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Par   •  9 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  9 216 Mots (37 Pages)  •  65 Vues

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Ce document va vous aider à mener à bien la difficile tâche d’écrire votre premier commentaire littéraire intégral.

Faites-vous confiance et n’allez pas demander au voisin ou à un ami ce qu’il a trouvé : c’est une aventure solitaire.

1. Commencez par le début, en déterminant F+O. Faites une première hypothèse et voyez si elle est pertinente. Peut-être ne couvre-t-elle qu’une partie du texte. Attention : elle doit couvrir tout le texte.

2. A partir de cette hypothèse de lecture, formulez une question (comment l’écrivain construit-il…) : vous menez de bâtir la problématique de votre première partie. C’est un moment important, parce que tout votre I consistera (et ne consistera que) à répondre à cette unique question.

3. Identifiez le genre et rappelez-vous les trois ingrédients du genre. A partir de ces trois ingrédients, vous allez formuler trois questions :

a. comment utilise-t-il (premier ingrédient) pour construire F+O ?

b. comment utilise-t-il (deuxième ingrédient) pour construire F+O ?

c. comment utilise-t-il (troisième ingrédient) pour construire F+O ?

Ces trois questions formeront les problématiques des trois sous-parties du I.

4. Tout votre travail va maintenant consister à répondre à ces trois questions.

C’est le travail le plus difficile, parce qu’il dépend de votre compréhension et de votre analyse du texte. Pour vous aider, reportez-vous à la fiche méthode du genre concerné.

5. Quand cela est fait, on quitte le I (c’est-à-dire la construction du texte) pour s’occuper du lecteur et de ce qu’il ressent et pense. On commence par se demander quelle est l’émotion principale.

6. On continue en se demandant quels sont les registres auxiliaires : il s’agit de registres présents mais relativement inactifs ou du moins n’agissant pas pour eux-mêmes mais pour un autre registre. On peut en identifier un ou deux.

7. On se demande ensuite comment les trois registres sont articulés entre eux, c’est-à-dire en quoi le premier provoque le deuxième, et comment le deuxième provoque le troisième.

8. Quand cela est fini, on se demande quelle grande interrogation existentielle anime le texte et on s’occupe ensuite de comprendre comment l’écrivain s’est appliqué à y apporter une réponse à travers son histoire.

9. On quitte ensuite le lecteur pour le monde où il vit. On remonte souvent très loin dans le temps pour comprendre quel était le monde de l’écrivain et comment la forme de ce monde réel disparu a déterminé le monde fictif. On peut ainsi distinguer trois grandes facettes de ce monde :

a. la dimension historique de ce monde : l’écrivain partage avec son monde un même idéal (= mascotte) et une même situation de l’homme dans le monde. Ces deux éléments sont le produit de l’évolution historiques (événements politiques, découvertes scientifiques…)

b. la dimension philosophique de ce monde : l’écrivain partage les idées de son époque et ces idées sont au nombre de trois, le bien, le vrai et le beau.

c. la dimension littéraire de ce monde : la forme choisie s’intègre dans une histoire dont l’écrivain a connaissance et par rapport à laquelle il prend position (favorable ou hostile).

Voilà, c’est fini.

Vous avez parcouru les trois dimensions du commentaire : le texte, la réception du texte par lecteur et l’appartenance du lecteur à un moment de l’histoire du monde.

Pour vous aider, voici deux commentaires : l’un de Mérimée, l’autre de Michel Houellebecq.

Correction de l’évaluation

Mérimée, Carmen

[pic 1]

Les plus grandes œuvres littéraires connaissent souvent une reconnaissance publique grâce à leur adaptation sur la scène. C’est le cas de plusieurs chefs d’œuvre littéraires comme Roméo et Juliette ou Manon Lescaut. C’est aussi le cas de Carmen, une nouvelle écrite par Mérimée en 1847, qui raconte la passion amoureuse orageuse qui met aux prises un brigadier, don José Lizarrabengoa, et une bohémienne, la belle Carmen. Le texte que nous étudions relate la rencontre des deux personnages dans les rues de Séville : don José croise la route de Carmen qui se moque de lui sans qu’il parvienne à savoir que lui répondre. On se demandera comment Mérimée s’applique à écrire le récit d’une rencontre qui provoque le trouble amoureux chez le brigadier. Dans une première partie, nous demanderons comment Mérimée raconte cette rencontre amoureuse, puis, dans une deuxième partie nous verrons comment l’auteur parvient à donner à ce récit une tonalité complexe à dominante pathétique. Enfin, dans une troisième partie, nous verrons dans quelle mesure cette rencontre relève des valeurs du Romantisme.

*

I. LE RÉCIT D’UNE RENCONTRE AMOUREUSE

Le récit met en présence plusieurs personnes : face à une foule de spectateurs, se croisent le brigadier et la belle bohémienne.

1. Un couple mal assorti

a. les spectateurs

· la foule sévillane

La foule qui assiste à la rencontre n’est pas précisément identifiée. Cette communauté est discrètement évoquée lors de la présentation de Carmen lorsque Mérimée écrit que « chacun lui adressait quelque compliment gaillard sur sa tournure » (l. 10-11). Le même pronom indéfini chacun est répété plus loin : « elle répondait à chacun » (l. 11-12). Ces deux notations traduisent une véritable complicité entre la foule et la bohémienne, comme le confirme le rire des témoins : « Tout le monde qui était là se mit à rire » (l. 22).

· les villageois

Ce groupe de rieurs n’est pas la seule communauté mentionnée dans cet extrait, et Mérimée va même opposer à ce public complice une autre communauté, plus sévère celle-là : « Dans mon pays, une femme en ce costume aurait obligé le monde à se signer. » (l. 9-10). Ces villageois servent à mettre en évidence l’immoralité de la ville et la solitude du brigadier, grâce au contraste établi entre le laxisme des citadins et la rigueur morale des villageois.

· les camarades de don José

Une troisième communauté est furtivement évoquée à la fin du texte : il s’agit des « camarades » (l. 32) du brigadier.

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