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L'histoire de M. de Clèves

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Par   •  15 Novembre 2013  •  Cours  •  432 Mots (2 Pages)  •  814 Vues

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Mme de Tournon, l'infidèle

Ce récit «intradiégétique» (inséré à l'intérieur du récit-cadre) conduit M. de Clèves à s'interroger sur l'attitude qu'il aurait adoptée à la place de M. de Sancerre : «La sincérité me touche d’une telle sorte que je crois que si ma maîtresse, et même ma femme, m’avouait que quelqu’un lui plût, j’en serais affligé sans en être aigri. Je quitterais le personnage d’amant ou de mari, pour la conseiller et pour la plaindre.» (p. 181)

Cette phrase est empreinte d'ironie tragique (M. de Clèves ignore qu'il sera placé précisément dans cette situation, et qu'il ne parviendra pas, alors, à «quitter son personnage») ; en outre, Mme de Clèves se sent immédiatement concernée par cette réflexion : c'est une annonce de son aveu, qui apparaît ici comme une ombre de la fatalité. Or, l'histoire de madame de Tournon signifie précisément que la vérité finit par se montrer au grand jour ; et, d'autre part, elle montre que la force de la passion peut reposer sur une chimère («Je paye à une passion feinte qu’elle a eue pour moi, le même tribut de douleur que je croyais devoir à une passion véritable. Je ne puis ni haïr, ni aimer sa mémoire», dit M. de Sancerre, p. 185).

Le récit de M. de Clèves confirme la conception pessimiste que Mme de Clèves se fait de la passion.

Le poison du secret

M. d'Anville, qui est amoureux de la reine dauphine et qui voit en Nemours un rival, a observé des indices de sa passion ; mais il en ignore l'objet. Il fait part de ses observations à la reine dauphine, qui les répète à la princesse de Clèves.

Le secret soigneusement gardé place la princesse de Clèves dans une situation privilégiée pour décoder les signes de la passion de Nemours. Mais comme, en même temps, cette passion lui fait honte, elle manque à tout moment de trahir ce secret par des indices («Si Mme la dauphine l’eût regardée avec attention, elle eût aisément remarqué que les choses qu’elle venait de dire ne lui étaient pas indifférentes.», p. 190).

C'est alors précisément que M. de Nemours fait part à Mme de Clèves de la difficulté qu’il y a conserver secrète sa passion. Mme de Clèves, en pleine contradiction, ne sait que répondre : «Le discours de M. de Nemours lui plaisait et l’offensait quasi également». Elle ressentit «un trouble dont elle n’était pas maîtresse».

Les signes (indices de la passion) sont de plus en plus incontrôlables pour la princesse de Clèves.

Interrompue par M. de Clèves, et Se retrouvant seule, Mme de Clèves réfléchit, et décide de maintenir tout prix le secret.

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