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Différences entre les zones rurales et les zones urbaines

Commentaire de texte : Différences entre les zones rurales et les zones urbaines. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Septembre 2013  •  Commentaire de texte  •  720 Mots (3 Pages)  •  798 Vues

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Enfin, les MGF restent marginales dans les régions du nord-est du pays :

• Gao : 1,8%

• Kidal : moins de 1%

Ces différences régionales sont elles-mêmes liées, notamment, à la répartition géographique de certaines ethnies pratiquant ou non l’excision. Ainsi, pour la région de Kayes,

la dominance des ethnies soninké et peuhl, ethnies au sein desquelles l’excision est pratiquée, respectivement à 97 et 94%, permet d’expliquer que cette zone soit placée en tête

des régions en termes de prévalence (98,3%). Tel que mentionné précédemment, les

déterminants socioculturels fournissent un éclairage utile pour expliquer la prédominance

de cette coutume dans la région de Kayes.

S’agissant de la région de Tombouctou, où la prévalence est moindre (44%), il nous a

été rapporté que le décès d’une centaine de fillettes il y a plusieurs années, suite à une

cérémonie collective d’excision, était à l’origine de la diminution de cette pratique dans

la région

20

.

D Zones rurale/urbaine et prévalence

EDSM-IV relève une différence de prévalence entre zones rurale (87,4%) et urbaine

(80,9%).

Interrogés sur d’éventuelles variations de prévalence entre la région de Kayes et la ville

de Kayes, les acteurs de la lutte rencontrés dans cette même localité ont indiqué que

l’excision se pratiquait également dans la ville de Kayes

21

.

Le district de Bamako fait apparaître un taux de prévalence étonnamment élevé puisque

celui-ci se situe à 92,6%. Sur ce point, nos interlocuteurs ont fourni des réponses variées.

Pour certains, les actions de sensibilisation se révèlent plus délicates à mener à Bamako

en raison des mouvements de population22

. Ainsi, Mme Mounkoro, du Centre Djoliba explique : « Depuis qu’on intervient dans les campagnes, on a un nombre de villages qu’on

touche. A Bamako, vous intervenez dans un groupement et dans quelque temps, ce n’est

plus le même groupement car les gens bougent. Dans un village, vous êtes sûrs que dans

un mois ce sera encore les mêmes gens »23

. Le même constat nous a été livré par les

associations du Réseau malien de lutte contre les MGF2

. Par ailleurs, selon le Professeur

Koné, l’emprise de la religion sur l’excision est plus prégnante en ville et rendrait la sensibilisation et la lutte contre l’excision plus ardues

25

.

Toutefois,

...

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