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Tchernobyl

Étude de cas : Tchernobyl. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2014  •  Étude de cas  •  1 968 Mots (8 Pages)  •  922 Vues

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Introduction

Tchernobyl (en russe : Чернобыль) ou Tchornobyl (en ukrainien : Чорнобиль ; en biélorusse : Чарнобыль, Tcharnobyl) est une ville de l'oblast de Kiev, en Ukraine. Elle se trouve à 96 km au nord de Kiev.

La ville de Tchernobyl est connue pour la catastrophe à la centrale nucléaire de Tchernobyl qui a eu lieu le 26 avril 1986 à 1h 23mn, provoquée par la fusion du réacteur. La catastrophe a propagé dans l'atmosphère l'équivalent radioactif de 400 fois la bombe d'Hiroshima, ou de 0,5 fois une bombe nucléaire actuelle et pourrait avoir tué jusqu'à 4000 personnes selon l'OMS. Pour sa part, Greenpeace estime que 200000 personnes contracteront un cancer résultant de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. La cité la plus proche de la centrale est Pripiat.

La centrale nucléaire se trouve à 15 km au nord-ouest de Tchernobyl. Cette ville est donc incluse dans la zone de sécurité qui entoure la centrale. Cette zone décrit un cercle d'un rayon de 30 km, elle est censée être inhabitée et seuls les ouvriers de la centrale peuvent s'y déplacer.

La république socialiste soviétique d'Ukraine fut créée en 1921 et le 30 décembre 1922, l'URSS naissait, regroupant la Russie, l'Ukraine, la Biélorussie et la Transcaucasie. En 1932-1933, le village de Tchernobyl comme tout le reste de l'Ukraine fut durement touché par la famine (l'Holodomor), provoquant de 3 à 7 millions de morts dans tout le pays.

I. Causes

L'accident s'est produit lors d'un exercice qui avait pour but de prouver que la centrale pouvait être relancée d'elle-même à la suite d'une perte totale du réseau électrique. La centrale était pourvue de générateurs diesel, mais ceux-ci mettaient 15 secondes pour démarrer et de 60 à 75 secondes pour arriver à leur puissance maximale. Ce laps de temps étant considéré comme trop élevé, l'objectif était d'utiliser l'énergie cinétique du turbo-alternateur pour relancer les pompes de recirculation primaires pendant cette période. Les réacteurs RBMK sont instables à faible puissance avec du combustible peu enrichi comme c'était le cas. Cet exercice a été conduit à une puissance trop faible et en plein pic Xénon et Iode : ce phénomène est qualifié d'« empoisonnement du réacteur ». La conduite à tenir à ce stade aurait été d'arrêter le réacteur pendant 1 à 2 jours en maintenant un refroidissement permanent le temps que l'iode et le xénon se désintègrent naturellement.

Le réactif de l'explosion est le liquide caloporteur, en l'espèce de l'eau légère. La chaleur aurait provoqué la radiolyse de l'eau, puis la recombinaison de l'hydrogène et de l'oxygène libérés aurait provoqué l'explosion qui a soulevé la dalle de béton recouvrant le réacteur. Selon d'autres experts, l'explosion serait une explosion de vapeur, conduisant aux mêmes conséquences. Le graphite incandescent après l'explosion a fait fondre la gaine des crayons d'uranium, en zirconium et s'en est suivie la fusion de l'uranium lui-même qui dégagea des gaz et particules hautement radioactifs qui ont contribué à la contamination des nuages. L'incendie a été entretenu par la suite par la combustion du graphite. Il n'y a donc pas eu d'explosion nucléaire : si le point de départ est bien une réaction nucléaire en chaîne, c'est bien une réaction chimique, et non nucléaire qui a provoqué la catastrophe. À la suite de l'accident, de grandes quantités de radio-isotopes, radioactifs (et pour certains, extrêmement toxiques de surcroît), ont été libérées dans l'atmosphère. L'accident qui s'est produit à la centrale nucléaire de Tchernobyl dans le réacteur no 4 est ainsi classé au niveau le plus élevé (le niveau 7) dans l’échelle INES qui mesure la gravité des accidents nucléaires.

Cause directe

Un essai d’îlotage était prévu sur le réacteur no 4, pour tester l'alimentation électrique de secours qui permet au réacteur de fonctionner en toute sécurité pendant une panne de courant. La puissance thermique du réacteur avait été réduite de 1 000 MW à 200 MW dans le cadre de ce test dans la nuit du 25 au 26 avril. L'expérience était initialement prévue dans la journée du 25 avril, mais une autre centrale électrique tomba en panne et le centre de régulation de Kiev demanda de retarder l'expérience car son énergie était nécessaire pour satisfaire la consommation électrique de la soirée. À 23 h 04mn, le centre de régulation de Kiev donna l'autorisation de reprendre l'expérience.

L'accident s'est alors produit à la suite d'une série d'erreurs commises par les techniciens de la centrale en supprimant sous les ordres de leur supérieur, Anatoli Diátlov, plusieurs sécurités. Les opérateurs ont notamment violé des procédures garantissant la sécurité du réacteur et donc de la centrale. Enfin, depuis sa mise en service en 1977, la centrale est dirigée par Viktor Petrovitch Brioukhanov, un ingénieur en thermodynamique et non un spécialiste du nucléaire. Il fait partie d'une génération d'hommes promus grâce à « leur volontarisme militant, qui consistait d'abord et avant tout à remplir et dépasser le plan de production, nonobstant le respect des normes de construction ou de sécurité ».

II. Conséquences

Les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, controversées, sont importantes aussi bien au plan sanitaire, écologique, économique que politique. Plus de 200000 personnes ont été définitivement évacuées.

Le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) établi en 2005 recense près de 30 morts par syndrome d'irradiation aiguë directement attribuables à l'accident et estime que 5 % des décès de liquidateurs seraient liés à la catastrophe. Dans les populations locales, 4000 cancers de la thyroïde ont été diagnostiqués entre la catastrophe et 2002, dont la grande majorité est attribuée à la catastrophe. De plus, ce rapport estime que le nombre de morts supplémentaires par cancer dans ces populations (estimé à 4000 morts d'après les modèles de radioprotection) est trop faible par rapport à la mortalité naturelle (100000 morts, soit 4 % d'accroissement) pour être détectable par les outils épidémiologiques disponibles.

L'IRSN a publié en 2007 un rapport sur « Les accidents dus aux rayonnements ionisants » qui consacre cinq pages à une synthèse des conséquences

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