier roman d’analyse psychologique, par les débats suscités à l’époque par cette scène d’aveu, ou bien partir du roman lui-même et des différentes scènes d’aveu qu’il comporte. Quoiqu’il e soit, il faut présenter l’histoire et les personnages (le trio amoureux) et situer le passage en expliquant deux choses importantes : cet aveu est provoqué par Monsieur de Clèves, qui presse sa femme de lui dire pourquoi elle veut fuir et cet aveu se fait sous le regard du duc de Nemours, qui observe la scène en cachette.

Passage qui se situe dans la troisième partie. Après la mort de Mme de Chartres et pour échapper à ses sentiments pour M. de Nemours qu’elle ne peut plus nier depuis l’épisode de la lettre égarée, Mme de Clèves se réfugie à Coulommiers. Inquiet de ne pas la voir revenir à la Cour, son mari tente de la convaincre d’y retourner avec lui. Le Duc de Nemours qui souhaite revoir la jeune femme, prétexte une visite chez sœur, non loin de Coulommiers pour rendre visite à la princesse. Il surprend une conversation entre les époux.

En quoi cet aveu, jugé invraisemblable par les contemporains de Mme de Lafayette, fait-il de la princesse de Clèves une figure héroïque ?

En quoi cette scène renforce-t-elle le tragique ?

                                                         

Mouvement 1 : l.1 à 10 > L’aveu de la princesse

Mouvement 2 : l. 11 à la fin > La réponse du mari

Mouvement 1 : L’aveu de la princesse

  • ->Interjection « Eh bien » (l.1) / Participe présent « se jetant » / Présent à valeur de futur proche/ gestuelle théâtrale de la princesse/ discours direct : présent et passé composé

-Dimension originale de la démarche. Participe présent fonctionne comme une didascalie ici qui donne un aspect théâtral à la scène et pathétique (pitié, pardon, larmes)

  • -> Négation partielle « ne/jamais »

-Caractère inouï de l’aveu paradoxe de l’aveu qui ne serait pas admis normalement (vraisemblance).

  • ->Conjonction de coordination « mais » / champ lexical de la dignité, termes abstraits « innocence » ; « conduite » ; « force »

-Rappel de son innocence. Elle est certes coupable, mais son action tend à prouver qu’elle ne doit pas être condamnée totalement.

  • ->Opposition des champs lexicaux de la force et de la faiblesse « force »

-Dimension héroïque avec le terme « force » : aveu courageux

  • ->Concession + euphémisme : très flou, termes évasifs « des (art. indéfini) raison » ; « les personnes de mon âge »

-Aveu à demi-mots, elle a des raisons mais elle ne les explicite jamais entièrement. Elle se prépare à faire entendre le pire à son mari

  • ->Périphrase pour désigner l’amour (« périls » : elle tourne autour du pot/ attitude allusive)  

-Rappel de son innocence

  • -> Champ lexical du risque + tonalité/dimension épique/ aventure amoureuse

-Met en valeur l’héroïsme de la princesse

  • ->Négation partielle « Ne jamais + nulle » → litote (atténuation) + négation totale « ne pas » + subordonnées circonstancielles de condition

-Rappel de son innocence à travers la négation. Montre que la princesse se contrôle encore à l’aide de sa raison, essaie de combattre ses passions. Néanmoins, elle pose une condition pour éviter le pire : se retirer de la cour.

Evocation également de Mme de Chartres, sa mère qui lui servait jadis de guide.

  • ->Subordonnée circonstancielle de concession

-Réaffirmation de son innocence et de sa vertu alors même qu’elle s’apprête à dire le pire

  • ->Champ lexical du risque « dangereux » ; « craindrais »

-Attitude héroïque

  • ->Parallélisme avec les deux « je prends » et opposition des termes « dangereux » et « joie »

-Insiste sur le fait qu’elle assume son choix, sa volonté de vivre recluse

  • ->Hyperbole « mille pardons » + futur et « ne » « jamais » : négation partielle

-Appel à la clémence. Attitude pathétique soulignée par l’hyperbole

  • ->Chiasme entre « pardons » / « actions » qui résonne avec la répétition du son [on]
  • / pardon

  • ->Superlatifs « plus d’amitié et plus d’estime »

-Tendent à présenter l’aveu de la princesse comme un exploit héroïque, symbole de sa fidélité et de son dévouement

  • ->Séries d’impératifs « conduisez-moi, ayez pitié de moi, aimez-moi » avec rythme ternaire + gradation

->Sert à souligner l’aspect pathétique + demande à M. De Clèves de remplacer le rôle de sa mère

  • ->Sub. Circons de comparaison « que l’on n’en a jamais eu » + négation partielle + exagération/hyperbole

-Paradoxe : fidélité de son épouse est une fierté et un malheur

Transition narrative : avec imparfait de description + changement de point de vue : omniscient

Mouvement 2 : La réponse du mari

  • -> « Hors de lui-même »

-Montre la passion du prince et sa colère intérieure. Attitude de la jeune femme : aspect tragique/pathétique mélangé à un aspect sublime (beauté de la princesse et de la scène)

  • ->Com. Circ. de manière « la tête appuyée sur les mains »

-Description théâtrale de la scène.

  • ->Champ lexical du corps « tête » ; « mains » ; « yeux » ; « genoux » ; « visage » et de la souffrance « douleur » ; « larmes » + « mourir de douleur » : hyperbole

-Dimension pathétique de la scène + impression de regarder un tableau // picturalité

  • ->Impératif à valeur de demande polie « ayez pitié » + répétition avec le discours de la princesse

-Reprise de l’impératif utilisé précédemment par la princesse donc le mari est la véritable victime et pourtant il en appel à la pitié de sa femme.

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