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L'autodafé

Étude de cas : L'autodafé. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Janvier 2013  •  Étude de cas  •  220 Mots (1 Pages)  •  551 Vues

L’incendie de la célèbre bibliothèque d’Alexandrie, au IV

e

siècle de notre ère,

n’est pas la première occurrence historique d’une destruction de livres ou de ce qui

les a précédés : tablettes d’argile, rouleaux de papyrus ou de parchemin, manuscrits

reliés. Au fil des siècles, les incidents de livres brûlés, accidentellement ou

délibérément, sont nombreux. Ils ont été détruits à grande échelle à l’occasion de

guerres ou individuellement supprimés en raison de leur contenu, à toutes les

époques. Aussi récemment que le 20 mars 2011, dans une ville de Floride, un pasteur

et ses ouailles brûlaient un exemplaire du Coran, déclenchant à des milliers de

kilomètres, en Afghanistan, une vive et meurtrière réaction

1

. L’autodafé d’un livre est

rarement anodin ; vers le livre convergent d’intenses émotions.

L’importance du livre dans la vie intellectuelle, et le respect qu’il suscite,

remontent à l’époque hellénistique, d’après Ernst Robert Curtius ; le christianisme,

lui, a donné au livre sa plus haute consécration, tandis que le travail monastique

d’écriture, s’échelonnant sur des siècles, transmettait des connaissances profanes et

sacrées

2

. Le livre est le moyen de pérenniser un sentiment ; Shakespeare revient

souvent, dans ses sonnets, sur « le siège destructeur des jours assaillants » auquel

peuvent seuls résister les « traits d’encre noirs

3

» du poète : « Ni le marbre ni le

...

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