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L'obésité

Dissertation : L'obésité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Novembre 2017  •  Dissertation  •  1 089 Mots (5 Pages)  •  613 Vues

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Amélie Deschamps

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Exercez-vous à être sociologue

Qualifiée d’épidémie mondiale par l’Organisation mondiale de la santé, l’obésité est la problématique de notre société moderne et les conséquences sont en effet multiples, tant sur le plan strictement sanitaire qu’économique ou social. Mais les dimensions sociales de l’obésité ne se réduisent pas à ses déterminants sociaux : niveaux et modes de vie, discriminations et stigmatisations dont sont victimes les personnes en surpoids ou encore les graves problèmes de santé reliés à cet effet. Il est important ici de considérer et prendre en compte les jeux de concurrence et les stratégies conflictuelles entre acteurs du système médical, de l’agro-alimentaire, de l’industrie pharmaceutique, des médias et des différents ministères concernés pour bien cerner d’où vient exactement ce problème qui affecte non seulement les adultes, mais nos enfants également. Dans cette analyse qui suit, je tenterai de faire ressortir les évidences sociales liés à cette problématique tout en soulignant les pistes de solutions possibles.

Radio-Canada a publié une émission spéciale, l’épicerie, sur l’obésité et ses conséquences. En effet, l’obésité représente un grave problème de société qui engendre des coûts socio-économiques importants, tant pour les finances publiques, pour l’économie nationale que pour les individus (Painchaud, 2016). Et cela, sans compter le fait que l’obésité entraîne également un fardeau psychosocial constitué de discrimination, de préjugés sociaux, d’isolement, de chômage et de rejet social. C’est pour ces raisons que l’on dira que cette problématique est considérée comme sociale car ce sont en partie nos jeunes qui sont touchés. Dr Martin Juneau, cardiologue à l’institut de cardiologie de Montréal dira : ‘’Nos jeunes d’aujourd’hui sont plus gros, plus jeunes, plus rapidement malades. Ils n’ont jamais été en si mauvaise condition physique.’’ En effet, si vous êtes atteint d’obésité en bas âge, vous allez développer presque à coups sur des complications métaboliques comme le diabète, l’hypertension et plus tard des problèmes cardiaques. L’épidémie de l’obésité a connu dans les dernières années une croissance affolante et touche tous les groupes de la société, bref personne n’y échappe.

Poursuivons maintenant avec les éléments de cette problématique qui démontreront pourquoi elle est liée à la socialisation. Premièrement, malgré le fait que le reportage n’a pas mis beaucoup d’accent sur l’impact socio-économique, il est tout de même important de mentionner que l’obésité accapare à elle-même près 15% du budget du système de santé au Québec, soit 4 milliard de dollar par année (L’épicerie, 2010) De plus, un nouveau segment de la société est affecté si l’on compare avec les données des années précédentes et cette population visée sont les jeunes enfants. Au Québec, 1 enfant sur 10 souffre d’obésité et 75% auront tendance à conserver ce surplus de poids à l’âge adule en raison des mauvaises habitudes de vies qui sont bien ancrés dans le train-train habituel de vie (Natalie Alméras, 2010). Le problème n’est plus banal lorsqu’au Québec, à toutes les heures, une personne apprend qu’elle souffre de diabète de type 2. Finalement, comme le démontre le reportage, ce problème relié au poids peut avoir des conséquences grave au niveau de la stigmatisation que vivent ces personnes. Olivier et Jean l’ont mentionné à quel point ils se faisaient intimider gratuitement à l’école : ‘’Moi c’était inscrit dans mon front, REJET’’. Les conséquences sont également marquantes au niveau psychologique où l’estime de soi et la performance scolaire sont diminuées, le taux d’absentéisme augmente et finalement l’espérance de vie est de 8 à 10 plus courte qu’une personne dite ‘’normale’’ (Jean-Pierre Després, 2010). Voyons à présent trois agents de socialisation qui contribuent à cette obésité chez nos jeunes enfants.

Si l’on compare nos habitudes nutritionnelles avec celles des années 60, nous mangeons beaucoup plus de mets déjà préparés par les industries et qui dit mets préparés dit trop de sucre, trop de gras, trop salés. On effet, on ne prend plus le temps de cuisiner des mets santés et nous transmettons ces mauvaises habitudes à nos enfants comme si seules le micro-onde et le four n’existaient (Lyne Mongeau, 2010). Ce manque de savoir dans la préparation des aliments fait de sorte que les enfants n’ont pas les compétences de se nourrir sainement par eux-mêmes. Sans compter les portions, autant dans les restaurants qu’à la maison qui ont augmentés considérablement dans les dernières années. L’autre aspect va de soi avec l’exercice physique : on ne bouge pas assez ! En effet, nos enfants aujourd’hui sont beaucoup plus porté à rester à l’intérieur devant leurs écrans ou leurs jeux-vidéos. (Catherine, 2015) On associe d’ailleurs ces activités intérieures à la mal nutrition : qui n’aime pas prendre un bol de chip ou mais soufflé devant un bon film ? Finalement, la sollicitation des publicités de nourriture bien grasse va directement affecter le canal d’information enregistré par son auditeur. Mentionnons ici que la guerre entre l’industrie agroalimentaire et les préventions misent sur place sont complètement injuste : pour 500$ versés en publicités, 1$ est investie dans le but de prévenir l’obésité (L’épicerie, 2010).

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