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Les Caractèristiques De La Ville

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Par   •  22 Avril 2013  •  1 443 Mots (6 Pages)  •  866 Vues

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Quelles sont les caractéristiques d’une ville ?

Les critères de définition de la ville varient considérablement d’un pays à l’autre. Le nombre d’habitant est le critère le plus répandu, mais il peut couvrir des différences : en France, une ville est, au sens de l’Insee, une commune de 2 000 habitants, alors qu’au Danemark, le seuil est fixé à 200 habitants, et au Japon à 50 000 habitants. Dans d’autres pays, comme au Royaume Uni ou en Tunisie, c’est l’organisation administrative qui en sert de principe.

Dans quelles mesures la ville joue-t-elle un rôle dans les domaines économiques, sociales et politiques ?

Dans une première partie, nous verrons que la notion de la « ville » est une notion qui fait l’objet de beaucoup de recherche de part son évolution. Puis dans une seconde partie, nous allons nous intéresser aux différentes fonctions de la ville et à l’évolution de la relation ville / campagne.

I. Notion de recherche et le paradigme de la ville.

A. La ville, objet de recherche.

Réalité tout à la fois économique, territoriale, politique, urbanistique, historique…, la ville constitue de longue date un important champ de recherche des sciences humaines. Tout ou presque l’ont successivement investi à partir de la fin du 19ele siècle en donnant naissance à des sous disciplines tels que la sociologie urbaine développée par l’Ecole de Chicago.

A la suite des travaux de l’économiste anglais A. Marshall sur les districts industriels et les économies d’agglomération, économistes et géographes s’attachent depuis une vingtaine d’années à montrer les atouts que présenteraient de nouveau les villes dans le contexte de mondialisation et de remise en question de l’économie nationale.

Ces dernières années, l’heure est à la pluridisciplinarité. En effet, en réponse aux demandes croissantes exprimées par les élus locaux et l’Etat dans le cadre des politiques urbaines, des programmes de recherche ont été mis en place. Réunissant des spécialistes des différents horizons disciplinaires et professionnels, ils privilégient une approche transversale des enjeux urbains.

B. Le paradigme de la ville.

Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (modèle théorique ou courant de pensée). Donc parler de paradigme de la ville signifie analyser les pensées successives sur la ville de la part de différents économistes et physiocrates.

Dans un premier temps la ville était considérée, chez les marxistes, comme un système organisé et finalisé, c’est la ville-machine. Ils vont chercher à montrer qu’il y a un rapport d’exploitation entre les employeurs et les employés. Les marxistes pensent que la ville permet de reproduire ce rapport d’exploitation, et qu’elle est le lieu de reproduction des forces de travail. Les conflits sont le moteur principal des grands changements sociaux. Marx s'intéresse aux facteurs endogènes des changements, c'est à dire ceux qui naissent du fonctionnement même de la société. Pour lui, la lutte des classes sociales détermine le changement social en tant que phénomène durable. Les classes résultent d'un mécanisme très général de division du travail, qui s'est développé en même temps que l'appropriation privée des moyens de production.

Ensuite, la ville était considérée comme ville « biologique ». Ce sont les physiocrates, qui voient la ville comme un cycle biologique. Pour eux, la société est divisée en 2 secteurs que sont l’agriculture et le reste, et en 3 classes que sont la classe productive (essentiellement les fermiers car ils sont capables de multiplier les produits), la classe stérile (qui est composée de tous les citoyens occupés à d'autres travaux que ceux de l'agriculture), et la classe des propriétaires terriens (dont la seule fonction est de dépenser la part du revenu qui est due, sans produire aucun bien). A propos des politiques urbaines qui correspondent à la transcription contingente de modèles de villes proposant une cohérence entre concepts et valeurs, on observe que la “ville organique“ se défait parce qu’elle souffre d’une incapacité à faire coïncider ordre social et ordre urbain. Elle ne parviendrait plus à préserver les attributs qui la définissent : la centralité, la densité, la rue, l’espace public.

Enfin, la ville est représentée, aujourd’hui, comme noyau d’un réseau de rapports et de transactions, facilités par l’existence de réseaux physiques de transport et de communication. Les « réseaux de villes » étant des systèmes de rapports et de flux entres centres dont l’objectif économique est d’obtenir des économies de complémentarité et de synergie. Les flux de relations et d’informations financières,

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