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L'euthanasie

Dissertation : L'euthanasie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2013  •  Dissertation  •  4 263 Mots (18 Pages)  •  1 153 Vues

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Sommaire :

I. Euthanasie : définition, histoire et débat________________ 4

A. Définition et histoire de l’euthanasie

B. L’euthanasie, un sujet de discorde

II. L’euthanasie face à la loi____________________________7

A. L’euthanasie face à la loi française

B. L’euthanasie face à la loi des autres pays

III. Ne faudrait-il pas changer la loi ? _____________________9

A. Contre la légalisation de l’euthanasie

B. Pour la légalisation de l’euthanasie

Annexe_________________________________________________________12

Bibliographie_____________________________________________________13

« Le rôle du médecin n’est pas de maintenir la vie ou un semblant de vie à tout prix. Il est aussi de ne pas s’opposer à la mort naturelle, comme il est de lutter contre la mort pathologique survenant avant l’heure.

Mourir avec dignité est considéré comme l’idéal éthique que l’on se doit de procurer à l’agonisant.

Or, si la dignité demeure dans le respect que l’on se doit à soi-même, il parait bon que le médecin s’interroge sur le fondement de ce respect de la personnalité humaine qu’il est en droit de ménager chez l’homme mourant qui s’est confié à lui.

C’est ce qui fait la grandeur de sa tache : c’est la loi de la sagesse et de la raison, même si ce n’est pas la loi des hommes. »

Cerruti F.R. L’euthanasie. Approche médicale et juridique.

Dans la vie de l’homme, il existe deux évènements fondamentaux et pourtant bien opposés qui ne cessent d’émerveiller ou de révolter notre vie de tous les jours. La naissance est le commencement d’une vie de relation, miracle de la nature. Elle incarne le plus souvent l’attente, la joie, le bonheur, réunissant une famille autour d’un être pour qui l’avenir est à portée de main. A l’opposé, se trouve la mort avec son cortège funèbre de souffrances, de peurs, de détresses, représentée sur des visages crispés et amaigris. Là encore, la famille se retrouve, non pour fêter la vie qui naît, mais pour pleurer une vie qui fuit, une génération qui disparaît. En effet, nous sommes tous confrontés à la perspective de notre mort, et la façon dont nous l’acceptons est intimement personnelle et reflète nos croyances morales et religieuses. Il n’est donc pas surprenant que l’euthanasie donne lieu à des débats difficiles et affectifs ; et suscite bien des questions et des polémiques. Est-elle un crime ? C’est une interrogation, parmi tant d’autres, à laquelle je répondrai tout au long de ce dossier en analysant différents points de vue venant de certaines religions ainsi que de certains pays. Je traiterai donc tout d’abord dans une première partie la notion d’euthanasie, son historique, et pourquoi elle est de nouveau si médiatisée, puis dans un second temps les aspects juridiques que celle-ci soulève en France et dans d’autres états, et enfin je réfléchirai sur les avantages et les inconvénients d’une possible modification future de la loi.

I. L’euthanasie : définition, histoire et débat

A. Définition et histoire

L’euthanasie est un mot particulièrement ambigu. Le dictionnaire de la langue française de Littré (XIXème siècle) donne pour définition: « euthanasie : bonne mort, mort douce et sans souffrance ». Le Petit Larousse dit : « euthanasie, n.f. (grec, eu, bien et, thanatos, mort). Acte d’un médecin qui provoque la mort d’un malade incurable pour abréger ses souffrances ou son agonie, illégal dans la plupart des pays ». Le Robert, quant à lui définit l’euthanasie comme « mort douce et sans souffrance, survenant naturellement ou grâce à l’emploi de substances calmantes ou stupéfiantes; usage de procédés qui permettent de hâter ou de provoquer la mort pour un malade incurable de souffrances extrêmes ou pour tout motif d’ordre éthique ». Cependant, un seul sens de l’euthanasie, donné à travers l’ensemble de ces définitions est à distinguer: l’euthanasie est l’action ou l’omission dont l’intention première vise la mort d’un malade pour supprimer sa douleur, en d’autres termes elle se résume à une mort provoquée.

L’euthanasie peut recouvrir plusieurs formes:

- l’euthanasie active (directe), c’est à dire l’administration délibérée de substance létales dans l’intention de provoquer la mort, à la demande du malade qui désire mourir, ou sans son consentement, sur décision d’un proche ou du corps médical ;

- l’aide au suicide, le patient accomplit lui-même l’acte mortel, guidé par un tiers qui lui a auparavant fourni les renseignements et/ou les moyens nécessaires pour se donner la mort ; le suicide médicalement assisté désigne la mort que se donne un malade en prenant par voie buccale ou intraveineuse une drogue qui lui a été prescrite et mise à sa disposition par un médecin ;

- l’euthanasie indirecte, correspond à l’administration d’antalgiques dont la conséquence seconde et non recherchée est la mort ;

- l’euthanasie passive, dernière forme, consiste à refuser ou arrêter un traitement nécessaire au maintien de la vie.

Jadis, en Grèce ancienne et dans la Rome antique, l'euthanasie ne posait pas de problèmes morals: la conception de la vie y était différente de la nôtre. Une mauvaise vie n'était pas digne d'être vécue, c'est pourquoi eugénisme et euthanasie ne pouvaient en général pas choquer. Il était permis dans certaines circonstances d'aider un individu à mourir. Par exemple, l'infanticide était pratiqué sur les enfants qui manquaient de santé et de vigueur. Socrate comme Platon approuvaient certaines formes d'euthanasie, dans des cas particuliers. L'euthanasie volontaire pour les personnes âgées était une coutume approuvée dans plusieurs civilisations de l'Antiquité.

Les

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