Le cancérogénèse

2.9 CANCER DU SEIN ET TUMEURS BENIGNE GYNECOLOGIQUE

Anatomie du sein

La glande mammaire est composée de 15 à 25 lobes ainsi que :

-Vaisseaux, de nerfs et de vaisseaux lymphatiques

-Tissu de soutien fibro- adipeux (majeure partie du volume du sein adulte )

-Canaux excréteurs

-Unités sécrétrices

-L’épithélium glandulaire


Tissu de soutien : la glande mammaire est enveloppée dans un système fibro- adipeux qui s'attache à la peau et aux fascia profonds. Les lobes et les lobules sont cloisonnés par des travées de tissu conjonctif dense non spécifique qui assurent la cohésion plastique du sein

Canaux excréteurs : chaque lobe est drainé individuellement par un canal galactophore principal qui converge vers le mamelon et s'y abouche par un pore après s'être dilaté sur une courte distance en une ampoule, le sinus lactifère

Unités sécrétrices : la portion réellement fonctionnelle est l'« unité lobulo- alvéolaire ». Elle est formée des ramifications de la portion intralobulaire du canal terminal que l'on appelle canalicules (10 et 100 canalicules / lobule). Leur extrémité borgne s'appelle alvéole. Ce sont ces unités lobulo- alvéolaires qui montreront le plus grand degré de croissance et de régression pendant les différentes phases de la mammogenèse.

L'épithélium glandulaire : le canal galactophore est tapissé par un épithélium squameux stratifié près de la surface du mamelon et par un épithélium stratifié cuboïde à cylindrique en allant vers la portion plus distale.

Les alvéoles sont composées d'une seule couche de cellules épithéliales cuboïdes ou légèrement cylindriques et reposent sur une membrane basale classique. Elles élaborent les produits de sécrétion qui caractérisent la glande

Entourant les alvéoles à la manière d'un « panier tressé » et reposant entre celles-ci et la membrane basale, se trouvent des cellules myo-épithéliales qui sont contractiles et responsables de l'éjection du lait contenu dans les alvéoles et les canaux terminaux vers les grands canaux lors de l'allaitement.

Physiologie mammaire

1 La Mammogénèse :

Commence tôt pendant la vie fœtale et n'est complète qu'après l'accouchement

Le développement mammaire survient en deux séquences principales : à la puberté puis pendant la grossesse

Embryologie

La crête mammaire ou « ligne de lait » se forme de chaque côté de la ligne médiane entre la racine des membres supérieurs et inférieurs. Elle evolue rapidement à l'exception du bourgeon céphalique qui forme le bourgeon mammaire primitif

Le tissu mammaire acquiert la capacité de répondre aux hormones systémiques pendant la vie fœtale

De la naissance à la puberté
A la naissance, après un léger fonctionnement sécrétoire pendant les quelques premiers jours suivant la naissance, la glande

mammaire entre dans une période de quiescence jusqu'à la puberté.
Pendant l'enfance, la croissance de la glande est uniquement isométrique. Les canaux « grandissent » proportionnellement avec le reste du corps. Aucune différence histologique ou fonctionnelle entre les seins des garçons et ceux des filles pendant l'enfance.

Puberté
Processus de maturation qui s'étend sur une période d'environ quatre ans

Le développement du sein (la thélarche), semble lié à l'augmentation progressive de l'estradiol, de la somatomédine C et de la prolactine.
La glande mammaire rudimentaire commence à montrer une activité à la fois du tissu glandulaire, pour 1/5, et du mésenchyme (tissus fibreux et graisseux), pour 4/5, qui l'entoure pour former des lobules typiques.

Si la composante mésenchymateuse est complètement développée à la fin de la puberté, la composante glandulaire, en termes de prolifération et de différenciation, n'atteindra son plein développement que lors du deuxième trimestre de la première grossesse . La progestérone étant nécessaire à l'apparition des lobules mammaires, le sein péripubertaire est dépourvu de lobules tant que les cycles menstruels ne sont pas ovulatoires.

Grossesse

En plus des concentrations élevées d'E2, de Progestérone et de l'hormone lactogène

placentaire (hPL) produites par l'unité foeto-placentaire, la PRL, l'insuline et le cortisol sont nécessaires à la différenciation cytologique et fonctionnelle complète de la cellule alvéolaire, capable de sécréter les produits spécifiques du lait.

Au cours de la grossesse, la cellule alvéolaire ainsi préparée (lactogenèse) pour la sécrétion du lait (lactopoïèse) est empêchée de sécréter activement par l'action inhibitrice de la progestérone. La P inhibe l'activité enzymatique stimulée par la PRL .

L'estrogène (E) est associée à la prolifération du système canalaire et du tissu de soutien fibro-graisseux, tandis que la progestérone (P) est nécessaire au développement lobulo-alvéolaire . Mais ce processus requiert la présence de la prolactine (PRL)

2. Lactogenèse


Phase de la différenciation glandulaire fonctionnelle pendant laquelle les phénomènes sécrétoires s'installent
Elle se fait en deux stades, l'un pendant la grossesse (où la cellule alvéolaire se prépare à sa fonction de sécrétion) et l'autre en période périgestationnelle, (à partir de 2 à 3 jours après la délivrance) où la glande sécrète d'abord du lait véritable

La lactopoïése
La tétée déclenche des impulsions afférentes qui voyagent vers le cerveau à partir des nerfs sensitifs du mamelon. En résulte des décharges d'ocytocine et de prolactine. La prolactine stimule la synthèse et la sécrétion du lait dans les lumières alvéolaires, alors que l'ocytocine stimule la contraction des cellules myo-épithéliales menant à l'éjection du lait

Involution

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