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Dissertation sociologique : L’école et l’égalité des chances

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Par   •  4 Janvier 2019  •  Dissertation  •  1 837 Mots (8 Pages)  •  4 285 Vues

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Dissertation sociologique : L’école et l’égalité des chances

L’égalité des chances peut se traduire par l’idée que chaque individu possède les mêmes conditions de départ pour réussir dans la société. C’est un principe qui théoriquement assure une grande mobilité sociale qui est le fait de pouvoir évoluer dans la hiérarchie sociale, la mobilité sociale implique que les individus sont capables de changer de classe sociale ou même de transformer la condition de celles-ci. En France, le terme « égalité des chances » est souvent utilisé par les politiques pour illustrer ce qui est en réalité une « égalité de droits », qui assure les même droits pour tout les citoyens français sur le plan juridique. Néanmoins, si l’égalité de droit est une composante essentielle à l’égalité de chances, il ne faut pas confondre cette notion avec l’« équité » qui est forme d’égalité conçue comme plus juste que l’égalité des droits car proportionnés aux caractéristiques et aux besoins spécifiques des individus. L’équité peut s’obtenir par des politiques de discrimination positive (ex : prestations réservées aux plus démunis). Après avoir dit cela, nous comprenons que l’égalité des chances ne peut exister et relève de l’utopie, car la pluralité des caractéristiques socio-culturels qui compose les individus ne peut aboutir à une équité parfaite. Pour comprendre que l’inégalités des chances est omniprésente dans nos sociétés, il faudra nous pencher vers l’une des instances de socialisation les plus importantes des sociétés modernes qui est l’école, l’école est l’un des terrains le plus étudié par le sociologue car, en plus des inégalités économiques, elle permet de porter un regard sur les inégalités sociales. Il paraît évident qu’on ne peut parler d’égalité des chances, sans parler d’éducation car ce sont bien les travaux faits autour de l’institution scolaire qui ont permis de mettre au jour les inégalités sociales. La question est alors de savoir de quelles manière l’inégalités de chances se manifeste-elle dans cette institution qu’est l’école ? Dans un premier temps, nous montrerons que les inégalités des chances à l’école relèvent d’mécanisme structurel, ensuite nous montrerons que les logique d’action individuels prennent place dans le processus d’inégalités scolaires et enfin nous tenterons de montrer que les deux modèles théoriques citer plutôt sont complémentaires pour expliquer l’inégalités des chances à l’école.

L’un des travails sociologiques les plus important au sujet de l’école est incontestablement celui de P. Bourdieu et J-C. Passerons qu’ils développent dans « Les Héritiers. Les étudiants et la culture » (1964). Leur enquête porte sur des étudiants de l’enseignement supérieur faisant leurs études à la facultés françaises de lettres entre les années 1960 et 1963. Ils distinguent trois formes d’inégalités scolaires qui sont les suivantes : « l’élimination » qui se traduit par le non-accès à des études supérieures, la « relégation » dans des filières moins prestigieuses, ainsi que le « retard ou piétinement » faisant référence au redoublement avant ou pendant les années d’études à l’université. Evidement cette sociologie des inégalités va l’encontre d’une partie la sociologie de l’époque qui perçoit l’école comme étant une institution égalitaire et traitant les élèves de manière égale. Dans une autre œuvre co-écrite qui s’intitule « La reproduction » (1970), les auteurs vont démontrer que l’école n’est pas seulement un lieu d’intégration sociale que E. Durkheim lui attribue, mais qu’elle abrite aussi une fonction de « reproduction sociale ». Les auteurs expliquent ce phénomène par l’émergence d’une culture scolaire étant propice aux ressources intellectuelles et culturelles que possède les classes dominantes, ces dispositions diffère selon la classe d’appartenance et influe forcement sur sa réussite scolaire, la reproduction sociale devient alors un obstacle à l’égalité des chances. En ce qui concerne ces fameuse dispose P. Bourdieu démontre dans l’un des ces travaux  ( « La distinction : critique sociale du jugement » ; 1979) qu’en plus du « capital économique », ce qu’il nomme le « capital culturel » est déterminé selon le positionnement sociale des agents, l’accès de ce « capital culturel » qui se définie par un ensemble de savoir spécifique à un groupe social, permet de différencier  culturellement, les classes sociales. La détention d’un capital culturel spécifique au classe dominante est donc centrale pour une réussite scolaire et renforce l’échec scolaire ou les études très courtes chez les classes dominées conduisant ainsi a une inégalité des chances structurelle.

Néanmoins avec le phénomène de massification scolaire, En effet le pourcentage d’élèves d’une même génération obtenant le baccalauréat est passé de 20,1% à 65,7% entre 1970 et 2010 en France, c’est un chiffre qui à plus que triplé. A cette massification s’accompagne des mesure politique qui souhaite « aller chercher les talents dans toutes les couches de la société́ » (Mendras, 1995, p. 184) implique de rendre l’éducation plus accessible et de rendre, une ascension sociale possible. Ces mutations s’accompagnent de parcours atypique et permet même si cela reste minoritaire, une certaine mobilité sociale, une enquête de l’Insee publié en 2017 montre qu’en  2014-2015, près de quatre personnes de 30 à 59 ans sur dix considèrent que le niveau ou le statut de leur profession est plus élevé ou bien plus élevé que celui de leur père[1]. Le modèle théorique bourdieusien qui s’inscrit dans une perspective holiste qui fut initié par E. Durkheim et qui vise à comprendre les faits sociaux par le haut en démontrant que les déterminismes sociaux et les mécanisme structuraux formatent le comportement de l’individu, peine a expliqué ces mutations sociales. Il faut plutôt aller chercher du coté de « l’individualisme méthodologique » de R. Boudon pour comprendre les diverses trajectoires sociales des individus. La pensée boudonienne est souvent placé en contradiction avec celle de Bourdieu mais sont en réalité plutôt complémentaire. L’individualisme méthodologique s’inscrit dans une sociologie héritée de M. Webber et considère que les comportements individuels tendent a expliqué les phénomènes sociaux. Les acteurs agissent selon un mode de rationalisation bien défini qui résulte d’une tenson entre les couts et les avantages, ces calculs ne sont pas seulement économiques mais peuvent être sociaux ou même symboliques. Dans L’« inégalité́ des chances. La mobilité́ sociale dans les sociétés industrielles » (1971), R. Boudon explique que, outre les effets culturels ou familiaux, la production des inégalités scolaire résulte dans des « mécanismes de décision » scolaire chez l’individu. Par exemple, pour ce qui concerne le choix des filières ou la poursuite d’étude, l’étudiant va opter pour une « stratégie scolaire » pour faire le choix qu’il considère le moins couteux et le plus avantageux pour sa personne. L’inégalité des chances est aussi omniprésente dans cette analyse mais ne résulte pas d’un effet de classe mais d’un processus « d’auto-sélection »

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