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L’agriculture biologique, une avancée pour la planète

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Par   •  25 Janvier 2014  •  Analyse sectorielle  •  3 197 Mots (13 Pages)  •  917 Vues

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L’agriculture biologique, une avancée pour la planète

Mai 2005

L'intérêt accru porté par les consommateurs aux questions de sécurité alimentaire et aux préoccupations environnementales a contribué au développement de l'agriculture biologique au cours de ces dernières années. Et aujourd’hui l’explosion du bio est bien là. Pour sa 6e édition, le printemps bio prend encore de l’ampleur. Au programme : portes ouvertes, animations, conférences, dégustations… dans toute la France, du 2 au 12 juin 2005. Les professionnels du bio se mettent en quatre pour faire partager leurs activités et faire goûter les saveurs naturelles de leurs produits, le tout dans une ambiance conviviale et authentique. Leurs message est clair : l’agriculture bio est une filière respectueuse de l'environnement, dynamique et contrôlée, et les produits sont diversifiés et de qualité.

L’agriculture biologique, c’est quoi ?

On a l’habitude de définir l’agriculture biologique par ce qu'elle n’utilise pas : engrais chimiques, pesticides de synthèse, désherbants, hormones, OGM... Il est évident que les producteurs "bio" respectent l'environnement, et évitent de polluer de quelque manière que ce soit. Mais cette approche demeure un raccourci rapide.

Avant tout, l’agriculture biologique se veut naturelle. Elle respecte les équilibres biologiques. Et en aucun cas ne veut troubler l’équilibre entre le sol, les plantes et les animaux.

L’incontournable : le sol Compost (Photo : J.-P. Thorez / AREHN).

Le sol est considéré comme vivant, puisqu’il est peuplé de milliers d’organismes vivants (insectes, arthropodes, bactéries, champignons, etc.).

C’est l’activité biologique du sol qui permet avant tout la croissance de la végétation, entretenue par des apports de matière organique (fumiers, composts, engrais verts, etc). Les organismes du sol libèrent progressivement les éléments nutritifs nécessaires aux plantes. Cette fertilisation naturelle préserve la qualité et la fertilité du sol.

En agriculture conventionnelle, le sol est simplement considéré comme un support pour les plantes. D’ailleurs, les jusqu’au-boutistes vont jusqu’à pratiquer la culture hors-sol !

Qu’est ce qui explique l’avantage du bio sur l’agriculture conventionnelle ?

Humus : partie organique du sol. Elle se forme à partir de la transformation des déchets (résidus de récoltes, chaumes, engrais verts, feuilles, fumier, compost, etc.) sous l’action de l’air, de l’eau et des organismes vivant dans le sol. C’est un véritable garde-manger pour les plantes.Ce type de culture enrichit le sol en augmentant sa teneur en matière organique. Cet humus fonctionne comme une éponge et retient l’eau qui s’infiltre sur un sol rendu poreux au lieu de ruisseler comme cela est le cas dans les cultures conventionnelles. En cas de sécheresse, l’eau est restituée et utilisée par les plantes. Les engrais chimiques fournissent directement de l’azote et autres éléments nutritifs aux plantes sans pour autant fournir de matières organiques au sol ce qui peut aboutir à la dégradation de ce dernier. Sans oublier que le surplus d’azote part directement dans le sous-sol, chargeant les nappes phréatiques en nitrates.

Les grands principes

Mélange céréalier. (Photo : J.-P. Thorez / AREHN)

Pour préserver la fertilité du sol, l’agriculture biologique diversifie au maximum les plantations (association de graminées et de légumineuses de préférence locales) et pratique la rotation des cultures. Elle utilise des moyens biologiques pour lutter contre les parasites et les maladies et limite aussi l’emploi d’intrants (engrais, pesticides, etc.).

C’est avant tout une agriculture fondée sur le recyclage : épandage du fumier, compost.

Pour un meilleur équilibre, les animaux font le plus souvent parti intégrante de l’exploitation. Ce sont principalement des races de terroir, mieux adaptées aux conditions climatiques et moins exigeantes. On veille tout particulièrement à leur bien-être : alimentation saine, élevage au grand air et, bien entendu, pas d’utilisation d’accélérateur de croissance.

L’agriculteur bio

Le "vrai" producteur bio est avant tout un paysan. Mais attention, ce n’est pas péjoratif ! Bien au contraire, innovations et recherches sont permanentes.

L’exploitation est de petite taille mais exige une main d’œuvre abondante. Elle intègre souvent des activités complémentaires : transformation à la ferme, vente directe… L’agriculteur bio s’inscrit véritablement dans un projet de société global : son engagement est politique au sens citoyen du terme et son action a une visée écologique et sociale. En fait, les pratiques de l’agriculture biologique sont en totale opposition avec la logique économique en recherche perpétuelle de bénéfice et de productivité. A compétition, elle répond coopération. Le producteur se veut proche du consommateur et favorise la vente directe au détriment de tous les intermédiaires. Il se veut autonome et indépendant et refuse de s’assujettir à une multinationale qui lui vendrait des pesticides et l’obligerait à produire tel ou tel céréales.

Une agriculture qui dérange

Pour l’industrie agroalimentaire, les fabricants d'engrais et de produits phytosanitaires, l’agriculture biologique n’a pas d’avenir puisque sa productivité est plus faible que son homologue conventionnel.

Plus subtil est l'aspect soi-disant non scientifique de sa démarche, qui serait un mélange de solutions dont l'efficacité n'est pas reconnue par la science. L'exemple le plus spectaculaire étant le respect des rythmes cosmiques pour les travaux agricoles.

Petit historique de l’agriculture biologique

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l’usage des engrais chimiques de synthèse se développe, augmentant considérablement les rendements. Cette innovation bouleverse les habitudes : plus besoin des rotations de cultures, ni de fumier dans les champs, ou encore d’animaux. Mieux, les exploitations se spécialisent - élevage ou agriculture - obtenant des rendements encore meilleurs.

Mais le revers de la médaille ne se fait pas longtemps attendre. Très

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