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La Postmodernité

Dissertation : La Postmodernité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Juillet 2013  •  2 649 Mots (11 Pages)  •  2 481 Vues

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Postmodernité : progrès ou décadence de l'humanité ?

Qu'est-ce que la postmodernité et derrière sa notion, que recouvre-t-elle ?

Ainsi validé par l'Académie française, le terme renvoie d'abord au radical modernité auquel est adjoint le préfixe post- qui signifie ce qui suit comme néo-. Et comme tout préfixe, il altère le sens du radical.

D'après Wikipédia, l'encyclopédie interactive de Google, "La postmodernité est un concept de sociologie historique qui désigne selon plusieurs auteurs la dissolution, survenue dans les sociétés contemporaines occidentales à la fin du XXe siècle, de la référence à la raison comme totalité. De cette fin de la transcendance résulte un rapport au temps centré sur le présent, un mode inédit de régulation, et une fragilisation des identités collectives et individuelles."

Ainsi résumée, elle semble marquer de plus en plus notre civilisation actuelle.

Selon le sociologue Michel Maffesoli, elle se manifeste notamment par "la synergie de phénomènes archaïques et du développement technologique". Nous verrons effectivement les multiples conséquences que recouvre cette postmodernité et à quelles théories elles sont associées .

Comment, pourquoi et pour quoi la postmodernité est-elle apparue ?

Afin de répondre à la question, il convient d'examiner l'Histoire jusqu' au XXe siècle. Considérons la construction des sociétés avec ses innovations qui ont permis à l'humanité de se perfectionner petit à petit. En effet, sans remonter à la nuit des temps, on observe que des civilisations naissent, progressent patiemment jusqu'à atteindre leur apogée, un niveau de perfectionnement ou d'achèvement qui, à constantes semblables s'apparente à une modernité d'alors. Convenons du reste que la modernité comme concept n'est que relatif : en effet, toute modernité renvoie à une époque donnée qui est donc détrôné par la suivante... Comme le note le grand historien et sociologue Pierre Chaunu dans Histoire et décadence, les civilisations disparaissent ou se dissolvent beaucoup plus rapidement qu'elles se sont développées. Pour celui-ci, les causes en sont moins exogènes (invasions, épidémies ou catastrophes naturelles) qu'endogènes, c'est-à-dire provenant d'elles-mêmes. Pour étayer sa thèse, l'Empire romain d'Occident, disait-il, a disparu fin Vè siècle moins par les invasions des peuples germains qui avaient fini d'ailleurs à adopter en partie la romanité dont certains devenus empereurs vers la fin, que par la dissolution générale des élites de Rome ou de Ravenne, la dernière capitale. Ultérieurement, les historiens et archéologues ont pu expliquer que l'Empire Maya s'est effondré moins par quelques défaites extérieures que par les rivalités intérieures et la perte des fondamentaux qui faisaient sa force intérieure, grâce à une économie reposant sur un équilibre entre pouvoir vertueux et les connaissances poussées en agriculture, mathématiques et astronomie; même si ses codes ne correspondaient pas forcément avec les nôtres. Fort heureusement, la perte de l'unité politique d'un Empire ou d'une nation ne signifie pas pour autant la ruine complète de civilisation qui peut perdurer sous d'autres formes avec d'autres organisations politiques. Ainsi en est-il de ce que l'on appellle la Renaissance carolingienne qui a continué au-delà du partage de l'Empire d'Occident en 843. Par la suite, l'autre Renaissance à partir du Quattrocento italien marque le début de notre ère, par le développement important des arts et des sciences. Celles-ci finissent par aboutir avec les découvertes croissantes de la Révolution industrielle jusqu'à l'époque contemporaine à un niveau de vie général amélioré (santé, faim), même si les disparités persistent et que les grandes guerres ont pu affaiblir l'Europe en général. Depuis les Temps Modernes, on voit qu'en Occident, globalement, l'avancée des moeurs et de la civilisation a accompagné le progrès des sciences et découvertes en tout genre. Quoi qu'on dise, les sociétés dites traditionnelles n'ont pas été bouleversées tant que les structures sociales collectives soutenaient les communautés naturelles depuis les familles jusqu'aux institutions, et notamment les corps intermédiaires : confréries, syndicats (ouvriers, paysans...), mouvements sociaux (JEC, JOC, défense des intérêts communs...), associations locales, sans compter les Eglises et les organismes d'Etat (communes, régions...) tous oeuvrant pour le Bien commun. Des mutations majeures initiées au XIXe siècle se sont poursuivies au cours du XXè siècle : les déplacements pour le travail parfois au loin, le déracinement vers les grandes métropoles, tout cela a conduit à l'urbanisation accélérée, la population rurale devenant minoritaire et dorénavant une large majorité de populations habite en (grande) ville. Cependant, jusqu'aux "Trente glorieuses", comme cela a déjà été pressenti, la modernité n'a fait qu'accompagner harmonieusement les personnes dans le quotidien de familles restées solidaires.

Mais ces mutations, avec les générations "d'après-guerre" ont induit un certain désenchantement et une "réorientation" des paradigmes. A la suite du progrès du pouvoir d'achat et de l'équipement aidant, les "évènements de mai 1968" se sont révélés par la suite un puissant catalyseur d'aspirations nouvelles. La poursuite des découvertes scientifiques étant devenue plus l'affaire d'éminents spécialistes semble avoir marqué pour nos contemporains le pas au profit des technologies et des techniques popularisées parce que largement individualisées. Ne seraient-ce que la téléphonie mobile, les ordinateurs portables et leur corollaire la Toile avec ses réseaux "sociaux" ont bouleversé durablement les pratiques et les comportements; désormais, les moyens de communication "soft" en tout genre sont le fait des individus plus que des groupes puisque le "hard" ou matériels sont la propriété de chacun, sans interférence ni de l'entreprise ni de la communauté de vie.

Le basculement dans la postmodernité se situe donc à la charnière des comportements collectifs vers l' individu.

Dans la définition

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