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Article scientifique : Ethique postmoderne et situations de compétitions : la pratique de l’athlétisme chez les jeunes

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Par   •  10 Décembre 2021  •  Synthèse  •  1 175 Mots (5 Pages)  •  354 Vues

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Article scientifique :

Ethique postmoderne et situations de compétitions : la pratique de l’athlétisme chez les jeunes

Cet article scientifique de 13 pages a été rédigé en 2016 par Geoffrey Lassalle, Robin Recours et Jean Griffet, professeurs et chercheurs dans le domaine du sport.

Il s’intéresse à la modernisation du sport qui a permis le développement de nombreuses institutions, l’uniformisation des lieux de pratique, la mise en place de nombreuses compétitions et la professionnalisation des disciplines.

Cette modernisation a aussi apporté un effet de « loisir » aux disciplines, augmentant le nombre de licenciés désormais non contraints à venir aux entraînements et aux compétitions.

Notons qu’il semble également y avoir de plus en plus de jeunes qui ne s’intéressent plus au côté performance de leurs disciplines mais uniquement à leurs pratiques (loisir).

Les auteurs ici décident de prendre comme exemple l’athlétisme afin de se poser les questions suivantes :

  • Comment les jeunes s’intéressent-ils à la pratique de l’athlétisme ?
  • Comment la perçoivent-ils ?
  • Ont-ils une représentation moderne de l’athlétisme, en axant leur pratique sur l’entraînement et la recherche de résultat, ou ont-ils une représentation post-moderne de celle-ci avec une pratique plutôt tournée vers le plaisir, la fête et les échanges ?

Pour répondre à ces questions les auteurs ont utilisé dans un premier temps les données de la Fédération française d’athlétisme de la catégorie minime (13 – 14 ans) sur cinq ans (nombre de licence, sexe, résultats).

Dans un second temps par l’intermédiaire d’étude qualitative ils ont observé 26 athlètes 3 fois par semaine où ils ont noté les athlètes présents, leurs participations et leurs résultats en compétition lors de la saison 2014-2015.

Puis des entretiens ont été réalisé dans un sous échantillon de 12 athlètes minimes (6 filles et 6 garçons). Chaque entretien était anonyme enregistré et il était précisé à chaque athlète qu’il n’y avait pas de mauvaise réponse afin d’éviter les changements de propos des athlètes et les déformations. Les questions étaient centrées sur leur vécu et leurs pratiques lors des entraînements, des stages et des compétitions.

La méthode utilisée pour traiter ces données est l’analyse du contenu thématique c’est-à-dire repérer les mots se référant à un thème.

On observe que sur ces 5 dernières années, d’après les données de la fédération française d’athlétisme, une augmentation de 31,48% des licenciés chez les minimes. Le nombre de pratiquants « loisir » a augmenté de 37,18% contre 26,25% pour les pratiquants « compétition » toujours chez les minimes, ce qui équilibre de plus en plus le nombre de pratiquants « loisir/compétition » (voir tableau 1).

[pic 1]

On observe également qu’il y a plus de filles que de garçons qui pratiquent (55,70% filles contre 44,30% garçons).

A la suite des études qualitatives et des entretiens, trois profils de pratiquants minimes apparaissent.

Sur les 26 athlètes observés, 7 jeunes athlètes peuvent êtres considérés comme des pratiquants postmodernes car ils n’ont jamais participé à des compétitions au cours de la saison, ils sont plus à la recherche du côté plaisir, convivial et bien-être physique. Parmi ces athlètes non compétiteurs nous pouvons constater ceux qui pratiquent pour le « fun », la convivialité et la détente et ceux qui sont vraiment axés sur la santé et le bien-être.

Quand on demande à ces athlètes pourquoi ils ne font pas de compétition la réponse majoritaire est « je n’ai pas le niveau », ils préfèrent s’amuser avec leurs amis plutôt que de se « mesurer » aux autres.

Ensuite nous pouvons considérer 19 athlètes sur 26 comme compétiteurs que nous pouvons séparer en deux types :

  • Le compétiteur dit à tendance « moderne/prométhéenne » (prométhéenne : qui croit en en l’homme en l’action)
  • Le compétiteur dit à tendance « postmoderne/dionysiaque » (dionysiaque :  ayant un caractère foisonnant, frénétique, démesuré comme on m’attribue au dieu grec Dionysos dieu de la vigne et du vin).

Le premier type (l’athlète dit à tendance « moderne/prométhéenne ») est un athlète qui, en plus de pratiquer l’athlétisme pour le « loisir » et les amis, va participer aux compétitions en étant à la recherche de performances et de records personnels dans le but de se confronter aux autres.

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