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Truelle

Commentaire de texte : Truelle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Décembre 2014  •  Commentaire de texte  •  1 132 Mots (5 Pages)  •  1 680 Vues

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Tout simplement, pour commencer cette planche, quelques données de bases. Le mot truelle, vient du latin, truella. Ce dernier est, étonnamment, aussi synonyme de trulle c'est-à-dire, mot qui désigne une poche permettant de puiser le vin dans le crater et de le reverser dans les coupes des convives.

À l’origine, c’est un outil de construction du moyen âge, outil du maçon opératif, et plus tard outil de l’architecte. Il a plusieurs usages : mélanger, saisir, étaler, projeter, enlever les aspérités, Unifier…

Il existe plusieurs types de truelles utilisées selon le travail spécifique, mais je ne m’étendrai pas sur cette diversification.

Pour moi, c’est tout simplement, une petite pelle à main, constituée d’une lame triangulaire en métal, un manche de fer recourbé se terminant par une poignée en bois. Cette forme permet de protéger la main du maçon, car le mortier ne doit jamais être en contact direct avec la peau de la main: il est abrasif et la chaux qui le constitue est corrosive. Pour l’histoire, rendons hommage à Clément Arrieux, maçon du xvème qui inventa cet instrument. La truelle a donc traversé toutes les époques, jusqu’à aujourd’hui où elle reste l’outil du maçon opératif.

L’usage, exige une maitrise juste de la gestuelle, un peu en rotation. L’action nécessite un savoir faire d’expert. Il s’agit d’un travail méthodique et précis.

Le risque d’un mouvement exécuté sans conscience, ou a peu prêt est de fragiliser l’édifice à venir.

La truelle trouve son sens avec le mortier, liant nécessaire pour monter un mur, colmater les brèches. Le mortier est composé de trois doses de sable, une dose de ciment et une dose d’eau.

Il est à noter que l’utilisation de cette matière est récente. En effet, les civilisations anciennes, égyptiennes, babyloniennes et chinoises maitrisaient la pierre, la brique et le torchis pour construire leurs édifices, qui perdurent jusqu'à aujourd’hui. Il s’agit d’une maçonnerie dite sèche, où on taillait, on assemblait la pierre et c’est la précision de l’assemblage qui tenait lieu de ciment. Il faut attendre les romains pour faire progresser l’art de la construction en introduisant dans leurs travaux des liants.

Mais revenons à l’usage opératif pour nous approcher de la symbolique. L’artisan maçonne les murs, c'est-à-dire avec la truelle il utilise le mortier, l’étale et ensuite avec le tranchant enlève le trop, les aspérités pour lisser. Ainsi, il unit une pierre à d’autres pour former un ensemble.

La truelle est par conséquent l’outil fondamental de la première à la dernière pierre d’un édifice, permettant non seulement la construction mais aussi le colmatage. Pour cela, le bâtisseur enduit les murs en projetant sur une paroi verticale. Ainsi il comble, il lisse, consolide et harmonise.

Dans un autre registre, il me parait également intéressant de noter que le langage courant use de l’expression « passer la truelle » qui signifie pardonner et oublier les offenses.

Ces fondamentaux sur l’outil de l’artisan, m’amène tout naturellement à la symbolique de la truelle.

Par son usage, la truelle est un outil de liaison. Selon Plantagenet, « la Truelle est le symbole de l’amour fraternel qui doit unir tous les maçons, seul ciment que les ouvriers peuvent employer dans l’édification du temple ».

Aussi, nous pouvons imaginer que le mortier, pourrait être élaboré avec les valeurs maçonniques : fraternité, tolérance, force, beauté, sagesse...

En

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