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Petrole En Guyane

Compte Rendu : Petrole En Guyane. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2012  •  823 Mots (4 Pages)  •  735 Vues

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L'"affaire" de la suspension des forages de Shell au large de la Guyane aura duré une semaine. Et aura fait une victime : Nicole Bricq. A la faveur du premier remaniement du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, jeudi 21 juin, la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie est mutée au ministère du commerce extérieur, une dépendance de Bercy.

Impossible de ne pas faire le lien entre ce désaveu et la décision surprise de Mme Bricq, jeudi 14 juin, de retarder l'exploration du bassin pétrolier de Zaedyus, à 150 kilomètres des côtes du département d'outre-mer (DOM). Le ministère avait alors stoppé à la signature deux arrêtés préfectoraux nécessaires au lancement des travaux, mettant en avant "une nécessaire remise à plat de l'instruction des demandes de permis afin de ne plus sacrifier l'environnement".

Nicole Bricq souhaitait donc refondre le Code minier français qui jusqu'à maintenant ne prend guère en compte l'impact sur la nature des permis miniers accordés par l'administration.

LE BATEAU DE FORAGE SUR ZONE

Las, on sait que la page est désormais tournée. "Les arrêtés préfectoraux ont été signés", annonce au Monde le sénateur guyanais Jean-Etienne Antoinette (apparenté socialiste). Shell devrait donc lancer les forages en début de semaine prochaine. La compagnie avait pris garde de ne pas stopper ses opérations préparatoires. Le bateau de forage loué – on parle d'un coût de 1 million de dollars par jour (790 000 euros) – par le pétrolier à la société suédoise Stena est arrivé mardi 19 juin dans la zone d'exploration. Un navire de ravitaillement a accosté le même jour au port de Dégrad-des-Cannes, et mercredi, des premières équipes ont été acheminées par hélicoptère vers le bateau-plateforme.

Comment expliquer cette volte-face gouvernementale ? Par une double mobilisation. Celle des élus de Guyane attachés à la poursuite des forages et à leurs retombées fiscales et économiques. Victorin Lurel, le ministre des outre-mers, fut leur relais parisien. Mais c'est surtout la voix des groupes pétroliers et des industriels qui semble avoir pesé. La colère de Shell a été suivie de celle de Total, de l'Union française des industries pétrolières (UFIP) et de Laurence Parisot, présidente du Medef, qui en ont appelé directement à Matignon, voire à la présidence de la République. "Au-delà d'une querelle avec un ministère en particulier, nous avons expliqué deux ou trois petites choses au gouvernement, précise Jean-Louis Schilansky, président de l'UFIP. En l'occurrence, le respect de la parole de l'Etat français. Shell disposait d'un permis en bonne et due forme et avait déjà engagé 250 millions de dollars dans cette opération... La décision du ministère de l'écologie était un signal négatif donné aux investisseurs étrangers. Sans parler de l'absence de toute concertation..."

Erreur de jeunesse d'une ministre tout juste nommée ? Il est clair en tout cas que Nicole Bricq a "foncé" dans cette opération, oubliant, par exemple, de prévenir Shell de sa décision et forçant visiblement la main, en tout cas en partie, à son collègue Arnaud Montebourg,

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