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La peur et le cri de Munch

Dissertation : La peur et le cri de Munch. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2016  •  Dissertation  •  815 Mots (4 Pages)  •  1 750 Vues

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La peur est une émotion élémentaire de tonalité négative. Elle est partagée et exprimée presque de la même manière chez tout le monde, sans différenciation de culture. C’est une réaction adaptative normale devant une situation dangereuse ou d’apparence dangereuse.

L’anxiété quant à elle est une réaction psychologique au stress, c’est un état qui fait partie de nos réactions d’adaptation aux stimulations extérieures en nous permettant d’élever notre vigilance. Elle se manifeste par un sentiment d’insécurité, une inquiétude profonde et peut générer de la peur. Tout le monde en a déjà fait l’expérience, que ce soit à cause d’un examen ou de la santé d’un proche à l’hôpital. Elle est considérée comme normal lorsqu’elle répond à un stress, qu’elle est tolérée par le sujet qui parvient plus ou moins à la contrôler et qu’elle n’a pas de réelles répercussions sur sa vie.

Mais l’anxiété peut devenir anormale lorsqu’elle survient sans raison et génère alors de l’angoisse, qui est une émotion durable de peur en l’absence d’un objet externe clairement identifié, qui perd son caractère d’adaptation et qui est donc nuisible à l’individu. Il faut distinguer le trouble panique, correspondant à des attaques de panique, c’est-à-dire un état anxieux aigu survenant de manière périodique, et l’anxiété généralisée, qui est une anxiété chronique affectant donc l’individu de manière durable. Dans les deux cas, les sujets somatisent leur angoisse, c’est-à-dire qu’ils l’expriment par leur corps (du grec ancien sỗma, qui veut dire « corps »).

C’est justement une crise attaque de panique qui aurait pu conduire le personnage du Cri (1893) de Edvard Munch à pousser ce hurlement si célèbre.

La scène représente trois personnages se promenant sur un pont, dominant une mer houleuse. Au fond, des montagnes bleu sombre se distinguent sur un ciel aux couleurs rouge et jaune. Le ponton surplombe un fjord, avec à droite un précipice vertigineux. Deux ombres s'éloignent, abandonnant le personnage principal. Celui-ci est au premier plan, titubant contre la balustrade du pont. Il s'agit d'un être blafard, qui se serre les tempes et semble crier. Chauve, les traits émaciés, son corps a une allure fantomatique et, vêtu de noir, ce personnage tient plus du cadavre de l’humain.

A propos de ce tableau, Edvard Munch écrivit dans son journal : « Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait. Tout d’un coup le ciel devint rouge sang. Je m’arrêtais, fatigué, et m’appuyais sur une clôture. Il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et de la ville. Mes amis continuèrent, et j’y restais, tremblant d’anxiété. Je sentais un cri infini qui se passait à travers l’univers et déchirait la Nature. » On comprend donc que l’angoisse du personnage traduit en fait celle du peintre. Munch a réussi à l’exprimer de bien des manières.

Tout d’abord, l’attitude du personnage principal est à souligner : il est pâle, à l’instar d’une personne en pleine crise d’angoisse et il est tourné vers le spectateur, lui communiquant ainsi directement ses émotions. Un cri s’échappe de sa bouche béante,

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