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Le féminisme au Québec

Chronologie : Le féminisme au Québec. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Octobre 2020  •  Chronologie  •  1 633 Mots (7 Pages)  •  326 Vues

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Les années 1970 ont été fortement marquées par l’émergence d’une recherche identitaire féminine dans les écrits des femmes au Québec. Le temps s`est reflétée dans plusieurs romans, comptes et pièces théâtrales. Denise Boucher a écrit Les fées ont soif, une pièce fortement contestée, qui a été mise en scène en 1978 et publiée en 1979. Cette œuvre féministe présente des femmes tentant ardemment de s’émanciper des rôles dans lesquels la société patriarcale les a enfermées. Des autres œuvres actuelles continuent les séquelles de Denise Boucher comme c’est le cas du livre Mines de rien (2015) écrit par Isabelle Boisclair, Lucie Joubert et Lori Saint-Martin ; auteures et professeures de littérature à l'université. Le livre est un recueil qui engage dans une réflexion sur le sexisme et remet en question les stéréotypes sexistes. Il est juste de dire que la révolte des trois personnages des Fées ont soif est la même que celle des autrices de Mines de rien. D’abord, la révolte des personnages dans les œuvres, est les mêmes vues que pendant leur vie, elles ont vécu des expériences épouvantables qui ont fait qu’elles désirent dénoncer le rôle de la femme ainsi que l'oppression qui vit les femmes et faire un appel aux autres femmes à se révéler.

D’abord, les trois œuvres montrent les expériences épouvantables des femmes qui ont été maltraités dans leur vie et cela fait qu’elles désirent un changement. Chez ces auteurs, les femmes sont enfermées dans un rôle qu’elles n’ont pas choisi. Denise Boucher montre son désaccord sur l’identité conforme de la femme à travers le personnage de Madeleine. Madeleine manifeste son vide comme suit : « Je suis un grand trou » (p.79). Cette métaphore qui désigne le mot de trou, détermine le grand vide ressenti par Madeleine. Elle ne veut plus être le modèle de la femme qu’il fallait être à cette époque, ce qui l'amène à être rejetée par la société. Les femmes comme Madeleine étaient victimes, à cette époque, d'une impuissance individuelle et sociale de part de la société et de l’église. Elles sont obligées à rester au foyer afin de s'occuper de la famille. Ainsi, l'auteure donne la parole à la femme qui, jusqu'à la Révolution tranquille, n’avait pas le droit à s’exprimer dans cette société patriarcale. De plus, le personnage qui joue la prostitue est tannée du rôle qui joue dans la société :<< J'ai sombré dans leurs folies sans jamais trouver les miennes. Ça fait si longtemps que je m'attends. » (p.34). Dans cette citation, les paroles illustrent la misère d'une femme qui veut se retrouver et exprime son désir de ne plus obéir à une société qui l’a exclue. Par ailleurs, le personnage de Madeleine dénonce le fait qu’elle n’a pas de liberté pour choisir la façon de vivre sa vie : « les pieds englués dans une marde qui [l’] empêche de giguer sa liberté (p.28) ». La citation montre la rage du personnage contre la société. La comparaison de la société avec la « marde » sert à montrer que la société esclavagiste empêche les femmes de se libérer de l’image parfaite et du modèle de femme qu’elles doivent représenter. De même, l’utilisation du langage vulgaire de la part de Boucher, est pour provoquer à l’église étant donne que c’est elle qui a construit le modèle de femme qui se connaissait dans ces temps. Les autrices du livre mines de rien souhaitent transmettre le même message que Denise Boucher ; leur indignation : « Indignées, nous écrivons. Indignées, nous vivons » (p. 8). La répétition du mot « indignées » sert à souligner sur l’idée qu’elles sont tannées de son rôle. En effet, les personnages de ce roman expriment leur révolte et leur désir en dénonçant la répression qu’elles vivaient à cette époque. En bref, les fées ont soif et Mines de rien. Chroniques insolentes sont à la fois la dénonciation de l'oppression de la femme.

En outre, les horribles expériences qui ont vécu les femmes dans les fées ont soif et les mines de rien, ont fait qu’elles fassent un appel aux autres femmes à se révéler : « Parlons, parlons. Parlons. Hymnes. Chants. Danses. Rires. Larmes. Tirons sur les murs du silence ». L’énumération manifeste les émotions pour lesquelles doivent traverser les femmes lors de l’oppression. La citation relève aussi l’appel aux femmes à arrêter d’avoir peur. L’utilisation de mot « parlons » manifeste le désir de Boucher que les femmes puissent dénoncer toutes les actions de violences verbales, physique et répression contre elles. Pareillement, la répétition du mot « parlons » met l'accent sur cette idée de signaler les actes de violence. Encore, Boucher cherche à que les femmes s’unissent toutes pour que leur révolte puisse avoir effet dans la société : « Madeleine : Sinon, qui me tiendra pour femme, à part les femmes? J’en appelle à moi. Parce que le temps des victimes est terminé… » (P. 98-99). La citation relève que l’utilisation du pluriel pour indiquer « les femmes » sert à manifester la nécessité d’un changement qui doit se faire par une union. La solidarité féminine peut permettre aux femmes à établir une nouvelle identité féminine. L’utilisation du mot « parce que » explique la cause de la révolte : « le temps est terminé ». Boucher veut briser les archétypes. Elle ne veut pas une femme victime ; elle désire une femme libérée par ses propres moyens. De plus, dans le livre les mines de rien, l’écrivaine Lori Saint-Martin fait un appel aux femmes : « Invitation : la prochaine fois que vous verrez ou entendrez un geste ou une parole de trop, élevez la voix, protestez, dites quelque chose. Si nous étions plus nombreuses à nous manifester, celles qui l’osent seraient moins seules et auraient l’air moins folles ». L’utilisation du pronom <> montre comment l’écrivaine parle au nom de toutes les femmes qui voudront se révéler contre l’agression. L’appel à l’union de la part de Lori est la même que Denise Boucher a manifestée au passé et relève le silence qui suit trop souvent les dérapages sexistes pour la peur à être traitée comme des folles. Bref, les écrivains cherchent la prise de conscience de la situation de femme et l’appel à l’union pour créer des changements.

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