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La mise en place du décor

Cours : La mise en place du décor. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Avril 2024  •  Cours  •  989 Mots (4 Pages)  •  35 Vues

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Lignes 1 à 4 : La mise en place du décor

a. la dimension onirique Le titre (« Un rêve »), l’exergue (« J’ai rêvé tant et plus, mais je n’y entends note ») et la première phrase, qui rappelle le début des contes de fées (« Il était nuit »), plongent le lecteur dans une atmosphère irréelle, onirique. La phrase de Pantagruel placée en tête de poème souligne en amont la difficile interprétation du récit qui va être raconté. Ensuite, le style de la deuxième phrase — constituée de trois expressions averbales — rappelle le caractère décousu que peut prendre la succession d’images dans les rêves.

b. l’atmosphère Dans la première strophe, le poète anime le décor grâce à l’énumération de trois lieux : « une abbaye aux murailles lézardées par la lune, — une forêt percée de sentiers tortueux, — et le Morimont grouillant de capes et de chapeaux » (l. 4-6). Les virgules et tirets distinguent chacun de ces endroits. Or, ces trois lieux plongent le lecteur dans une atmosphère inquiétante, presque fantastique, typique du courant romantique. Les participes et adjectifs utilisés sont inquiétants : « lézardées », « percée », « tortueux » (qui vient du verbe « tordre »). Le paysage semble annoncer le supplice à venir. En outre, l’auteur situe clairement la scène au Morimont ; nom propre qui, par sa signification comme par ses sonorités, évoque la mort. Le participe présent « grouillant » a aussi quelque chose d’inquiétant dans la mesure où il évoque la foule de manière animale. La métonymie « capes et chapeaux » souligne le caractère indistinct de cette masse populaire. Enfin, les motifs romantiques des ruines, de la forêt et de la lune ont également quelque chose de fantastique et d’inquiétant. Ils semblent maléfiques ici.

II. Lignes 7 à 12 : La mise en place de l’atmosphère sonore

a. la structure répétitive Ce poème en prose est rigoureusement structuré. Les trois premières strophes commencent par l’anaphore « Ce furent » accompagnée de trois connecteurs logiques : « Ce furent d’abord » (l. 3) ; « Ce furent ensuite » (l. 7) et « Ce furent enfin » (l. 13). Ces trois répétitions permettent de baliser très précisément le plan du texte. En outre, ce premier cadre est doublé d’une seconde : l’incise « ainsi j’ai vu, » (l. 3), « ainsi j’ai entendu, » (l. 7), « ainsi s’acheva le rêve, » (l. 13) suivie chaque fois de « ainsi je raconte ». Cette seconde répétition, grâce à ses variations, indique le thème de chaque strophe : la première strophe évoque le décor, la deuxième l’atmosphère sonore et la troisième présente les personnages. Chaque fois, on peut noter que les éléments présentés vont par trois.

b. les trois sons évoqués Le poète poursuit la mise en place du décor funèbre par sa description du paysage sonore grâce à l’énumération de trois sons tristes et glauques. L’adjectif « funèbre » est répété deux fois (l. 8 et 9) et on note le champ lexical du désespoir et de la mort : « glas », « sanglots » (l. 8) ; « cris » (l. 9) ; « prières » (l. 10) ; « pénitents noirs » (l. 11) ; « supplice » (l. 12). En outre, l’allitération en [f] (« Ce furent », l. 7 ; « le glas funèbre », l. 7-8 ; « les sanglots funèbres », l. 8-9 ; « des cris plaintifs », l. 9 ; « des rires féroces dont frissonnait chaque feuille », l. 9-10) souligne l’impression sonore triste et désagréable.

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