L’interculturalité dans l’élection d’une coupe du monde de Football

WHELAN                                                                        Pour le 20/05/2021

Hugo

Devoir d’Ouverture au monde

L’interculturalité dans l’élection d’une coupe du monde de Football

De nos jours, la coupe du monde de la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) est l’un des événements sportifs les plus suivis au monde avec près de 1,2 milliards de téléspectateurs à travers le monde. Bien que cet évènement soit souvent festif et apprécié de tous, tous les 4 ans, un débat redondant fait surface : quel pays sera le prochain organisateur de la coupe du monde. Récemment, la FIFA a modifié le moyen d’élire les prochains pays accueillant la coupe du monde en organisant un grand vote avec toutes les fédérations de football du monde (soit près de 210), qui votent pour un projet. Mais avant, le vote n’était pas aussi large et les membres du conseil exécutif de la FIFA (environ 20 personnes) étaient les seuls à avoir le droit de vote sur les pays se proposant. Cette réforme a eu lieu à cause de nombreuses accusations de corruption sur les deux derniers choix du conseil pour les coupes du monde 2018 et 2022 (Russie et Qatar). Le 2 décembre 2010, les membres du conseil ont préféré choisir le Qatar (14 votes) aux Etats-Unis (8 votes). Ainsi, nous étudierons dans quelles mesures, l’approche de la coupe du monde 2022 révèle-t-elle les différences interculturelles entre les Etats-Unis et le Qatar. Nous étudierons dans un premier temps, l’impact politique, économique et social du sujet puis nous nous tournerons vers un aspect orienté technologique et environnemental.

Lors du choix de vote de l’organisateur de la prochaine coupe du monde 2022, la FIFA a fait face à deux candidats très intéressants. D’une part, une des plus grandes puissances politiques et économiques du monde contre un pays très riche en ressources et un des plus grands exportateurs de gaz naturel du monde. Les deux pays présentent des politiques stables mais très différentes : les Etats-Unis ont une démocratie tandis que le Qatar a une monarchie absolue contrôlé par un Emir comme la plupart des pays du Moyen-Orient. Après le résultat des votes, beaucoup de personnes, mécontentes du résultat, ont accusé le Qatar de corruption et d’avoir passé un accord avec la FIFA pour accueillir cet évènement mondial. En effet le choix des membres du conseils exécutifs paraissaient inappropriés : il n’y a pas beaucoup de stade de football dans ce pays, les conditions de jeu sont très difficiles (température élevé), l’équipe de football du Qatar ne s’est jamais qualifié pour une coupe du monde… La majorité des presses mondiales soulignaient que le Qatar ne méritait pas d’organiser la coupe du monde. De plus, le problème de la presse est également apparu car au Qatar la presse est très contrôlée et vérifiée, ainsi cela pourrait aller à l’encontre de certaines politiques de presse mondiale et ainsi créer des tensions au sein de l’évènement. Les Etats-Unis présentant une politique très occidentale et libre, il est certain que pour la presse, il serait préférable que l’évènement se déroule dans un pays moins censuré. Mais les Etats-Unis ont aussi une caractéristique qui ne les mettent pas en avant : le lobbying. De la même manière qu’est accusé le Qatar, les Etats-Unis pourraient eux aussi être accusé de lobbying pour être arriver jusqu’au dernier tour des votes.  Ainsi ces deux pays sont deux puissances politiques influentes qui peuvent toutes deux mettre en place des moyens pour obtenir ce qu’elles souhaitent.

Ces deux candidats sont également d’excellents volontaires d’un point de vue économique. Etant le quatrième exportateur de gaz naturel et faisant partie de l’organisation de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), le Qatar voit son PIB atteindre 173 milliards de dollars en 2013 pour un pays de 2 millions d’habitants : un chiffre colossal qui montre une stabilité économique fiable et surtout un progrès qui ne cessent d’avancer. De l’autre côté, les Etats-Unis font parties des grandes puissances mondiales, bien qu’ils aient des concurrents au niveau de l’économie comme la Chine, les délogeant de leur place de leader mondial, ils sont connus pour leur influence géopolitique et économique à travers le monde. Le Qatar n’ayant que très peu de stade, créerait de l’emploi en construisant ou rénovant ces stades mais un pays comme les Etats-Unis ont un chômage important comparé au Qatar (environ 0,1% pour celui-ci). Ainsi avec ce point de vue-ci nous pouvons penser que ce sont les Etats-Unis qui bénéficieraient le plus de ce travail par rapport au Qatar. Avec l’exportation de gaz naturel et de pétrole, le Qatar n’a pas de majeurs problèmes économiques.

Ensuite, nous avons une différence majeure entre ces deux pays : la capacité à accueillir des touristes. Le Qatar est une nation qui ne compte pas plus de 2,5 millions d’habitants tandis qu’aux Etats-Unis il y en a plus de 300 millions. Bien entendu, cette différence est due à la taille géographique des pays mais c’est là, un critère d’une haute importance si le pays organisateur veut accueillir environ un million de supporter, les équipes et staff des autres nations. Ces deux nations sont très développées, il n’y a donc pas de problèmes majeurs de santé et donc l’espérance de vie est haute. Le Qatar est un pays très développé en exportation de ressources mais et aussi un pays très avancé dans le BTP (bâtiments et travaux publics) présentant un avantage dans la construction des stades. Ayant un PIB par habitant d’environ 80 000$, le revenu disponible au Qatar est très élevé. Aux Etats-Unis, le PIB par habitant est d’environ 55000$. Avec ces chiffres, nous pouvons constater que le pouvoir d’achat est ainsi supérieur pour le Qatar donc les différents sponsors seront probablement plus enrichis si la coupe du monde se déroulait dans un pays comme celui-ci. Le Qatar étant majoritairement riche, les minorités sont très peu présentes : environ 300 000 immigrés Indien et Népalais qui sont très pauvres. Mais malgré cela il n’y a presque pas de chômage, il avoisine les 0,1%. De ce point de vue-là les Etats-Unis ayant plus de chômage et plus de minorités, il serait intéressant pour eux d’avoir un projet de cette envergure pour essayer d’enrichir les minorités. Mais la FIFA en a décidé autrement donc un autre problème est soulevé par les médias qui est la condition de travail pour la construction des stades. Avec des températures dépassant souvent 40°C, les travailleurs sont souvent exploités et leur paye est non représentative du travail qu’ils font. Malgré des réformes instaurées par l’Emir, les travaux des stades doivent être finis pour 2022 et le retard accumulé devra être rattrapé ainsi les travailleurs vont quand même devoir affronter ces conditions extrêmes.

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