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Généalogie et histoire du Hacking

Fiche de lecture : Généalogie et histoire du Hacking. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2021  •  Fiche de lecture  •  669 Mots (3 Pages)  •  254 Vues

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Séance 6 - La culture numérique

Texte : Benjamin Loveluck, « Le hacking : logiciels et libertés », Réseaux, libertés et contrôle. Une généalogie politique d’internet, Armand Colin, 2015, pp. 129-14

Ce texte est un extrait du livre Réseaux, libertés et contrôle de Benjamin Loveluck, chercheur au CERSA, dont les travaux se concentrent autour du numérique, des pratiques politiques en ligne et de l’économie de l’information. C’est un extrait qui a pour objectif de nous éclairer sur les hackers et leur philosophie. On remarque en lisant ce texte qu’il y a plusieurs représentations pouvant décrire le hacker. L’auteur nous renseigne également sur les conséquences économiques et politiques dues à l’action des hackers.

L’auteur définit tout d'abord le hacker et son importance dans la démocratisation informatique. En effet, il nous rappelle que le mot “hacker” a une définition propre mais aussi polysémique. La définition propre nommée “to hack” désigne littéralement “couper” et “bricoler”. Elle montrerait ainsi la volonté des hackers curieux et passionnés, d’améliorer et de réparer des objets, l’informatique ou l’internet. C’est-à-dire de modifier un programme existant, pour accéder à de nouveaux usages, en le reconfigurant et détournant un logiciel de sa fonction primitive. Toutefois, entre les années 1960 et 1980, le terme de “hacker” a drastiquement changé. Par exemple, être qualifié de hacker dans les années 60 désignait un aspect assez positif, c’était comme être un prodige de l’informatique. Cependant, une fois arrivé dans les années 80, on perçoit les hackeurs plutôt comme des pirates et des criminels, le hacking est alors associé à une forme de délinquance d’après le gouvernement américain. On identifie aussi que le mot hacker est un terme ambigu qui a plusieurs dimensions à la fois sur le plan politique, social mais aussi économique. Pour le plan politique, on constate que le hacker a la volonté de prôner sans faute la libre circulation de l’information. Quant au sens social du terme, le hacker se place dans le mouvement de la contre-culture, en plus d’être un concept et une pratique. Enfin pour le plan économique, les hackers ont renforcé le principe “d’économie informationnelle", d’après eux la “nouvelle économie” a pour but de revoir le capitalisme au profit “d’un libéralisme libertaire”.

L’auteur va aborder ainsi de la même façon la doctrine des hackers et comment cette dernière s’est finalisée. Tous les chercheurs cités dans ce texte vont amener à la décision que pour les hackers, l’enjeu primordial est la libre circulation de l’information. C’est par ailleurs ce qu'avance Levy, lors de la conférence des hackers de 1984 dans ses commandements. Il mentionne également  d’autres principes tels que “la méfiance envers les autorités", “la non-limitation des pratiques et techniques informatiques” ou encore l’idée selon laquelle “la qualité d’un hacker est jugé par ses capacités à pirater”. Or, cette doctrine se montre contradictoire selon Steward Brand. Pour lui, ce principe va à l’encontre de la valorisation de l’information. Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg qui à l'origine fait partie des academy hackers, à par exemple curieusement toujours voulu rentabiliser son invention.

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