Formation de l’Europe après 1945

Formation de l’Europe après 1945

        Il suffit d’ouvrir un manuel d’histoire pour comprendre qu’après la 2nde guerre mondiale, ce n’est pas une période de paix et harmonie qui a suivi, mais une autre guerre, aux caractéristiques nouvelles, longue et ayant clivé le monde pendant plus de 40 ans. La Guerre Froide.

Cette guerre n’est pas issue de la continuation de la 2nde guerre mondiale, qui avait marqué, traumatisé les esprits de tous, et répandu un vent de terreur et deuil sur le monde entier. Au contraire, les vainqueurs avaient de nombreux plans et rêves destinés à reconstruire et reformer le monde, en faire naitre un nouveau, basé sur un concept idéologique, presque utopique de la paix. Mais alors, comment en est venu le monde à replonger dans la guerre ? Les aspirations pacifiques et libérales n’étaient-elles pas suffisantes ? Etudions ces réformes qu’avaient prévu les grands etats vainqueurs, et les raisons de l’impasse qu’elles ont rencontrées (en lien avec la situation géopolitique de l’époque).

Tout d’abord, voyons les objectifs des plans, la manière de les atteindre, puis les raisons de l’échec.

En s’appuyant sur le discours de septembre 1946 de Churchill, un des plus grands acteurs de cette réforme souhaitée, on comprend que le premier pas à faire vers ce monde et plus particulièrement Europe nouvelle souhaitée est la volonté commune et choisie de faire ce pas en avant, de chercher à construire cette évolution. Il décrit et explicite cette volonté par le projet de créer des « Etats-Unis d’Europe », parallèlement aux EUA, alors plus grande puissance, et dont l’influence cherche à s’étendre, se propager.

Mais afin d’aboutir à ce projet d’Europe unie, Churchill annonce le point inévitable de la réunification franco-allemande, et en général européen-allemande. En effet, afin d’aller vers un futur meilleur, il est nécessaire de ne pas oublier mais enterrer le passé, ne pas le laisser déterminer les relations de demain. Car en effet, en reprenant le traité de Versailles de 1919, si l’on reproduisait l’erreur de vouloir à tout prix durement faire payer ses crimes à l’Allemagne, et aux autres pays vaincus, cela n’anticiperait que de futurs conflits guidés par les revendications des opprimés.

Churchill a pour volonté de créer un réel concert européen, dans laquelle prospère la paix mais aussi la liberté et la sécurité.

Mais comme nous le savons, cette ressuscitation de l’Europe n’aura pas lieu, tout du moins pas en temps escompté par Churchill et ses semblables. Un des premiers facteurs de cet échec est, comme on peut le contacter grâce à la carte mise à notre disposition, l’avancée territoriale des soviétiques, qui s’étend rapidement en Europe de l’Ouest et gagne petit à petit des Etats (qui plus tard seront partie intégrale de l’URSS). Si ce n’est pas l’URSS qui occupe et annexe peu à peu les territoires, d’autres subordonnés partageant cette même idéologie communiste s’en chargent. Le bloc soviétique nait donc ainsi, et se forme un réel fossé, ou plus littéralement mur entre la partie du monde suivant le modèle Américain, et celle des communistes. En pleine période de souhait de réunification, de non-conflictualité, germe et prend vite un grande ampleur une séparation radicale, autant politique que géographique.

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